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Benoît XVI et François

Premières photos des canonisations. Et impressions à chaud (27/4/2014, mise à jour)

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J'ai rassemblé quelques photos trouvées sur Yahoo, et ailleurs...

C'était évidemment une grande émotion de le revoir, fragile, mais souriant et paisible.
J'ai "zappé" entre les chaînes étatiques française et italienne, dont les commentaires laissaient supposer à un téléspectateur distrait que l'on était passé sans transition de Jean Paul II à François. Une mesquinerie à laquelle nous sommes désormais habitués, et qui au fond n'a aucune importance, même si l'on aurait aimé que quelqu'un (pourquoi pas le Pape François) rappelle, en honneur à la vérité que sans le cardinal Ratzinger, aujourd'hui pape émérite Benoît, présent à la cérémonie, le Pontificat de Jean Paul II n'aurait pas été ce qu'il a été .

Je ne veux pas non plus parler des commentaires "apocalyptiques" lus sur certains blogs qu'il m'arrive d'apprécier, et qui prétendent lire "les signes des temps". A chaud, je les trouve regrettables: je les laisse aux théologiens, après réflexion. Nous ne savons pas ce que Dieu veut nous dire, à travers ces évènements a priori déroutants et il n'était pas nécessaire de reprendre sans distance le slogan facile des "quatre Papes" qui fait florès dans les médias laïcistes depuis trois jours.

Je préfère laisser la parole à mes amies.
Monique me dit: "Revoir Benoît XVI m'a apporté une grande joie, une sorte de paix! Il a un charisme incroyable tout en finesse, contrairement à ce qu'on a toujours dit".
Et Marie-Christine, qui m'a envoyé la photo en bas à droite, avec ces mots: Ce portrait de Benoît XVI de ce matin est un cadeau du Ciel. Oui, il est là, bien là, le "pilier" de l'Eglise .

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J'ai été TRES émue de revoir Benoît XVI. Il était un peu courbé mais son visage paraissait bien plus jeune qu'en février 2013. Il est resté si beau! Sa manière de concélébrer, aux côtés des cardinaux, est certainement passée inaperçue. C'est probablement ce qu'il voulait.
François l'a salué deux fois, au début et à la fin, mais il n'a pas mentionné son nom lors des remerciements. Il y a eu un très beau plan de Benoît, très recueilli après la communion. De rares personnalités ont eu l'idée d'aller le saluer. J'ai vu un Monsieur et une Dame: le président Napolitano, peut-être? (ndlr: en effet)

Les chants étaient très beaux, sobres et très bien interprétés. L'ensemble de la célébration, et les fidèles avaient beaucoup de tenue .

J'aime bien le visage du Pape François quand il reste grave et qu'il parle en latin. Il a alors une majesté qu'il perd dans les épisodes de communication si prisés.

L'homélie (qui n'a pas été rédigée par le Pape émérite) m'a parue fade pour parler de deux Papes ayant eu tant d'importance dans la vie de l'Eglise et du monde mais je ne suis peut-être pas bon juge en matière d'homélies.
Une chose m'a cependant trappée:
Il a placé le synode sous l'égide de Saint Jean-Paul II. C'est peut-être TRES IMPORTANT. Ceci veut dire que le synode ne pourra faire aucune proposition qui aurait déplu au Saint Pape (*).
François oriente donc le synode dans une direction qui suscitera bien des déceptions dans certains milieux. On va peut-être assister à un virage du pontificat avec de grosses difficultés pour le Pape.

Après la messe, Manuel Valls s'est montré très sec, alors qu'il sait parler espagnol! Le service minimum!
Monique T.

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(*) Texte de l'homélie: http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2014/documents/papa-francesco_20140427_omelia-canonizzazioni.html

Dans ce service du Peuple de Dieu, saint Jean Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient.

Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour l’Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu’ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours.