La santé d'Hillary


Marco Tosatti s'appuie sur l'exemple d'Hillary Clinton (sa prétendue pneumonie cachant peut-être des troubles neurologiques) pour poser une question qui s'avère tout aussi cruciale pour l'Eglise: la santé du Pape. Il prend bien soin, évidemment, de préciser que ce n'est qu'une hypothèse pour le futur. Cela va sans dire! (24/9/2016)

 

Hillary et l'hypothèse future d'un pape en déséquilibre


Marco Tosatti
23 septembre
www.marcotosatti.com
Ma traduction

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Les récentes mésaventures d'Hillary Clinton amènent au premier plan le problème de la santé des leaders mondiaux; et ouvrent la question de savoir si - et comment - il est possible d'éviter de choisir quelqu'un qui pourrait ultérieurement ne pas être en mesure d'accomplir au mieux la tâche pour laquelle il a été élu.

Le problème concerne-t-il également l'Eglise? Je le pense. Et pas seulement dans les cas tragiques comme celui du pape Albino Luciani (Jean-Paul 1er, ndt). Pensons, par exemple, à l'hypothèse qu'un cardinal soit en traitement pour des problèmes qui l'affectent de manière substantielle, et donc dignes d'attention médicale, comme la cyclothymie, éventuellement susceptibles de correction pharmacologique, ayant des répercussions sur l'équilibre de son humeur, avec des sauts allant de la dépression à des formes d'exaltation.

Si par hasard le cardinal en question était élu au trône de Pierre, ces comportements pourraient se répercuter avec un effet multiplicateur sur la gestion du pontificat; par des déclarations, des actes et des décisions qui ne sembleraient pas cohérents entre eux, voire même parfois donner le sentiment d'une gestion confuse, sinon suspecte de schizophrénie.

C'est certainement un risque.

Parmi les nombreuses réformes auxquelles l'Église semble vouloir mettre la main sous le règne de François, peut-être pourrait-il y en avoir une sur le conclave. C'est-à-dire l'obligation pour les cardinaux de fournir - sous le sceau du secret qui protège le Conclave - un bilan clinique, les liant sous serment à la sincérité des données fournies, sans modifications ni omissions. Cela réduirait certainement aussi l'utilisation malveillante et instrumentale des demi-nouvelles, des rumeurs qui circulent toujours dans l'imminence d'une élection papale; et qui, dans certains cas, sont utilisés comme armes contre certains candidats.