Accueil

Remplacement du cardinal Canizarès au Culte Divin

Lire Sandro Magister.... (1/9/2014)

>>>
A propos de la rupture (qui n'existe pas)

     

Sandro Magister consacre son premier billet de retour de vacances à la (lente) réforme de la Curie.
Je note un très intéressant passage relatif au cardinal Canizarès, curieusement (si l'on en croit un autre vaticaniste, Marco Tosatti, voir l'article cité plus haut) nommé à Valence.
Magister suggère implicitement qu'en dépit des craintes formulées par les milieux conservateurs, ce ne sera pas Piero Marini qui lui succèdera au Culte Divin. C'est aussi mon opinion. Ce serait un signe de rupture trop énorme, et pourrait passer comme un affront à Benoît XVI, et à ses efforts dans le domaine liturgique.

Sandro Magister indique toutefois une autre piste, plus "soft":

(..) L’évêque de Rome régnant ne reste pas inactif en ce qui concerne les nominations à la curie dans sa configuration actuelle.

Le 28 août dernier il a promu le cardinal préfet de la congrégation pour le culte divin, l’Espagnol Antonio Cañizares Llovera, à un nouveau poste, celui d’archevêque de Valence, l’un des diocèses les plus dynamiques de l’Église ibérique. Une mutation qui n’est pas habituelle et qui a comme précédent celle du cardinal Crescenzio Sepe. Celui-ci, qui était préfet de la congrégation Propaganda Fide, a été nommé archevêque de Naples par Benoît XVI. À cette différence près que, contrairement à ce qui s’était produit dans ce dernier cas, il semble que le pape n’ait pas “imposé” le transfert à Cañizares, mais qu’il ait simplement donné satisfaction à celui-ci qui souhaitait retourner dans son pays en tant que pasteur. Quant à savoir si Cañizares n’aurait pas préféré, au fond de son cœur, être envoyé à Madrid plutôt qu’à Valence, c’est une autre histoire.

Lorsque la mutation de Cañizares a été annoncée, le 28 août, le nom de son successeur à la curie n’a pas été communiqué. Cependant il apparaît peu probable, en tout cas, que le pape François choisisse une personnalité de rupture par rapport à Benoît XVI pour remplacer, à la congrégation pour le culte divin, celui que l’on surnomme (pas toujours à juste titre) “le petit Ratzinger”.
Il faudra plutôt voir si et comment certains pouvoirs attribués à ce dicastère, comme par exemple celui de contrôler et de réviser les traductions des livres liturgiques, lui seront conservés ou s’ils seront au contraire confiés aux conférences des évêques.

  © benoit-et-moi, tous droits réservés