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Synode: un évêque "contre", Stefan Oster

C'est l'évêque de Passau qui récemment, sur sa page Facebook, ferraillait avec son confrère d'Anvers, Mgr Bonny. Article de Matteo Matzuzzi. Traduction d'Anna (2/10/2014)

>>> Voir à son sujet:
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Des visites pour le Pape émérite (Mgr Oster à Mater Ecclesiae)
¤ L'évêque de Passau répond à celui d'Anvers

     

DES EVEQUES CONTRE
http://www.ilfoglio.it/articoli/v/121469/rubriche/sinodo-famiglia-vescovi-contro-oster.htm
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Qui est-il ce jeune et combatif évêque allemand qui n'accepte aucun compromis au sujet de la famille?

La question de l'Hostie consacrée aux divorcés remariés est un gros problème qui enflamme les esprits et déchaine des batailles théologiques comme on n'en avait pas vues depuis longtemps. Mais c'est un problème surtout pour l'Allemagne et l'occident sécularisé où les églises sont souvent transformées en musées ou marchés, affirme MgrStefan Oster, jeune évêque de 49 ans de Passau, en Bavière.
Elève du philosophe Ferdinand Ulrich de Ratisbonne (où il obtint en 1994 son Magister Artium), ceux qui le connaissent le décrivent comme un communicateur habile et capable d'analyse raffinée. Théologien, professeur de Dogmatique et d'Histoire du Dogme, et même journaliste dans son passé, il est la personnalité émergente de l'épiscopat qui, conduit par Marx, promet de livrer bataille et est prêt à descendre sur Rome avec un document innovateur ayant en bas les nombreuses signatures de ceux qui sont favorables et fidèles aux propositions pleines de miséricorde du cardinal Walter Kasper.

Lui, Oster, est de l'autre côté. Il ne veut même pas entendre parler de compromis en matière doctrinale, encore moins de ruptures, puisque celles-ci ne seraient que l'expression du refus de la Grâce divine et donc la négation de la Vérité.
Il a le sentiment que de l'assemblée qui va s'ouvrir dimanche prochain à Rome, comme de celle ordinaire de l'an prochain, ne sortira aucune réponse décisive et définitive et que par conséquent "la déception sera grande en Allemagne".
D'ailleurs, a-t-il remarqué en parlant avec les médias locaux il y a quelques semaines "les attentes sont devenues énorme, en conséquence aussi du dialogue entamé par les évêques allemands".
Et finalement, au cas où ces attentes ne devaient pas se réaliser ("il y a des attentes qui ne peuvent pas être trahies", tel a été l'avertissement du cardinal Kasper, en marge de la présentation de sa relation au consistoire du février dernier) "nombreux diront que François n'a fait aucune réforme".
A ce point, il serait difficile d'en sortir indemne, le risque étant de retomber dans le climat qui suivit la promulgation de la part de Paul VI d'Humanae Vitae en 1969.

Le problème est que, plus que de Communion aux divorcés remariés, il faudrait revenir aux fondements de la foi, en apprenant aux croyants "dès le début ce qu'est l'Eglise". Une Eglise qui aujourd'hui "est réduite à une dimension sociologique" et pas beaucoup plus. Il faut une "éducation permanente". Il n'est pas possible de suivre les modes, d'écouter tout simplement "les voix de la majorité des fidèles" comme le voudraient au contraire ceux qui depuis des mois agitent les hauts pourcentages des réponses aux questionnaires diffusés l'année dernière aux diocèse du monde entier.
Y compris l'évêque flamand d'Anvers, Mgr. Johan Bonny, qui par un long et argumenté pamphlet traduit en plusieurs langues, a publié ses thèses réclamant des changements radicaux dans la doctrine et la pastorale en matière de morale sexuelle catholique.
Mgr. Oster lui a répondu que "il est vrai que Jésus aime le pécheur, mais il est tout aussi vrai que lui et son Père détestent le péché".

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