Mgr Negri: un pasteur sans langue de bois
Au terme de la messe du 15 août, dans sa cathédrale de Ferrare, il remet les pendules à l'heure à propos des musulmans invités à la messe. Et réaffirme: "Non, la 'Marie' dont parle une sourate du Coran n'est pas la nôtre" (19/8/2016)
>>> Voir aussi:
¤ Les musulmans à la messe
¤ Les musulmans vont à la messe (suite)
Mgr Negri:
"Non aux musulmans aux messes catholiques"
Andrea Morigi
Libero
17 août 2016
Ma traduction
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A présent, ça suffit avec les musulmans à l'église! Au terme de la célébration eucharistique du 15 Août, dans la cathédrale de Ferrare, l'archevêque Luigi Negri dit ce qu'il a sur le coeur. Et donc, avant la bénédiction solennelle, il revient à l'ambon et s'adresse à l'Assemblée: «Il me semble fondamental de préciser une chose», commence-t-il. Ce qu'il avait décidé d'omettre dans le sermon est un avertissement: «Il est certainement important qu'en un moment aussi délicat que celui que nous vivons, on active toutes les possibilités de dialogue et de rencontre pour promouvoir la compréhension mutuelle entre les membres des différentes religions. Je suis en effet sincèrement convaincu que la connaissance à travers le dialogue peut favoriser un meilleur climat social».
Jusqu'ici, tout va bien. Sauf qu'après la participation de certains membres de la communauté musulmane aux célébrations liturgiques, y compris dans le diocèse de Ferrara-Comacchio, un décret d'expulsion du 10 Août émanant du Viminal (siège du ministère de l'Intérieur, ndt) contre l'albanais Hidri Sajmir, demeurant dans la toute proche commune de Vigarano Mainarda (banlieue de Ferrare), a mis en lumière le côté sombre des mosquées locales, celui de la violence. Pour reprendre les mots du ministre de l'Intérieur Angelino Alfano, l'homme accomplissait «une activité de prosélytisme adressée aux fidèles, avec un langage rempli de traits de fanatisme, et consultait frénétiquement sur internet des sites dont les contenus se référaient à l'Etat islamique»
Des gens de cette sorte, mieux vaut les avoir hors des frontières italiennes. De toute façon, en ce qui concerne la pratique pastorale, il est tout à fait inutile d'inviter dans l'église des fidèles d'autres religions ou des personnes non baptisées, qui ne produisent que la confusion et de la perplexité parmi les catholiques. Surtout après qu'il y a moins d'un mois, le 26 Juillet, à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie, ce sont justement des fidèles d'Allah qui ont égorgé un prêtre qui célébrait la messe. Il est naturel que, même parmi les catholiques pratiquants, ce «Embrassons-nous» (en français dans le texte) soudain fasse surgir quelque doute.
En effet, en France, une enquête sociologique de l'Ifop publié par Le Monde (*) le 12 Août indique que 45% des catholiques français perçoivent l'islam comme «une menace». L'an dernier, ils étaient seulement 33%. Parmi les Français en général, cependant, on observe seulement une légère variation, 32-33%. L'angélisme ('buonismo') de la hiérarchie de l'Eglise apparaît de moins en moins convaincant, selon l'enquête, qui enregistre également l'opinion des 71% de fidèles, pour qui l'Islam est trop influent et trop visible, en dépit des proclamations sur la laïcité. Il y a quatre ans, ceux qui pensaient ainsi étaient seulement 60%. Et aujourd'hui, les catholiques ne supportent pas non plus l'ostentation du voile par les femmes musulmanes: de 54% il y a quatre ans, ils sont passés à 67%, contre 63% pour la moyenne des français. Pas vraiment la soumission.
Quelle que soit la lecture de la presse transalpine, Mgr Negri perçoit la même atmosphère dans son petit troupeau. Il est convaincu que «les initiatives entreprises dans les célébrations eucharistiques de ces derniers dimanches - à replacer dans le contexte du moment dramatique du meurtre du P. Jacques Hamel, où les représentants de la communauté musulmane ont exprimé leur proximité avec les communautés chrétiennes - après avoir atteint leur objectif, ont aussi épuisé leur fonction». Bref 'Merci à tous'.
Mais maintenant tout le monde rentre chez soi et fréquente ses propres lieux de culte.
«Il est bon en effet que les catholiques puissent à présent vivre la messe de façon autonome comme c'est dans la nature de la célébration liturgique de ce sacrement, qui n'a pas été institué dans le but de faire dialoguer les différentes religions, mais pour faire participer les baptisés au mystère de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu» , explique encore l'évêque.
Ce qui lui importe, finalement, c'est de démonter les arguments de ceux qui ont saisi l'occasion pour souligner la prétendue dévotion mariale des musulmans, ou tout au moins la présence significative de la Vierge Marie dans une sourate du Coran. La différence avec ceux qui la vénèrent comme Mère de Dieu est immense. Donc, «nous ne pouvons pas accepter le fait que, même par plaisanterie, on puisse parler de Marie en mettant l'accent uniquement sur l'angle historique ou historiciste. Nous ne pouvons pas accepter de réduire le mystère de la Mère du Seigneur à une réalité secondaire, qui ne toucherait pas la substance du dogme du Christ. Ceux qui réduisent l'importance du mystère de la maternité divine de la Vierge Marie attaquent résolument la substance de la foi».
Il n'est même pas nécessaire qu'il nomme les musulmans. Le peuple de Dieu, rassemblé devant lui, a déjà tout compris.
NDT
(*) Je n'ai pas lu l'article, et l'information est intéressante en soi, mais connaissant un peu le journal, en tout cas mieux que les amis italiens, je devine les intentions: l'enquête Ifop conforte la thèse qui circule avec insistance dans la presse mainstream (laquelle suit en général servilement le "quotidien de référence" vespéral): les cathos se droitisent - lire: se "lepénisent!