Alfie: méfiez-vous des "tirs amis"

Ou le vrai rôle des "défenseurs" de l'enfant (en particulier l'Eglise et ses supplétifs, comme le Bambino Gesù) dans la lutte qui a opposé ses parents au personnel de l'hôpital et, plus généralement, à un pouvoir inique (8/5/2018).


Un article publié sur <Riscossa Cristiana> (un site très impliqué dans la défense d'Alfie, qui a suivi l'affaire au jour le jour et qui a publié de très nombreux articles) qui peut sembler excessif dans la critique mais qui a le mérite de rétablir certaines vérités occultées, au moment où la quasi-unanimité semble se faire autour du rôle du Pape, et où, surtout, le calvaire d'Alfie risque de tomber dans l'oubli.

Le Pape et Tom Evans, le 18 avril à Sainte Marthe: grise mine (cliquez)...

Alfie, le pouvoir inique et le "tir ami"


Cristiano Lugli
www.riscossacristiana.it
5 mai 2018

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The show must go on, après la mort d'Alfie, le spectacle doit continuer. Ce monde et cette Église sont prêts pour autre chose. Nous, au contraire, nous voulons nous arrêter parce que c'est le moment de séparer le bon grain de l'ivraie, les amis des ennemis et, surtout, de montrer que l'on peut mourir d'un «tir ami», l'une des pratiques les plus meurtrières de notre époque. Car, en plus des clercs d'une médecine totalitaire, ce sont aussi les clercs d'une néo-église tout aussi totalitaire qui ont condamné Alfie à l'échafaud. Revoyons donc ce show macabre, avec ses premiers rôles, ses seconds rôles et ses figurants.

Bergoglio et la soi-disant Académie Pontificale pour la Vie.
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Samedi 4 avril. Après les nombreuses pressions, Bergoglio se voit contraint d'intervenir sur l'affaire Alfie et il le fait à travers un misérable tweet dans lequel il invite à «continuer à accompagner le petit Alfie avec compassion» (cf. Affaire Alfie Evans). À l'accompagner où, on ne nous le dit pas à ce moment: à présent, malheureusement, si. D'autre part, le juge Anthony Hayden, le 20 février dernier, a utilisé précisément le message sur la «fin de vie» envoyé par Bergoglio à Mgr Vincenzo Paglia, Président de l'Académie Pontificale pour la Vie dans la motivation de la sentence de mort pour le petit Alfie (Les mots du Pape, pour justifier l'euthanasie). Des milliers de personnes ont demandé à l'évêque de Rome de démentir afin d'empêcher une instrumentalisation de ses paroles: aucune réponse. Pour la simple raison qu'il ne s'agissait pas d'une instrumentalisation. Cela a été confirmé par Paglia qui, lors d'une interview accordée à Tempi le 9 mars (Feu vert de Mgr Paglia à l'euthanasie), a brillamment plaidé en faveur des médecins de l'hôpital pédiatrique Alder Hey : «Parler de "suppression" n'est ni correct ni respectueux. En effet, si les consultations médicales répétées ont montré qu'il n'y a pas de traitement valable dans la situation dans laquelle se trouve le petit patient, la décision prise n'avait pas pour but de raccourcir sa vie, mais de suspendre une situation d'acharnement thérapeutique».

Si nous en sommes déjà à l'exaltation de l'euthanasie passive, cela signifie que nous arriverons bientôt à l'euthanasie d'État, même en Italie, et nous le devons à l'apostasie de Rome. Nommé par Bergoglio lui-même, Paglia a élaboré l'année dernière le code déontologique vatican pour les opérateurs sanitaires, dans lequel il est admis en toutes lettres que l'hydratation et la nutrition ne devraient être concédées «que si elles sont utiles».

Mgr Vincenzo Paglia a fait encore mieux à l'occasion de la Rencontre régionale européenne de la World Medical Association sur les questions de fin de vie. Là où, par exemple, on lit : «Nous voyons bien, en effet, que le fait de ne pas activer des moyens disproportionnés ou d'en suspendre l'utilisation, c'est éviter l'acharnement thérapeutique, c'est-à-dire accomplir une action qui a un sens éthique complètement différent de l'euthanasie, qui reste toujours illégale, en ce qu'elle vise à interrompre la vie, à causer la mort"». Aucune différence n'est faite entre l'euthanasie active et l'euthanasie passive, les deux faces d'une même médaille: la mort.

Pour ceux qui ont aiguisé leur ouïe sur la terminologie en vogue, il est facile de voir combien l'expression «acharnement thérapeutique» joue un rôle très important dans le processus vers l'affirmation de l'euthanasie d'État. Il y aura toujours un prétexte pour mettre fin à la vie de certaines personnes innocentes jugées trop indignes de rester dans ce monde peuplé de personnes ayant une qualité de vie élevée. Ce fut le cas avec Alfie, et avant cela avec Charlie et Isaiah.

Pour en revenir à nous, la pression médiatique qui augmentait progressivement autour du petit Alfie condamné à mort, a conduit Bergoglio à intervenir à nouveau le 15 avril avec une phrase de circonstance pendant le Raegina Coeli, puis avec un tweet du 23 avril dans lequel il renouvelait l'invitation à respecter la volonté de ses parents. Une affaire de portée planétaire désormais liquidée en quelques "clics" sur le clavier et toujours dans le respect de la terminologie politiquement correcte qui parle de volonté, d'utilitarisme, jamais de Dieu et de péché.

Grise mine pour une rencontre
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Ce qui reste le plus mémorable de la rencontre accordée le 18 avril à Thomas Evans, le père d'Alfie, c'est la triste mine avec laquelle Bergoglio n'a pu éviter d'être photographié. Les paroles prononcées immédiatement après, lors de l'audience générale du mercredi, à savoir que «le seul maître de la vie, du commencement à sa fin naturelle est Dieu», étaient les mêmes que celles prononcées par Thomas lors de l'audience privée: rien de plus, rien de moins.

Il est légitime de penser que si Bergoglio s'était vraiment intéressé au sort de l'enfant, il aurait immédiatement ordonné la délivrance de trois passeports du Vatican, comme il l'avait déjà fait pour les immigrés musulmans. Mais il a suffi de peu à Bergoglio pour laver sa conscience publiquement et passer pour le héros de la dernière heure: deux tweets et une paire de phrases inconsistantes... D'ailleurs sur les réseaux sociaux, beaucoup ont compris qu'il était bien commode d'occuper le devant de la scène en restant dans son fauteuil (cf. ICI).

Ceux qui, au nom de la famille, sont allés réclamer des passeports du Vatican, se sont vus répondre que s'il avait fallu déplacer des mers et des montagnes pour Alfie, alors il faudrait le faire pour tout le monde. Se masquant derrière la diplomatie, la néo-Église se tait et abandonne les agneaux conduits à l'abattoir. Ceux qui ne l'ont pas compris, ou ne veulent pas le comprendre, ce sont les nombreux «conservateurs» qui, tout en polémiquant de façon générique avec une Église à la dérive, s'arrêtent au sommet de la hiérarchie, comme si le Pape ignorait toutes ces manœuvres.

Même les "conservateurs" vous empoisonnent .
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Il faut savoir que l'archevêque de Liverpool, Mgr McMahon, est considéré comme un conservateur, presque un traditionaliste, qui célèbre même la messe en latin. Eh bien, c'est lui, dans le silence de la Conférence épiscopale anglaise toute entière - consentante face au crime en train de se consommer -, qui, désormais écrasé par la pression médiatique, expliquait que le diocèse de Liverpool s'était intéressé à l'affaire, apportant son assistance spirituelle au personnel de l'Alder Hey, mais pas aux deux jeunes parents parce qu'«ils ne sont pas catholiques». Outre le fait que ce n'est pas vrai - Tom l'a ensuite écrit - il est curieux de constater à quel point le syncrétisme tellement en vogue trouve un obstacle insurmontable face aux cas les plus épineux. L'archevêque de Liverpool a même eu le courage de dire que l'Alder Hey Hospital agissait certainement bien, dans le meilleur intérêt de l'enfant et de la famille Evans.

Toutefois, il n'est pas le seul à avoir été coupable de complicité flagrante. Dans son cas, il s'agissait de complicité active. Mais où étaient-ils, tous ces cardinaux et évêques qui marchent dans les rues de Rome parmi de petits groupes, de petits cercles, de petits sites, se dressant comme défenseurs de la vie seulement quand il n'y a personne à défendre vraiment? (allusion à la Marche pour la vie, qui se déroule chaque année à Rome, ndt) Peut-être certains d'entre eux pensent-ils pouvoir se sauver avec une bénédiction faite maison, louant éventuellement le «Saint Père» pour sa sollicitude envers Alfie, ou avec un tweet posté pour sauver la face?

Tous en liberté surveillée avec obligation de signer le registre à Sainte Marthe. Pas un seul qui soit capable de faire un pas de plus que ce qui est permis. La preuve en a été apportée par l'évêque de Reggio-Emilia, Mgr Massimo Camisasca, qui, au lieu d'exhorter à la prière publique pour Alfie, s'est plaint de la "pression" exercée par quelques jeunes fidèles aux prises avec mille obstacles ecclésio-bureaucratiques pour tenter d'organiser une veillée ad hoc. Eh bien, en plus de déplorer l'«enthousiasme» excessif de ces jeunes, l'évêque a critiqué une idée trop "belligérante" de la foi chrétienne.

Utilitarisme étato-ecclésiastique
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Du Vatican il a été dit et répété la nécessité d'un dialogue entre les médecins et la famille, à l'enseigne de l'utilitarisme volontariste le plus grossier et le plus délétère qui ne s'occupe pas de la défense de la vie de l'enfant comme valeur en soi et comme miracle voulu par Dieu, mais comme objet de discorde entre une volonté et une autre. Paglia, interviewé par la Rai quelques heures après qu'on ait supprimé la ventilation à Alfie - le 24 avril - a parlé d'une «loi froide qui empêche d'écouter les parents (....) parce que la vie n'est pas seulement un fait biologique, mais elle est relation, affection, sentiment.

Une fois remis en question le fait biologique, Paglia a soutenu la thèse personnaliste selon laquelle c'est par sentiment ou volonté que l'on doit décider de mettre fin ou non à la vie de quelqu'un: «Dans la décision, les parents ne peuvent pas ne pas intervenir, et donc un tribunal n'est pas suffisant pour décider de la vie et de la mort». Voici que, si les parents d'Alfie avaient été d'accord avec la décision de le supprimer, Paglia et son Académie pontificale pour la vie auraient eu moins de chats à fouetter, et ils se seraient réjouis de la fin heureuse de la mort d'Alfie avec imprimatur parentale et ecclésiale.

Pour conclure sa thèse nécrophile, Paglia a affirmé qu'«une nouvelle alliance entre le domaine de la médecine et le domaine de l'humanité est indispensable».

Juste pour comprendre la différence avec l'époque où l'Église était catholique, il vaut la peine de mentionner quelques mots de Pie XII, tirés d'un discours adressé en 1957 aux agents de santé sur la réanimation: «En ce qui concerne le patient, il n'est pas le maître de lui-même, de son corps, de son esprit. Il ne peut donc pas en disposer librement. Quant aux médecins, personne au monde, aucune personne privée, aucune pité humaine ne peut autoriser le médecin à la destruction directe de la vie; sa fonction n'est pas de détruire la vie mais de la sauver».

Avec Alfie, c'est exactement le contraire qui s'est produit, avec le placet de la néo-église, traîtresse à son mandat. A cet égard, on est frappé par la déclaration de l'Institut Jean-Paul II pour la vie et la famille, une côte détachée de l'APV. Dans le communiqué, les membres partent d'une prémisse qui semble déraper sur la même erreur que nous venons de mentionner, offrant comme priorité la réflexion sur la relation parent-enfant et État-enfant: «La question la plus évidente qui devrait interpeler notre conscience collective est: qui a le droit naturel de prendre soin d'Alfie et de sauvegarder son meilleur intérêts? Est-ce l'État ou les parents de l'enfant? Il est évident que les parents, en vertu de la relation parent-enfant, ont le droit naturel d'agir dans l'intérêt supérieur et le bien-être de leur enfant; et l'exercice de ce droit ne peut être injustement refusé par l'ingérence de l'État coercitif, sauf dans les cas d'abus et de négligence».

Ce qui devrait être une alternative à l'Académie Pontificale pour la Vie, finit donc par partir des mêmes prémisses.

Une fois inversés ou renversés les motifs pour lesquelles la vie doit être défendue, au milieu d'une nébuleuse de mots ambigus et toujours anthropocentriques, on en arrive à effleurer le principe de l'objection de conscience, d'une certaine manière absurde. Cette objection de conscience que le pauvre Père Gabriele Brusco (le prêtre italien qui a assisté Alfie et ses parents, ndt) avait soulevée auprès du personnel médical de l'Alder Hey, soulignant qu'il existe une moralité et un code d'éthique selon lesquels on peut refuser de participer à un acte considéré en conscience comme illégal. Cette proposition, c'est évident, a dû lui coûter cher: non seulement il a été dénigrée par toute l'équipe de l'hôpital anglais, mais, étrangement, juste après la rencontre entre Bergoglio et McMahon à Rome le 25 avril, le Père Gabriele a été rappelé d'urgence à Londres par un supérieur, laissant Alfie, avec ses parents, dans un abandon médical, humain et spirituel total.

Mariella Enoc, directrice du Bambino Gesù

Les passerelles de l'hôpital Bambino Gesù.
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Selon certains, cependant, le travail de Bergoglio et du Vatican ne consisterait pas seulement dans l'action diplomatique entreprise par Mgr Cavina (cf. fr.zenit.org/articles, ndt) - qui plus tard s'est avérée être nulle, comme cela a déjà été mentionné - mais aussi et surtout dans l'intervention de l'hôpital Bambino Gesù de Rome. Sur ce point, quelques éclaircissements sont nécessaires.

Les différentes passerelles à Liverpool de la présidente de l'hôpital romain, Mariella Enoc, ont leur propre raison, en particulier pour la façon dont l'histoire du petit Alfie a été gérée. Le Conseil de bioéthique, s'exprimant dans un communiqué terrible, a tapé dans le mille lorsqu'il a souligné que «déjà en septembre 2017, la famille Evans avait demandé l'avis de deux spécialistes indépendants et de trois experts du Bambino Gesù, qui ont coopéré avec les médecins de l'hôpital Adler Hey, parvenant à la conclusion unanime que «l'état d'Alfie est irréversible et incurable» (Alfie’s condition is irreversible and untreatable). C'est sur la base de cette terrible réalité que les médecins de l'hôpital de Liverpool se sont demandés «si la poursuite du traitement d'Alfie était dans son meilleur intérêt» ou si l'insistance était une forme d'acharnement thérapeutique et ils ont ressenti le devoir professionnel et moral de donner une réponse précise, à savoir cette dernière».

Le type d'approche est donc à considérer comme erroné à la base, parce qu'il concentre tout sur l'état clinique de l'enfant - et donc sur l'impossibilité de le soigner - et non sur ce «prendre soin» de lui malgré la maladie - jamais vraiment diagnostiquée. Grâce à ce type de «sentence», l'Hôpital Alder Hey et le Conseil de bioéthique ont pu anéantir les tentatives de sauvetage mises en oeuvre des mois plus tard par l'hôpital du Saint-Siège.

Inadvertance, ou conscience de ce qu'on faisait?
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Il est regrettable de dire que le Conseil de bioéthique a fondamentalement raison. Comment se fait-il que le Bambino Gesù de Rome soit resté silencieux, de septembre jusqu'à peu avant l'arrivée de l'affaire devant les Hautes Cours anglaises?
Nous avons vu Mariella Enoc être interviewée devant des images géantes de Bergoglio; nous l'avons vue s'envoler pour Liverpool, comme elle a dit, «non pas pour emmener l'enfant, mais pour exprimer à ses parents la proximité du Saint-Père». Quel a été alors vraiment le rôle de l'hôpital du pape dans toute cette affaire macabre? Quelle contribution a-t-elle apportée à travers un «dialogue» qui, d'ailleurs, n'est apparu que lorsque le battage médiatique s'est intensifié? De septembre à aujourd'hui, où étaient passés tous ceux qui ensuite, se sont progigués à la hâte pour Alfie ?

Enoc, le jour même de la mort du petit, se disant peinée, a répété l'importance de «continuer à travailler tous ensemble et à investir dans la recherche scientifique pour que nous puissions donner une chance à ces enfants et une réponse à ces familles». En même temps, a-t-elle poursuivi, «nous devons aussi entamer une vraie réflexion commune au niveau international: nous devons réunir les scientifiques, les cliniciens, les patients, les familles et les institutions, afin que ces affrontements et ces batailles idéologiques ne se répètent pas».

Le type de bataille serait donc uniquement de nature idéologique. Inutile de commenter. Ce qui est plus intéressant, en revanche, c'est d'approfondir le discours sur la «recherche scientifique».

Mercredi 25 avril, pendant que Bergoglio rencontrait l'évêque de Liverpool, une interview d'Enoc sur l'affaire Alfie est parue dans le Corriere della Sera. «Notre fonction n'est pas de guérir, mais de soigner, et par soin, nous entendons toutes les formes de soutien» - a dit la Présidente du Bambino Gesù, contredisant pour le moins la réponse donnée par son hôpital en septembre 2017. «Nous aurions accueilli Alfie en garantissant les thérapies nécessaires, sans acharnement thérapeutique». Cédant sur les termes si chers au système euthanasique («acharnement thérapeutique»), et que Bergoglio et Paglia aiment souvent répéter, Enoc en vient ensuite, curieusement, à parler de génétique: «Il faut avant tout comprendre l'origine génétique de cette maladie pour protéger la jeune maman dans les grossesses futures». Qu'est-ce que cela signifie? Le programme de fécondation in vitro à trois parents est-il envisagé? Certains microbiologistes «catholiques», y compris des dominicains, s'emploient déjà à affirmer que la modification des gènes pour obtenir des patients encore plus sains que les personnes saines doit être considérée comme moralement légitime.

 

Ketty Perry et le Pape

Quand les réflecteurs sont éteints
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Le lendemain de la mort d'Alfie, un Bergoglio souriant, qui ne faisait pas grise mine, a rencontré Kety Perry (voir aussi www.youtube.com), sataniste notoire de l'aveu même de ses parents et fervente partisane des droits LGBT et de l'euthanasie. De quoi auront-ils parlé ?

Ceux qui aiment la vraie Église ne peuvent éprouver un respect obséquieux pour tout cela. Le petit troupeau doit s'opposer de toutes ses forces aux loups déguisés en bergers. L'armée des petits martyrs sera avec nous.

 

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