Benoit-et-moi 2017
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Le suicide spirituel de l'Europe

Une rencontre: la synthèse par Nicolas Bonnal d'un article formidable de Maurizio Blondet (1/9/2017)

Le fanclub de Vasco Rossi

Maurizio Blondet est sans aucun doute l'un des observateurs les plus lucides et des analystes les plus perspicaces des bouleversements que nous vivons actuellement, tant dans l'Eglise que dans la société, et plus généralement le monde au sens le plus large (beaucoup de ses articles sont à classer dans la rubrique "géopolitique"). Une sorte de prophète catastrophiste, qui décrit sans souci du politiquement correct un occident à l'agonie à la remorque de "l'Empire", mais en même temps un guerrier intrépide (ses idées affirmées lui ont coûté sa carrière de journaliste catholique, qu'il a commencée au journal "L'Avvennire"... en d'autres temps!!), même si son obssession "dietrologiste", avec son côté la-vérité-est-ailleurs systématique, son pessimisme, sans parler de certains de ses parti-pris qui rendent difficile de le citer sans censure, peuvent agacer certains et le conduisent parfois à se tromper. Il lui arrive aussi d'être injuste... et à moi de ne pas être d'accord avec lui.
Quoi qu'il en soit, il se range fièrement dans la blogosphère (de la droite) qui dérange, celle qu'on accuse de diffuser les fameuses fake news, tellement redoutée - et donc tellement dénoncée - par le système que celui-ci tente de la réduire au silence y compris par des voies juridiques.

Il y a quelques jours, il a publié sous le titre énigmatique "Comment échapper au gouvernement zootechnique mondial" une réflexion qui partait du constat de l'abrutissement des masses se déplaçant en troupeaux dociles pour écouter ou voir des "stars" de pacotille . Suffisamment formidable pour être mise en réserve dans mes "signets" , mais j'ai manqué de temps - et d'envie, je l'avoue - pour le traduire, car il m'avait paru un peu long.
Aujourd'hui, mon ami Nicolas Bonnal (lui-même proche de Blondet) nous en propose une synthèse sur son blog, en l'enrichissant des références personnelles que lui suggère sa propre culture.
A lire absolument - de préférence sur le site de son auteur, raison, entre autre, pour laquelle je ne publie ici qu'un "texte à trous"!!

Maurizio Blondet et le suicide spirituel européen

Nicolas Bonnal
1er septembre 2017

* * *

Dans un de ses meilleurs textes, le très prestigieux blogueur italien Maurizio Blondet – qui reprend certains de nos textes, à Philippe Grasset et moi-même – pourfend ses compatriotes. Ils ont été 220 000 ou plus en juillet à affronter intempéries, vie chère et conditions difficiles pour aller écouter un vieux rockeur dont je ne savais rien, moi qui enfant écoutais Canzonissima en Tunisie (on avait la Rai) ! Vasco quelque chose…. Rossi, oui le rebelle de façade, la star de pacotille qui aura joué toute sa vie, comme tous les sportifs ou presque, le rôle de dérivatif au troupeau fatigué des masses postmodernes (...).

Et Maurizio de se demander : et si ces gens étaient allés sur Rome ? S’ils avaient accepté cette « condition soldatesque » (dixit Maurizio) pour se révolter contre un système qui les ruine, les dépossède, les remplace, les liquide ? Si ces gens s’étaient dépêchés de se précipiter à la gorge des banksters et des bureaucrates plutôt que de se livrer, béats esclaves, à la voix de fausset d’un chanteur ?

Car comme on peut le constater ces gens, ce troupeau, italien, français, européen, allemand préfère ses maîtres et ses illusionnistes à ses sauveurs. Les portugais s’étaient ruinés en 2006 pour aller écouter deux fois de suite Madonna dans un stade. Ces idiots d’Allemands s’étaient déshonorés pour aller écouter à Berlin un jeune sénateur américain parait-il cool – il s’appelait Obama. Quant aux Français, ils se battent deux mois après Macron (il les aurait déçus ! Déjà ?) pour décrocher le dernier maillot de foot de Neymar ! Alors…

Alors, on oublie la guerre du maître américain contre la Russie, mais aussi contre l’Europe et le monde. On oublie l’agenda de remplacement et de dépopulation. On oublie les scandaleuses contraintes vaccinatrices-exterminatrices dont parle Maurizio. On oublie l’abolition du cash, on oublie les prélèvements confiscatoires, on oublie les attentats de plus en plus ridicules qui frappent à Barcelone ou ailleurs, et on se fout de tout. (...)

C’est que le troupeau n’est pas une victime, le troupeau est consentant. Il s’amuse en se sacrifiant, et en s’aliénant, il y a pris trop goût (...)

On en est arrivé au point où l’on ne sait plus qui est vivant dans ce monde (...)

To be or not to be.
Not to be : on a choisi. On préfère ne pas être !

C’est le troupeau des cathos mous du pape François aussi. De Soros, de Merkel, de Gaga et de Burning man (*). L’apocalypse a créé une humanité, un public, une audience sur mesure pour les châtiments-catastrophes qu’elle nous prépare.

Ndlr

(*) Voir sur mon site Le cauchemar du Burning man
Nicolas Bonnal me signale à ce sujet un site espagnol (voir ici).