Scandale des abus: le prix payé par Benoît XVI

L'hypothèse avancée par <Proliturgia> sur les raisons de sa démission n'est pas dénuée de fondement ... (17/8/2018)

13 février 2013

En route vers Fatima, le 11 mai 2010, Benoît XVI avait répondu à une question du Père Lombardi (qui se faisait le porte-parole des journalistes présents) sur le message contenu dans le fameux Troisième Secret (w2.vatican.va):

(...) Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante: que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église.


A ce sujet, je reprends un article publié aujourd'hui sur le site <Pro Litugia> , et j'avoue qu'avec le recul, je suis troublée. L'hypothèse ne contredit d'ailleurs pas forcément la version officielle du renoncement accréditée par le Pape émérite lui-même: son épuisement était réel, le harcèlement constant auquel il a été soumis dès 2005 (n'oublions pas que le milieu gay a de très puissants relais dans les médias) a pu avoir raison de sa résistance. Il a donc préféré s'en remettre à Dieu, et à la prière.

PRO LITURGIA


Et si Benoît XVI avait été poussé à démissionner par ceux qui, au sein du « haut-clergé » craignaient que ce pape à l’apparence douce ne veuille entreprendre un grand nettoyage dans la « maison-Eglise » ?
En 2005, le cardinal Ratzinger avait été demandé par S. Jean-Paul II pour dire les méditations du traditionnel Chemin de Croix du Colisée. Souvenons-nous des mots qu’il avait alors employés : « Seigneur, tu nous appelles à sortir de la banalisation du mal dans laquelle nous nous complaisons, de manière à pouvoir continuer notre vie tranquille. (...) Aide-nous à ne pas nous contenter de marcher à côté de toi, ou d’offrir seulement des paroles de compassion. (...) Que de souillures dans l’Eglise! Souvent, Seigneur, ton Eglise nous semble une barque prête à couler. Mais c’est nous-mêmes qui te trahissons. Prends pitié de ton Eglise. (...) Sauve ton Eglise et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous. »

En entendant ces paroles, certains ont dû trembler. Mais le cardinal Ratzinger, qui était très bien informé de ce qui se passait dans l’Eglise, attendait un signe du Souverain Pontife pour agir. La peur a dû reprendre certains cardinaux et évêques lorsque Joseph Ratzinger est devenu pape. Il en savait de trop : il fallait d’une façon ou d’une autre le pousser vers la sortie et le réduire au silence.

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