Benoît XVI, un Père de l'Eglise

Propos du cardinal Müller, à Ratisbonne, où l’on célébrait ces jours-ci le Xe anniversaire de la fondation Joseph Ratzinger qui édite ses œuvres complètes (8/12/2018)


Le Pape émérite et le cardinal Gerhard Müller (il semble que la photo date de 2014, année où François lui remit la barrette rouge)

LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE L’« INSTITUT PAPE BENOÎT XVI »

Le cardinal Müller fait l’éloge de Benoît XVI, qu’il appelle un « Père de l’Eglise ».


www.katholisch.de
3 décembre 2018
Traduit par Isabebelle

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Avec l’approbation de Benoît XVI fut inauguré, en 2008, un Institut chargé de recenser et éditer l’œuvre scientifique de Joseph Ratzinger. Les deux tiers du travail sont à présent achevés. A l’occasion du dixième anniversaire, le cardinal Müller et Mgr Voderholzer, évêque de Ratisbonne, ont loué tant l’œuvre accomplie que la personne à qui elle doit son nom.


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Ratisbonne, 3 décembre 2018.

Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a qualifié les Œuvres complètes du pape émérite Benoît XVI de « cadeau » fait à l’Eglise par « un Père de l’Eglise d’aujourd’hui ». Lors de la cérémonie qui célébrait, samedi dernier à Ratisbonne, les dix ans d’existence de l’Institut Pape Benoît XVI, le cardinal Müller a fait l’éloge du travail accompli. Alors qu’il était lui-même évêque de Ratisbonne, il avait créé cet Institut, en 2007, avec l’approbation de Benoît XVI. Inauguré an plus tard, l’Institut dédié à l’édition de l’œuvre scientifique du pape émérite s’est hissé au rang de « centre mondial » des recherches sur Joseph Ratzinger. « C’est là une réalisation de première importance ».

L’Eglise, a poursuivi le cardinal, a une mission scientifique. Conformément à la pensée de Benoît XVI, la foi en Dieu n’est pas une simple option, mais elle correspond aux exigences rationnelles de l’homme. Le choix de Ratisbonne comme siège de l’Institut est légitime, puisque c’est là que Joseph Ratzinger a exercé, de 1969 à 1977, sa dernière charge universitaire de professeur de dogmatique ; c’est à Ratisbonne aussi qu’il a habité. Müller s’est également félicité du travail accompli par les collaborateurs de l’Institut, en premier lieu Mgr Rudolf Voderholzer, qui est devenu aussi, en 2012, son successeur au siège épiscopal de Ratisbonne.


Voderholzer : « Une vitrine pour Ratisbonne »

Prenant la parole à son tour, Mgr Voderholzer a qualifié l’institut de « vitrine pour Ratisbonne ». Les deux tiers du travail sont achevés à ce jour. Des 16 volumes prévus, 11 sont déjà parus. Pour le printemps 2019 est prévue l’édition des homélies de Joseph Ratzinger. L’évêque a promis également un « Livre d’accompagnement » pour l’année liturgique, à la fois intellectuel et spirituel. Le volume suivant aura pour thème la question de Dieu, le rapport entre la foi et la raison et la théologie de l’Europe ; un autre enfin sera consacré à la théologie de la création et à la mariologie.

Le plus grand desideratum de la recherche reste, selon Mgr Voderholzer, une étude portant sur l’importance de Ratzinger pour le Concile Vatican II (1962-1965). A l’époque, il rédigeait les projets pour les discours du cardinal de Cologne, Josef Frings. L’évêque a qualifié de « grande lacune » le fait que personne, jusqu’ici, ne se soit consacré à ce thème.

Au programme figure encore un autre volume avec l’autobiographie du pape, y compris ses relations avec son prédécesseur Jean-Paul II et avec d’autres personnalités connues. L’idée initiale de publier deux volumes par an n’a malheureusement pas pu être réalisée, a reconnu Mgr Volderholzer. En même temps, il s’est dit convaincu que Benoît XVI entrera dans l’Histoire comme le « pape théologien ».

L’Institut est hébergé au sein du Grand-Séminaire de Ratisbonne. Une bibliothèque particulière, contenant les sources, la littérature secondaire et les archives, alimente les recherches scientifiques sur la théologie de Ratzinger. Depuis 2012, l’Institut gère en outre son ancienne demeure de Pentling.

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