Qui est le prêtre qui a créé le scandale ?

Carlota a traduit un article d'un blog espagnol qui nous en apprend un peu plus sur Krzysztof Charamsa, le collaborateur de la CDF qui vient de faire un "coming out" fracassant à la veille du Synode

Voir sur mon site:
>>> Comment le Pape ménage LE lobby
>>> Prêtres gays au Vatican

 

Combien le lobby gay a-t-il payé le prélat pour qu’il sorte du placard?

www.infovaticana.com
3 octobre 2015

* * *

De nombreux catholiques dans le monde entier sont restés perplexes à l’annonce qui est brusquement sortie dans tous les médias.
Mgr Krzysztof Charamsa, un officiel de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sous-secrétaire de la Commission Théologique Internationale, annonce devant tous les médias sa condition de prêtre homosexuel. La nouvelle devient justement publique la veille du commencement du Synode de la Famille. Le désir de Mgr Charamsa de la reconnaissance par le Synode des droits des homosexuels, prêtres ou laïcs, à former une famille.

Du genre conservateur, ceux qui le connaissent savent qu’il est d’un commerce affable et amical, et qu’en même temps il a une grande capacité de travail et de la ténacité; tout cela, joint à sa formation philosophique et théologique dans les prestigieux centres théologiques de Lugano en Suisse, et de l’Université Grégorienne à Rome, lui a ouvert les portes d’une rapide carrière ecclésiastique.
Il a commencé comme responsable des études et tuteur au séminaire international Jean Paul II, enclavé au cœur même de la Cité Éternelle. Puis plus tard il a entamé une collaboration comme officiel au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et comme professeur de théologie à l’Université Grégorienne et à l’Ateneo Pontificio Regina Apostolorum. Il a ensuite était nommé Secrétaire Adjoint de la Commission Théologique Internationale. Étant donné son jeune âge et sa fulgurante carrière tout aurait laissé présager chez lui une promotion à une plus grande responsabilité au sein de la curie romaine, y compris l’épiscopat.

La nouvelle a laissé perplexes tous ceux qui le connaissaient. Bien qu’on sache qu’il y a à peu près huit ans, la Congrégation du Clergé lors d’une visite canonique au séminaire Jean Paul II, où travaillait Charamsa, avait découvert des indices de problèmes relatifs à la vie morale de certains de ses étudiants, impliquant quelques-uns des formateurs. Beaucoup ont pointé un doigt soupçonneux vers le père Charamsa. Mais cela n’alla pas au-delà. Le séminaire fut fermé temporairement. Quelques mois passèrent et il fut rouvert, les étudiants et les formateurs ayant été entièrement changés.

Ce qui surprend le plus ceux qui le connaissent bien c’est comment il a été possible pour un prêtre avec une carrière aussi prometteuse qu’il renonce à tout d’une façon aussi scandaleuse et soudaine. Et plus encore, qu’il le fasse juste à la veille du début du Synode.
Beaucoup pensent que l’affaire était préparée de longue date: l’interview concédée à une télévision polonaise qui parait sur youtube; l’entretien écrit publié sur le journal italien le plus influent (Il Corriere della Sera) et sa parution orchestrée dans de nombreux médias du monde entier (*).

Tout cela fait soupçonner que Mgr Chamara a derrière lui une puissante et influente machine de pouvoir qui lui a permis de lâcher une véritable bombe médiatique, et en même temps de renoncer à toutes les prébendes que sa fulgurante carrière lui promettait. Peut-être quelque importante contrepartie économique. Sans doute comme il l’a exprimé lui-même le désir de faire pression sur le Synode des Évêques pour que change leur doctrine autour de la famille et du mariage entre homosexuels.

Le plus choquant dans tout cela, ce sont les dénonciations de la part de quelques ecclésiastiques de l’existence d’un authentique lobby gay au sein des dicastères du Vatican, qui lutte silencieusement et avec diligence pour que l’Église change sa doctrine à propos de l’homosexualité. De sa présumée existence, le pape François lui-même lors de sa première interview en avion, avait dû répondre: “Ma chi sono io per giudicare”.
La question mériterait une sérieuse investigation, si on veut vraiment une authentique réforme de la curie.

Note

(*) Yves Daoudal a traduit l'interview-vidéo (ici), et ajoute:

Son manifeste en dix points est sans surprise. On y trouve toutes les revendications homosexuelles (et de l’idéologie du genre). Le point 4 énumère les documents « cruels et incompétents » que l’Eglise doit réviser : la déclaration Persona humana (1975), la Lettre sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986), les Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles (2003), le Catéchisme de l’Eglise catholique (n. 2357-2359). On notera le point 9 : « Nous demandons que l’Eglise arrête sa persécution et ses crimes contre les homosexuels et cesse de commettre de tels actes à partir de maintenant. »