Un printemps glacial

et l'hystérie climatique qui a de plus en plus de mal à masquer ses véritables objectifs. Article de Riccardo Cascioli (8/5/2019)

Image ICI

Beaucoup d'entre nous ont formulé (la plupart du temps pour eux-mêmes, ou dans un cercle familial ou amical restreint, pour ne pas avoir à subir les foudres des ayatollahs du climat) les simples évidence guidées par le bon sens que Riccardo Cascioli nous rappelle ici.
Il fallait que ce fût dit. Voilà qui est fait.

C'est le mois de mai le plus chaud de tous les temps.


Riccardo Cascioli
www.lanuovabq.it/
8 mai 2019
Ma traduction

* * *

Il suffira que fin mai, un beau soleil revienne pour que ces jours de froid soient oubliés et qu'on entende: «C'est le mois de mai le plus chaud de tous les temps». C'est une propagande martelante, qui a pour ennemi l'homme.


---

«C'est le mois de mai le plus chaud de tous les temps».
Soyez sans crainte: à la fin du mois, quand il y aura des journées peut-être très chaudes et que le froid de ce début de mai ne sera plus qu'un souvenir, il y aura certainement quelqu'un qui sonnera l'alarme. C'est ce qui se passe depuis un certain temps déjà, juste pour renforcer dans l'opinion publique l'idée que nous sommes destinés à mourir grillés. Et peu importe si la réalité dit autre chose. Malgré les alarmes constantes, les données objectives sur les températures mondiales nous indiquent que depuis 1998 il y a eu une stabilité substantielle.

Mais ils sont là, le petit doigt levé: il ne faut pas confondre l'événement météorologique (le froid de ces jours-ci) avec le climat, disent-ils. C'est tout à fait vrai. Le changement climatique est évalué sur de longues périodes de quelques décennies. Alors pourquoi, quand il fait un peu plus chaud que d'habitude, gaspille-t-on des pages et des pages de journaux et d'émissions de radio et de télévision pour nous montrer que nous sommes désormais à deux doigts de l'abîme? Il faudra nous en souvenir, quand ils nous diront que «c'est le mois de mai le plus chaud de tous les temps».

C'est une propagande martelante qui, avec le phénomène Greta, a atteint des pics et est encore amplifiée par les alarmismes et les catastrophismes environnementaux de toutes sortes. Justement ces jours-ci, une grande couverture médiatique a été accordée au rapport d'une commission semi-inconnue de l'ONU selon laquelle l'activité humaine serait responsable de l'extinction d'un million d'espèces, d'animaux et de plantes. Et quelques jours plus tôt, c'était le tour d'un autre rapport sur la disparition des forêts. Évidemment toujours à cause de l'homme. C'est précisément la présence de l'homme qui est remise en cause par cet environnementalisme, et le vrai désastre est que le Saint-Siège s'est joint au chœur, lui donnant une légitimité morale.

Ainsi, le travail de démolition de notre civilisation peut se poursuivre toujours plus rapidement. D'ailleurs, créer la terreur sert justemernt à cela. Convaincre l'opinion publique que nous sommes à un pas de la catastrophe définitive, de la destruction de la planète et, avec elle, de l'humanité, c'est le moyen de générer un consensus sur des mesures contre lesquelles nous nous rebellerions autrement. Et d'enlever leur souveraineté aux États: combien de fois avons-nous entendu dire que face à une menace planétaire aussi grave et urgente, il faudrait un pouvoir tout aussi planétaire pour intervenir efficacement.

Bien entendu en suspendant aussi la démocratie: parce qu'il faut agir rapidement et que les démocraties - théorise-t-on - sont trop lentes, qu'elles exigent de nombreuses étapes, et qu'en attendant, le temps passe. «Nous n'avons plus de temps» est un autre slogan très populaire: et s'il n'y a plus de temps, on ne peut pas faire dans la dentelle. Il faut qu'un super-gouvernement mondial impose toutes les mesures nécessaires pour sauver la Terre. C'est ce qui se passe, avec l'imposition d'objectifs de plus en plus ambitieux et coûteux: pensons aux Accords de Paris de décembre 2015, le premier accord universel et juridiquement contraignant sur le climat.

Les gouvernements des différents Etats, même s'ils voulaient se rebeller, sont pris entre deux feux: d'en haut les pressions internationales (sous l'égide de l'ONU), d'en bas les associations qui font des manifestations de rue. Londres, par exemple: après les protestations continues de ces derniers jours dans les rues du centre, la Chambre des Communes a approuvé une motion - voulue par le Parti travailliste, qui déclare l'environnement et le climat une urgence.

Qu'est-ce que cela signifie exactement? Que le Royaume-Uni doit devenir carbon neutral d'ici 2050 (bilan zéro entre les émissions de CO2 d'une part et le stockage du dioxyde de carbone émis d'autre part). Au contraire, l'objectif actuel assumé par le Royaume-Uni est de réduire les émissions de CO2 de 80 % (par rapport aux niveaux de 1990) d'ici 2050 (actuellement, la réduction a déjà atteint 40 %).
Que signifie réellement devenir carbon neutral? C'est ce qu'explique dans un rapport le Global Warming Policy Forum (GWPF): une forte augmentation de la disponibilité des énergies renouvelables, l'adoption généralisée de l'hydrogène et l'électrification urgente des systèmes de transport et de chauffage des habitations civiles. Selon le GWPF, les coûts d'une telle transition seraient insoutenables et mettraient l'économie britannique à genoux.

Ce ne serait pas - c'est nous qui l'ajoutons - un effet colatéral, mais l'un des objectifs de ce mouvement, car le développement est indiqué comme la source de tous les maux. Les accords internationaux sur le climat eux-mêmes reposent sur cette hypothèse: ce sont les pays riches, avec leur consommation et leurs industries consommatrices de combustibles fossiles, qui sont à l'origine de l'augmentation des émissions de CO2 qui à leur tour changent le climat (une relation de cause à effet qui reste à démontrer). Par conséquent: arrêter l'industrie et distribuer aux pauvres dans les pays en développement la richesse injustement gagnée est l'objectif poursuivi aujourd'hui. Mais même là, il y a une thèse qui ne résiste pas à l'épreuve de la réalité: ce qui cause le plus de dommages à l'environnement, c'est le sous-développement, pas le développement. Dans les pays industrialisés, en effet, tous les indicateurs environnementaux montrent de grands signes d'amélioration de l'environnement: état des forêts, de l'eau, de l'air, etc. Dans les pays pauvres, en revanche, c'est exactement le contraire.

Au lieu de se concentrer sur la réduction des émissions de CO2, ce qui est un faux problème, il faut aider les pays pauvres à progresser rapidement sur la voie du développement. Si seulement on s'intéressait vraiment à l'homme et à la planète.

Tous droits réservés.
La reproduction, uniquement partielle, des articles de ce site doit mentionner le nom "Benoît et moi" et renvoyer à l'article d'origine par un lien.