"François, ne nous tourmente pas"

Une autre "lettre ouverte à François" : elle est écrite cette fois par ce qu'on appelle communément un "anonyme", un catholique "non adulte", Carlota l'a trouvé dans le courrier des lecteurs du site <adelantelafe.com> (5/1/2018, mise à jour le 6)

Voici une «lettre ouverte» au Pape François, qui date du 2 janvier 2018 et que j’ai trouvée dans la rubrique «lettres des lecteurs» du site «catholique non adulte» espagnol <ADELANTE LA FE>.
Ce document à sa manière n’est pas sans rappeler un ouvrage paru en France et écrit par un auteur qui ne semble pas avoir été élevé dans un milieu catholique particulièrement conservateur! (cf. Une "Lettre ouverte au Pape")
Bien sûr il est normal que le successeur de Pierre nous demande des efforts plus particulièrement parce que nous sommes catholiques, mais il serait tout aussi normal qu’il fasse le maximum pour ne pas nous décourager Et si nous sommes tous appelés à l’Éternité depuis la venue sur terre de l’Enfant-Dieu incarné, il faut encore que nous ayons tous le message du Christ dans toute son authenticité et son intégralité.
Or certains disent que le Pape continue à avoir un langage catholique dans les « petits comités » (ce qui l’éloigne de l’hérésie formelle), mais qu’il a le langage du monde quand il s’adresse au monde…
Bref souffrance, mais aussi perplexité, car si nous savons parfaitement que le Christ est venu « révolutionner» le monde, c’est dans le sens étymologique de retournement, de conversion, bien sûr, et en plus individuellement. Pas autre chose!
(Carlota)

François, ne nous donne pas de tourments (*)


adelantelafe.com
2 janvier 2017
Traduction de Carlota

* * *

Voyons, François, tu nous rends fous, ou tout au moins un grand nombre d’entre nous. Qu’est-ce que tu as dit ? Que « le message de Jésus est incommode et dérange, parce qu’il défie le pouvoir religieux du monde et qu’il provoque la conscience » (1). Et toi, François, le message de Jésus ne te provoque pas? Il ne provoque pas ta conscience ? Parce que l’on a l’impression que le message de Jésus ne t’incommode pas plus qu’il ne provoque ta conscience. Voyons, François, que dit Jésus à propos de l’adultère ? Et que dit-il de l’impureté ? Et qu’en est-il au sujet des péchés en général ? Le sais-tu ? Tu aimerais changer les paroles de Jésus dans les Évangiles, pas vrai ? C’est pour cela que tu as envoyé tes « commissaires » pour qu’ils te précèdent en faisant ces propositions, celles de changer les paroles de Jésus Christ, de les réinterpréter, comme disent les plus malins et les plus protégés par toi.

François, n’es-tu pas celui de la communion des adultères ? Que dit le message de Jésus à ce sujet ? Bon, ce n’est pas la question. Ta conscience ne se voit pas affectée par le message de Jésus. Mais n’as-tu pas dit qu’ « après sa venue il faut se convertir, changer de mentalité, renoncer à penser comme avant ». Toi, François, t’es-tu converti à nos peines ? As-tu renoncé à ta façon de penser d’avant ? Tu ne t’es ni converti ni n’as changé ta façon de penser d’avant. C’est pour cette raison qu’ils t’ont mis là où tu es, parce que tu penses comme tu pensais avant.

François, qu’as-tu dit encore ? Qu’ « Étienne est resté ancré au message de Jésus jusqu’à sa mort » (2). Ce n’est pas ton cas, évidemment. Bien sûr, François bavard et rigolo, tu n’es pas celui qui traite de « rigides » ceux qui restent fermes dans la foi. Tu nous rends fous, François ! Vraiment fais-toi plus clair. N’es-tu pas celui qui dit que les choses ne sont pas « oui ou non » ? N’es-tu pas celui des « nuances de gris ». Et maintenant tu oses nous donner comme exemple Étienne.

S’il te plaît, François, petit tricheur et petit malin, ne nous donne pas de tourments, tu nous rends fous, nous ne savons pas à quoi nous conformer avec tes paroles. Toi, l’ami des pro-avortements, des promoteurs de l’homosexualité, de l’euthanasie, de l’eugénisme, du contrôle de la population, en un mot, pourquoi ne leur parles-tu pas du message de Jésus ? (3). Parle-leur de l’exemple d’Étienne. Non, tu ne le feras pas, tu n’es pas de ceux qui ont l’habitude d’incommoder avec leurs paroles les ennemis de Jésus Christ. Tu ne perturbes que nous, les bons catholiques, qui voulons vivre la foi (4) avec la fermeté avec laquelle la vécut Saint Étienne (...).

Allez, François, s’il te plaît, ne nous donne pas de tourment .

Mario Vázquez

* * *

Ndt
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(1) Angélus du 26 décembre: w2.vatican.va....
(2) Ibid
(3) On pourrait aussi ajouter les déclarations papales sur le climat, l’immigration, etc…, qui manquent de logique, de connaissance? Et surtout ne semblent pas prendre en compte la différence entre César et Dieu.
(4) Et pendant ce temps et comme par hasard, le Pape Benoît XVI vient d’être qualifié d’hérétique (Un 'timing' parfait). Benoît et François seraient dans la même continuité! Alors qu’au contraire entre le jeune Ratzinger, et le Pape Benoît, il y a eu un changement.

Mise à jour (6/1)


(*) Précision (pour les hispanisants).
En v.o.: "Francisco, no nos des tormento", que Carlota avait traduit par "François, ne nous soumets pas à la question", ajoutant:

«L’auteur emploi une expression qui signifie aussi faire donner le supplice de la question (ce qui renvoie à l'Inquisition - dans sa version noire, bien sûr!) d’où ma traduction (cf dictionnaire de la RAE)».

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