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Le gambit du Pape François?

A propos du billet de Sandro Magister "le double jeu du diable" (21/2/2014)

>>> http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350720?fr=y

Il faut un certain courage, car la pensée unique règne aussi dans l'Eglise, et surtout parmi ses confrères: depuis le 13 mars 2013, Sandro Magister est l'un des rares (je parle des voix "autorisées", pas de la mienne, vox clamantis in deserto !!) qui ose aller à contre-courant.

Il ne peut pas dire plus qu'il ne dit - sauf à signer sa mort médiatique - sur ce Pape qui "jamais ne proclame à haute voix la doctrine de l’Église sur les sujets et dans les moments où le conflit devient brûlant"

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Extrait

Il y a contre l’Église, et pas uniquement en France, une attaque de type jacobin qui vise simplement à la chasser de la société civile.

Mais il y a également une attaque plus subtile, qui se donne les apparences d’un accord avec une Église refaite à neuf, mise à jour, en harmonie avec son temps. On trouve aussi cela dans la popularité de François, un pape "comme il n’y en avait jamais eu auparavant", enfin "l’un de nous", fabriqué en réalisant un copier-coller de ses phrases ouvertes, polyvalentes.

Cette ruse mondaine ne pouvait pas être mise en œuvre contre son prédécesseur, le doux Benoît XVI, qui préférait le combat en terrain découvert, avec le courage du oui qui est un oui et du non qui est un non, "opportune et importune", comme lorsque, à Ratisbonne, il avait dévoilé les racines théologiques du lien entre la foi et la violence dans l'islam, ou encore à propos des questions "non négociables". Voilà pourquoi le monde a été tellement féroce avec lui.

Avec François, c’est différent. C’est une nouvelle partie. Mais il ne sait pas lui-même comment le jeu va se poursuivre, maintenant qu’il se montre plus dur.

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350720?fr=y