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Pré-Synode

Les évêques de France ont publié leur synthèse sur les questionnaires en vue du Synode sur la famille d'octobre prochain (21/2/2014)

Monique T
21 février 2012
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Les évêques de France ont publié leur synthèse sur les questionnaires mais ils ne font pas de statistiques, ce qui rend les résultats moins alarmants qu'en Allemagne:

>>> CEF. Les défis pastoraux de la famille (en PDF).

La tendance est toujours la même que dans les autres pays.
Les catholiques ne connaissent pas le contenu du magistère mais croient le connaître puisqu'ils disent le rejeter. Ils sont sécularisés. Ils pensent et vivent comme des "païens".
Le constat est accablant pour les pasteurs qui, en principe, sont chargés d'enseigner et de former les consciences mais les évêques ne semblent pas se remettre en question.
Les Papes ont toujours bien enseigné mais aucun effort n'a été fait dans les paroisses pour expliquer leur doctrine.
La préparation au mariage est absolument déplorable. On dirait qu'on commence à s'en rendre compte.
Il paraît qu'à Rome les cardinaux du pré-consistoire divergent déjà sur ces questions!

     

Extraits de la synthèse

Sur le site de la CEF, on trouve une synthèse, faite par Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, Vice-président de la Conférence des évêques de France.
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Un grand nombre de réponses manifestent le décalage qui existe entre l'enseignement de l'Eglise et les choix des couples qui se reconnaissent catholiques. Un tel décalage apparaît tout particulièrement à propos de la contraception et des demandes que les divorcés-remariés adressent à l'Eglise à propos des sacrements de l'Eucharistie et de la réconciliation.

► Les réponses soulignent que l'enseignement de l'Eglise est, le plus souvent, mal connu ou ignoré. On le ramène fréquemment à la perspective de ce qui est permis et de ce qui est défendu et, bien entendu, ce qui est défendu l'emporte de loin.
Il est vrai que les textes du Magistère sont habituellement longs et complexes. Ils font appel à des conceptions anthropologiques qu'il faut expliquer, comme par exemple la « loi naturelle ». Il est demandé que soient produits des textes plus simples et accessibles afin de rendre le message de l'Eglise plus audible.

Personne ne remet en cause l'enseignement biblique et les réponses rappellent fréquemment l'enseignement de Jésus. Beaucoup cependant font remarquer que Jésus a des paroles beaucoup plus sévères sur l'argent et son usage que sur la sexualité et se demandent pourquoi on fait souvent l'inverse aujourd'hui.

► La législation civile a multiplié les lois qui s'inscrivent clairement en opposition aux positions de l'Eglise catholique. Qu'il suffise de signaler la libéralisation de l'avortement, la possibilité du mariage pour les personnes homosexuelles, le divorce par consentement mutuel, la contraception largement diffusée, y compris pour les mineur(e)s... Tout cela pèse sur les mentalités, et les familles catholiques elles-mêmes en sont marquées.


Les rapports entre la loi morale et la conscience personnelle.
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A l'arrière-fond d'un grand nombre de réponses apparaît clairement la question de la relation à établir entre la loi morale (présentée soit dans l'Ecriture, soit dans l'enseignement de l'Eglise) et la conscience personnelle.

La société a répandu la conception du changement de la loi quand les pratiques sociales évoluent. Par contre, l'Eglise présente la loi comme un objectif à réaliser, même s'il est souvent très exigeant.
Les enseignements de l'Eglise apparaissent souvent comme étant à contre-courant des pratiques habituelles dans tous les domaines. Il n'est pas facile, en particulier pour les adolescents et les jeunes, de se trouver ainsi à contre-courant. Ils ont besoin d'aide et de soutien pour ne pas être découragés.

Les divorcés remariés.
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Beaucoup de réponses demandent que la pratique de l'Eglise s'inspire par exemple de celle des Eglises orthodoxes : quand un temps de pénitence a eu lieu, que la stabilité de la nouvelle union paraît clairement acquise, une célébration peut la reconnaître, sans pour autant remettre en cause l'indissolubilité du mariage. Il est demandé aussi, souvent, de laisser cette décision aux personnes concernées éclairées par un accompagnement personnel. Les déclarations canoniques de nullité de mariage pourraient devenir plus nombreuses avec un allègement de procédure, mais de très nombreuses réponses expriment leurs réserves à cet égard, soulignant qu'on ne peut pas déclarer nulle une expérience de vie telle qu'un mariage

Les unions de personnes de même sexe.
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L'attitude demandée à leur égard est celle de l'accueil sans jugement ni rejet de la part de l'Eglise et de ses membres. En même temps, l'Eglise ne peut pas renoncer à ses convictions concernant le mariage chrétien.
On demande en particulier d'aider les parents dont un enfant est homosexuel à vivre dans une attitude juste cette situation. Les mouvements d'homosexuels catholiques restent trop peu connus.

L'ouverture des époux à la vie.
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Une grande majorité de réponses soulignent que l'encyclique Humanae Vitae (1968) a entraîné chez beaucoup de couples une rupture avec l'enseignement de l'Eglise. L'insistance de l'Eglise sur ce point semble incompréhensible pour ces personnes.
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