Baptisé par Benoît XVI


Portrait du secrétaire général de l'UDC Vaud, Kevin Grangier (21/10/2016)

 

Sur le site suisse www.24heures.ch, juste au moment où j’achevais de mettre en ligne le récit de la conversion d'un journaliste musulman, je tombe (hasard providentiel ?) sur un autre article illustrant le rôle de Benoît XVI dans la conversion, ou le retour à la foi, de personnes qui l'ont cotoyé, ou ont été émus par lui.

Il s’agit cette fois du portrait d’un citoyen suisse, Kevin Grangier, le secrétaire de l’UDC du canton de Vaud .
Pour les béotiens (comme moi) qui ne connaissent pas forcément les partis politiques helvétiques, je précise que l’UDC (Union démocratique du centre) est celui que Wikipedia décrit comme «conservateur et nationaliste», et «le plus à droite des partis représentés au gouvernement fédéral suisse» - dont on connaît surtout le leader charismatique Oscar Freysinger.

On suit le parcours de Kevin Grangier (né en 1985) de la politique à l'armée.
Le jeune homme n’a pas peur d’affirmer: «Je refuse la mondialisation et l’internationalisation qui nous déracine et nous réduit à l’état de seuls consommateurs, je crois au peuple souverain et à la démocratie directe, je m’opposerai toujours à ceux qui veulent nous enlever ce droit».
L'article se conclut par l'annonce de la prochaine intiative lancée par l'UDC:


L’initiative que l’UDC Vaud s’apprête à lancer contre la reconnaissance des religions vise l’islam, c’est un fait. «L’islam est directement concerné car c’est une religion revendicatrice, affirme-t-il. Nous voulons préciser que la reconnaissance d’une communauté ne lui donne pas le droit d’obtenir des aménagements que la société devrait lui accorder au nom de la liberté religieuse.»
Derrière le discours rodé, le polémiste se tient toujours en embuscade, prêt à bondir sabre au clair. Quand il traite de «naïfs» ceux qui croient à l’intégration, ou quand il propose de soumettre à autorisation le divorce des personnes qui n’ont pas les moyens de l’assumer. Pourtant, il se défend de toute provocation gratuite.



Mais voici le plus beau:


(...) Enfin, il y a eu la conversion religieuse. Kevin Grangier a été baptisé à la foi catholique – excusez du peu – par le pape Benoît XVI en personne. C’était à Rome, la veille de Pâques 2011. De père catholique et de mère protestante, le Chablaisien avait grandi sans religion. En 2008, un prêtre lui parle et fait germer en lui la graine de la foi. C’est un ami fribourgeois, Grégoire Piller, garde du pape à Rome, qui intercédera auprès du Saint-Père pour le faire baptiser au Vatican, sous les marbres et les dorures de la basilique Saint-Pierre.

Séquence trac et émotion: «Le pape baptisait six adultes, j’étais le premier à passer.» Des milliers de personnes étaient présentes. L’échange avec Benoît XVI «était intense et il restera inoubliable». Il communie et confirme le même soir, devant le souverain pontife qui enduit son front de saint chrême.
Joseph Ratzinger lui dit: «Pax tibi» (la paix soit avec toi). Kevin Grangier, qui peut répondre dans la langue de son choix, opte pour le latin: «Et cum spiritu tuo» (et avec ton esprit).
Après un tel chemin de Damas, il confie que la religion «joue un rôle important, c’est quelque chose que je partage avec mon épouse, protestante, et nos enfants. Nous allons aussi bien au culte qu’à la messe.»