Un Pape gay-friendly

Le Père James Martin SJ, grand avocat de la cause des LGBT au sein de l'Eglise et consultant du Vatican l'a ouvertement admis ces jours-ci (Marco Tosatti) (9/11/2018)

Quel aveu! Et pendant ce temps, que disent les bergogliens? Sans doute que James Martin, ce n'est pas François. C'est oublier un peu vite que le Pape n'a jamais pris la peine de le recadrer et lui laisse dérouler ses arguments toxiques sans restriction ni censure devant de vastes parterres, contrairement au traitement réservé à d'autres, moins adeptes de "l'Eglise en sortie"...

Le Pape est gay-friendly, parole de James Martin


Marco Tosatti
9 novembre 2018
www.lanuovabq.it
Ma traduction

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Les paroles et les gestes du Pape François sont très clairs, il y a une ouverture nouvelle au monde LGBT dans l'Eglise et on le voit aussi à travers la nomination d'évêques gay-friendly. C'est le père jésuite James Martin, fervent soutien de l'acceptation de l'homosexualité dans l'Église, qui l'affirme.


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Est-il vrai qu'il y a un fort mouvement pro-homosexualité dans l'Église catholique, en dépit de ce que dit le Catéchisme, d'un Magistère univoque sur le sujet, et - il semble juste de l'ajouter - malgré les graves problèmes liés à l'homosexualité envahissante et agressive dans l'Église, dont les méfaits du cardinal McCarrick sont un exemple? Et cette présence s'est-elle renforcée au cours des cinq années et plus du règne du pape Bergoglio?

Nous sommes prêts à parier que n'importe quel membre du Bergoglio Press Gang, du groupe des purs et durs, et des ex de la revue Trenta Giorni jusqu'aux acquisitions les plus récentes, froncerait les sourcils, indignés. Mais attention : la déclaration vient d'un des plus célèbres militants pro-LGBT de l'Eglise, le Père James Martin SJ.
S'exprimant le samedi 3 novembre lors d'un rassemblement de la Famille ignatienne, il a dit aux étudiants que «les choses changent» dans l'Eglise à propos de l'homosexualité.

«Regardez seulement ce qui s'est passé au cours des cinq dernières années depuis l'élection du pape François», a dit Martin. «D'abord, la réponse du Pape François sur les personnes LGBT: "Qui suis-je pour juger ?", ses cinq mots les plus célèbres, étaient en réponse à une question sur les homosexuels, non? Savez-vous que c'est le premier pape à utiliser le mot "gay" dans une déclaration», a ajouté le jésuite "editor at large" (rédacteur en chef) du magazine ultra-progressiste des jésuites américains, "America".

En lisant cette réponse, je me suis souvenu du commentaire fait sur Facebook par un homosexuel qui a découvert la foi, et qui essaie d'aider d'autres personnes qui ont la même attirance vers une vie de cohérence chrétienne et de chasteté. Pendant que le débat du Synode sur l'acronyme LGBT, sur qui l'avait introduit clandestinement dans l'Instrumentum Laboris, et sur qui essayait de le pousser jusqu'au document final faisait rage, cet ami écrivait sur Facebook:

"Si quelqu'un est gay et cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, qui suis-je pour le juger?"
Il y a une Église catholique "avant" que cette phrase ait été prononcée et une Église catholique "après". Depuis lors, tout a changé au-delà du "il voulait dire" ou "il ne voulait pas dire". Les gens ont compris que le "lobby gay", ce n'est pas bien, mais "si une personne est gay", c'est bien. Certains soutiennent que le Pape voulait dire "les gens attirés par le même sexe" et n'a employé le terme "gay" que pour être bref. Nous utilisons tous aujourd'hui le mot "gay" comme synonyme d'homosexuel, même si les deux mots décrivent deux réalités qui se situent à des niveaux différents. La "culture gay" a inventé le terme "gay" pour décrire un mode de vie gay. "Je suis gay" ne signifie pas simplement "je suis homosexuel", cela signifie "j'adhère à la culture gay, LGBT". Les mots sont importants parce qu'ils changent les consciences. En fait, aujourd'hui, nous utilisons tous indifféremment les mots "gay" et "homosexuel". Mais l'Église catholique ne l'avait jamais fait auparavant, elle s'en était bien gardée. L'Église n'avait jamais défini une personne homosexuelle comme "gay" parce qu'elle savait que s'adapter au langage signifie s'adapter au message. Pourquoi s'étonner de l'inclusion de l'acronyme LGBT dans un document officiel alors que le "G" a déjà été approuvé par le Pape? Évidemment, le "L" ("si une personne est lesbienne") et les autres lettres viennent comme conséquence... si une personne est trans... et ainsi nous avons aussi approuvé le transsexualisme. Et le message qui est arrivé est "Si une personne est LGBT et cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, qui suis-je pour la juger?".


Nous nous sommes permis cette insertion un peu longue parce que nous pensons qu'elle est éclairante, pour comprendre les enjeux, et pour bien comprendre aussi ce que le Père Martin essaie de faire, et pas seulement lui.

Du Pontife, le Père Martin a dit: «Il a des amis gays. Il a dit qu'il voulait que les gays se sentent les bienvenus à l'Église. C'est quelque chose. Il a également nommé des évêques, des archevêques et des cardinaux gay-friendly, comme le cardinal Tobin l'archevêque de Newark, qui, par exemple, a célébré une "messe de bienvenue" pour les personnes LGBT dans la cathédrale...Il y a donc une tendance...».

N'oublions pas que le cardinal Tobin a pris la place de McCarrick à Newark, et a dit qu'il ne savait rien des activités de son prédécesseur, même si le diocèse avait conclu une entente financière pour régler un procès causé par les méfaits du cardinal. Martin a répété l'observation sur l'attitude du Souverain Pontife, «ce qu'il dit sur les personnes LGBT et ce qu'il fait en termes de nominations».

Cette observation du Père Martin ne peut pas ne pas rappeler les témoignages de Mgr Viganò, selon lesquels la nomination de Blase Cupich à Chicago et celle de Joseph W. Tobin à Newark ont été organisées par McCarrick, avec les cardinaux Maradiaga et Donald Wuerl, l'archevêque de Washington, successeur de McCarrick et qui aurait dû - chose qu'il ne semble pas avoir fait - veiller au respect des "restrictions" imposées par Benoît XVI au cardinal abuseur homosexuel.

Selon Martin, «il y a une tendance impossible à arrêter» vers une présence reconnue des LGBT dans l'Église, c'est-à-dire, en pratique, l'acceptation des relations homosexuelles par l'Église, contre ce que le catéchisme, le Magistère et les positions drastiques des saints tels que Catherine de Sienne et Saint Pier Damiani affirment. Le Père Martin a donné l'exemple du Synode des jeunes, disant: «La semaine dernière, par exemple, des évêques et des experts se sont réunis au Synode des jeunes... pour discuter des jeunes. Et les problèmes LGBT y ont été discutés plus ouvertement que dans tout synode du passé, non? C'est un grand pas en avant.»

Martin a évité de dire que seuls deux petits groupes de travail, ceux de Cupich et de Maradiaga, ont abordé le sujet, et que le thème a atteint le maximum de votes contre. Mais il a dû admettre que l'acronyme n'est pas présent dans le document final: «Le Synode n'a pas utilisé le terme LGBT, et a préféré s'en tenir à la citation "orientation sexuelle" en raison de l'opposition de lieux où les droits LGBT n'ont pas progressé, comme certains diocèses aux Etats-Unis, en Afrique subsaharienne et en Inde... mais l'Église apprend».

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