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Synode: la parole se libère

... et cette libération ne se limite plus au milieu infréquentable des cathos-réacs. Sur le site Bd Voltaire, Robin de la Roche parle de "guerre à Rome" et ose écrire que "Le Pape a choisi de jouer contre l'Eglise". (16/10/2014)

Le collage ci-dessous illustre l'article de Robin de la Roche:

L'article mérite d'être archivé!
A lire en entier sur le site.

Le Pape a choisi de jouer contre l'Eglise. Il signe le début d'une guerre qui s'annonce très violente.
Robin de la Roche (Boulevard Voltaire, 16 octobre)
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Ce n’était donc pas un hasard. La stratégie du pape François (séduire les médias, flatter les pécheurs et ne pas « faire pape ») avait un but précis : se positionner clairement « du monde ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi : la plupart des non-cathos, jusqu’aux bouffeurs de curés, aux féministes, etc., ne tarissent pas d’éloges sur « ce pape qui va tout changer ». Le problème, c’est qu’ils ont probablement raison.

Il y a bien longtemps qu’une partie des catholiques considère la loi comme « un idéal » qui serait réservé à une élite. Pensez, par exemple, à la contraception : combien, parmi les catholiques dits pratiquants, se soucient encore des consignes de l’Église à ce sujet ? La nouveauté qui se profile avec le synode consacré à la famille, c’est que, sous l’impulsion papale (François ne dit rien mais tire toutes les ficelles), l’Église est en train de valider cette vision du monde, dans laquelle quasiment tout se vaut, « pourvu que l’intention soit bonne ».
C’est ce qui transpire du texte publié lundi, supposé être un texte d’étape après la première session du synode. Ce texte est une bombe à retardement.
(...)

Enfin, La Croix révèle un incroyable secret du synode : les évêques – on le savait – y sont répartis en petits groupes linguistiques d’une vingtaine de prélats. Mais ce que l’on ne savait pas, c’est que dans chacun de ces groupes, on trouve un « délégué fraternel » (ça ne s’invente pas !), qui est « un participant d’une autre confession » ! (1)
(...)

Le pape a donc choisi de jouer contre l’Église.

Mais il reste néanmoins à Rome quelques prélats authentiquement catholiques. Ainsi, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est sorti de ses gonds pour condamner le texte de lundi comme étant « indigne, honteux, complètement faux ». Le préfet estime même qu’on a censuré les interventions des évêques qui défendaient simplement la doctrine catholique traditionnelle, et notamment sur l’indissolubilité du mariage. Or, il est impossible que ce texte soit sorti sans l’aval du pape. Il signe donc, ici, le début d’une guerre qui s’annonce très violente.

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(1) Les 19 pères synodaux de ce groupe (Gallicus B) se retrouvent dans une salle au premier étage du bâtiment Paul VI dans la Cité du Vatican. Avec eux siègent aussi deux experts, deux auditeurs, un « délégué fraternel » (participant d'une autre confession) et deux assistants. Si la langue commune de travail est le français, les membres du groupe proviennent de pays divers : Belgique (Danneels, Léonard), Allemagne (Marx), Autriche (Schönborn) et de nombreux pays d'Afrique.
(La Croix)

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