Les silences de Benoît (encore!)

"Benoît, avec ce qu'il représente, reste là, et en silence il conquiert des positions, il est de plus en plus réévalué, lu, regretté... C'est une petite flamme qui représente la foi qui ne s'éteint pas complètement". Super Ex écrit à Marco Tosatti (28/12/2018)

 

Les silences de Benoît et le silence de la grotte


www.marcotosatti.com
21 décembre 2018
Ma traduction

* * *

Depuis quelque temps, les silences de Benoît XVI angoissent beaucoup de catholiques: pourquoi ne parle-t-il pas? Ou pourquoi parle-t-il si bas?

Oui, parce qu'il dit quelque chose, Benoît XVI, quand il fait publiquement l'éloge de gens comme le cardinal Sarah, ou le cardinal Müller, c'est-à-dire deux des opposants les plus résolus à la grande confusion bergoglienne. Il a dit quelque chose de fort, à la mort de son ami le cardinal Joachim Meisner, sans voix face au pénible pontificat bergoglien.

Quelque chose, mais peu. On peut penser que ce silence, en vérité, est "voulu" par Dieu. Parce qu'il se situe dans un long silence de Dieu Lui-même; dans une nuit sombre qui ne dure pas que depuis 5 ans, mais qui au cours des 5 dernières années est devenue plus profonde que jamais.

Combien de fois dans l'histoire Dieu s'est-il tu et a-t-il laissé émerger lentement dans les ténèbres le désir irrépressible de lumière, de vérité et de bien. Combien de fois a-t-il laissé la tromperie, le mensonge, tout couvrir en apparence, avant que le mensonge ne sombre, du jour au lendemain, comme pour la chute du communisme?

Aujourd'hui Dieu est silencieux, devant son Épouse qui semble s'enticher des passants les plus immondes: du moine hérétique Luther, de toutes les hérésies, des clichés, des lieux communs du politiquement correct.

Mais combien de choses se passent dans le silence?

Je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase du Magnificat: "Il a renversé les puissants de leurs trônes".

Au fond, les choses se passent exactement comme cela, comme dans l'UE du déclin de Merkel, comme dans la France du détesté Macron.

Rappelez-vous la victoire retentissante du président français, les applaudissements du monde, la restauration de l'Union européenne maçonnique... et deux ans plus tard c'est déjà tout cela qui s'effondre. L'effet Macron est un effet de rebond: les gagnants apparents sont plus faibles qu'auparavant.

Pour Bergy, n'est-ce pas la même chose? C'est une marche constamment difficile, après les marches triomphales des premières années: certains l'exaltent encore, mais avec des tons discrets, la plupart l'ignorent, beaucoup sont gênés, beaucoup de catholiques ont dû longtemps lutter contre eux-mêmes pour ne pas le détester. Pendant ce temps, ses cardinaux tombent, un par un, submergés par les scandales et les procès.

En attendant, Benoît, avec ce qu'il représente, reste là, et en silence il conquiert des positions, il est de plus en plus réévalué, lu, regretté... C'est une petite flamme qui représente la foi qui ne s'éteint pas complètement, pas même sous Bergoglio!

A Noël, tout s'est passé dans le silence et tout, lentement, a changé.

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