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Un évêque qui n'a pas eu peur

C'était vraiment une autre époque... En 1978, le cardinal Giuseppe Siri (1906-1989), alors archevêque de Gênes, condamnait en termes très clairs la loi (dite 194) qui venait de légaliser l'avortement en Italie (11/11/2014)

UN ÉVÊQUE QUI N'A PAS EU PEUR
10 novembre 2014
www.riscossacristiana.it
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En cette saison de tempête, où l'on voit l'Eglise persécuter ou abandonner ceux qui veulent encore défendre la vraie foi (...), nous proposons de relire la Lettre pastorale du Cardinal Giuseppe Siri, archevêque de Gênes, adressée au clergé et aux fidèles du diocèse à l'occasion de l'infâme loi 194, qui légalisait le meurtre des enfants dans le sein maternel.

Le cardinal Siri nous rappelle quelques concepts qui semblent tombés dans l'oubli: la violation de la loi de Dieu, la terrible responsabilité des politiques (et de ceux qui les soutiennent) qui votent des lois immorales, la punition de Dieu, la nécessité de la prière pour apaiser la Justice Divine. Il nous rappelle la nécessité du baptême pour chaque être humain.

Le cardinal Siri est au ciel depuis plusieurs années et nous sommes confiants que de Là-Haut, il prie pour que l'Eglise de la Miséricorde, toute engagée à s'ouvrir au monde, retrouve la foi.

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Lettre pastorale du Cardinal Siri, en 1978, après l'approbation de la loi sur l'avortement .

Confrères, Fidèles!

Le législateur italien a consacré l'avortement. Nous élevons notre cri de douleur.
On peut donc légalement tuer; pour l'instant, seulement l'enfant à naître. Après, on verra: une fois le principe admis, les conséquences pourront s'étendre indéfiniment au fil du temps, au détriment de ceux qui aujourd'hui acclament la nouvelle loi.
Le droit de Dieu sur la vie a été violé par les hommes qui ont voté la loi, et indirectement par tous ceux qui les ont envoyés au Parlement.
Qu'adviendra-t-il?

Nous demandons pardon au Seigneur et nous prions. Mais tous doivent être dans la crainte. A tous nous rappelons ces vérités:
1. La loi morale selon laquelle l'enfant à naître, à n'importe quel stade de son évolution, doit être respecté est toujours valable et aucun Parlement dans ce monde ne peut exempter de la loi de Dieu. Aucune loi n'efface le péché gravissime de l'assassinat.
2. Les sanctions canoniques contre ceux qui avortent et contre tous ceux qui procurent l'avortement, demeurent.
3. Le crime de l'avortement s'ajoute à l'autre, qui prive l'enfant à naître de la grâce du Baptême, parce que chaque être, à tout stade de son existence, doit être baptisé.
Il y a des âmes qui savent s'offrir à Dieu pour sauver leurs frères coupable. C'est le moment d'apaiser la Justice Divine .

+ Giuseppe Card. Siri
Archevêque