Benoit-et-moi 2017
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Correction filiale: quelques notes d'un signataire

... le Père Hunwicke. On assiste au retour des "écoles" et des partis dans l'Eglise, et il se trouve que le Pape est le chef de l'un de ces partis. Ce qui crée une situation inédite (27/9/2017)

>>> Liste des signataires (où figure le nom du prêtre anglais): www.correctiofilialis.org/fr/signataires/

>>> Correction filiale: dénigrer les signataires

Corrections Filiale: quelques notes personnelles

Father John Hunwicle
liturgicalnotes.blogspot.fr
25 septembre 2017
Ma traduction

* * *

La Correctio représente un retour à une époque de débat robustes et énergiques entre différentes tendances théologiques, ou "écoles", au sein de l'Église.

Il est maintenant très clair que nous avons de nouveau des "écoles".... un Parti Bergoglianiste... dans l'Église latine. Tout comme jadis, les Franciscains se sont opposés aux Dominicains... et les Jésuites aux Jansénistes...

La différence, dans notre situation actuelle, est que l'une de ces "écoles" ou partis - le bergoglianisme - est dirigée par le Pontife romain lui-même (ou bien par des individus qui se sont eux-mêmes mis en position de pouvoir manipuler la charge papale). C'est déroutant; Christifideles n'ont pas l'habitude de faire la distinction entre ce que le Pape fait en tant que chef d'un parti et ce qu'il fait en vertu de son ministère pétrinien. Mais nous n'avons pas d'autre choix que de travailler dans cette situation confuse. Le Pape est le patron, et c'est clairement comme cela qu'il veut les choses.

Amoris laetitia n'était évidemment pas un document Magistériel contraignant. Papa Bergoglio lui-même l'a dit au début (Paragraphe 3; il est amusant de voir que cette phrase, semble constituer l'une des affirmations les plus lucides et les plus claires du document!). Je cite (1):

"Confirmare volumus non cunctas doctrinales, morales, vel pastorales disputees per magisterii declarationes esse absolvendas."

Ma traduction [et mes commentaires]:

"Nous [notons le pluriel de majesté] souhaitons confirmer [un terme formel, juridique] que les controverses doctrinales, morales ou pastorales [un terme qui rappelle les débats entre différentes tendances théologiques dans les écoles médiévales] ne doivent pas toutes être résolues à travers des déclarations [un terme ayant une longue histoire dans les documents du Magistère] du Magistère".

Comme l'a précisé le Cardinal Müller quand il était Préfet de la CDF, si le pape souhaitait mettre de côté ce que ses prédécesseurs avaient formellement mis en place, il devait le faire avec clarté et de manière explicite. Non seulement le pape François ne l'a pas fait, mais il a dit clairement, dans la phrase que je viens de présenter, qu'il n'avait pas l'intention de le faire.

Les portions d'Amoris laetitia dont il a été démontré, du moins prima facie [à première vue], qu'elles contredisent le Magistère mis en place par les papes récents et antérieurs, ne sont clairement rien de plus que les déclarations des opinions d'un seul parti au sein de l'Église Militante ici-bas, le Parti Bergoglianiste.

La Correctio filialis reprend l'invitation implicite du Saint-Père à entrer dans ces disputationes sur des questions qui, de l'avis professé par lui et son parti, ne sont pas résolues.

Et la Correctio participe à ce dialogue stimulant en faisant valoir que les questions particulières que le Parti Bergoglianiste considère comme encore ouvertes ont déjà été résolues par le Magistère irréformable de l'Église.

Rien de compliqué, n'est-ce pas?

NDT

(1) Le P. Hunwicke cite (évidemment!!) le texte en latin. La traduction officielle en français (et dans les différentes langues vernaculaires), sur le site du Vatican est un peu différente et en particulier n'utilise pas le pluriel de majesté.