Benoît XVI, l'Eglise et les abus sexuels (I)

Le Pape émérite a écrit une très longue analyse, que le site "National Catholic Register" a traduite en anglais. Pemiière partie. La suite à venir dans la journée (11/4/2019)

Benoît XVI recevant une victime américaine lors de son voyage aux-Etats-Unis en 2008

Comme le document est très long (prouvant une fois de plus combien le Saint-Père suit de très près la situation de l'Eglise) je traduis en deux fois. Dans mon impatience à le publier, pour aller plus vite, je me suis servie en partie du traducteur automatique, en le corrigeant. Le résultat est satisfaisant du point de vue du sens, peut-être moins de celui de la forme. Benoît XVI mérite mieux - en particulier de revenir au texte original en allemand.

L'Eglise et le scandale des abus sexuels

"En exclusivité" pour le Register
www.ncregister.com
10 avril 2019
Pape émérite Benoît

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Du 21 au 24 février, à l'invitation du Pape François, les présidents des conférences épiscopales du monde entier se sont réunis au Vatican pour discuter de la crise actuelle de la foi et de l'Église, crise vécue partout dans le monde après des révélations choquantes d'abus commis contre des mineurs.

L'étendue et la gravité des incidents rapportés ont profondément affligé tant les prêtres que les laïcs, et ont conduit plus d'un à remettre en question la Foi même de l'Église. Il fallait envoyer un message fort, chercher un nouveau départ, pour que l'Église redevienne vraiment crédible comme une lumière parmi les peuples et comme une force au service de la lutte contre les forces de destruction.

Comme j'avais moi-même été pasteur de l'Église au moment de l'éclatement public de la crise et pendant la période qui a précédé, j'ai dû me demander - même si, en tant qu'émérite, je ne suis plus directement responsable - en quoi je pouvais contribuer à un nouveau départ.

Ainsi, après l'annonce de la rencontre des présidents des conférences épiscopales, j'ai compilé quelques notes par lesquelles je pourrais apporter la contribution d'une ou deux remarques pour aider dans cette heure difficile.

Après avoir contacté le secrétaire d'État, le cardinal [Pietro] Parolin et le Saint-Père [le pape François] lui-même, il a semblé opportun de publier ce texte dans le Klerusblatt [un périodique mensuel pour le clergé dans la plupart des diocèses de Bavière].

Mon travail est divisé en trois parties.

Dans la première partie, j'ai l'intention de présenter brièvement le contexte social plus large de la question, sans lequel le problème ne peut être compris. J'essaie de montrer que, dans les années 1960, un événement d'une ampleur sans précédent dans l'histoire s'est produit. On peut dire qu'en 20 ans, de 1960 à 1980, les standards normatifs en matière de sexualité se sont complètement effondrés, et une nouvelle normalité est apparue, qui a fait l'objet de laborieuses tentatives de perturbation.

Dans la deuxième partie, je voudrais souligner les effets de cette situation sur la formation des prêtres et sur la vie des prêtres.

Enfin, dans la troisième partie, je voudrais développer quelques perspectives pour une réponse appropriée de la part de l'Église.

I.

(1) L'affaire commence par l'introduction, prescrite et soutenue par l'État, d'enfants et de jeunes dans la nature de la sexualité. En Allemagne, la ministre de la Santé de l'époque, Mme [Käte] Strobel, a fait réaliser un film dans lequel tout ce qui n'avait pas pu auparavant être montré en public, y compris les rapports sexuels, était désormais montré à des fins éducatives. Ce qui, au départ, n'était destiné qu'à l'éducation sexuelle des jeunes était donc largement accepté comme une option réalisable.

Des effets similaires ont été obtenus par le "Sexkoffer" publié par le gouvernement autrichien [Une "valise" controversée de matériel d'éducation sexuelle utilisé dans les écoles autrichiennes à la fin des années 1980]. Les films sexuels et pornographiques sont alors devenus monnaie courante, au point qu'ils ont été projetés dans les salles de cinéma d'actualités [Bahnhofskinos]. Je me souviens encore d'avoir vu, alors que je me promenais un jour dans la ville de Ratisbonne, des foules de gens faire la queue devant un grand cinéma, ce que nous n'avions vu auparavant qu'en temps de guerre, quand il fallait espérer une allocation spéciale. Je me souviens aussi d'être arrivé en ville le Vendredi Saint de l'année 1970 et d'avoir vu tous les panneaux d'affichage recouverts d'une grande affiche de deux personnes complètement nues dans une étreinte proche.

Parmi les libertés pour lesquelles la Révolution de 1968 cherchait à se battre figurait cette liberté sexuelle totale, une liberté qui ne reconnaissait plus aucune norme.

L'effondrement mental était également lié à une propension à la violence. C'est pourquoi les films sexuels n'étaient plus autorisés dans les avions parce que la violence éclatait au sein de la petite communauté des passagers. Et comme l'habillement de l'époque provoquait également des agressions, les directeurs d'école ont également tenté d'introduire des uniformes scolaires en vue de faciliter un climat d'apprentissage.

Une partie de la physionomie de la Révolution de 1968 était que la pédophilie était alors également considérée comme autorisée et appropriée.

Pour les jeunes dans l'Église, mais pas seulement pour eux, ce fut à bien des égards une période très difficile. Je me suis toujours demandé comment les jeunes dans cette situation pouvaient s'approcher du sacerdoce et l'accepter, avec toutes ses ramifications. L'effondrement généralisé de la prochaine génération de prêtres dans ces années-là et le nombre très élevé de laïcisations ont été la conséquence de tous ces développements.

En même temps, indépendamment de cette évolution, la théologie morale catholique a subi un effondrement qui a rendu l'Église sans défense contre ces changements dans la société. Je vais essayer d'esquisser brièvement la trajectoire de cette évolution.

Jusqu'au Concile Vatican II, la théologie morale catholique était largement fondée sur la loi naturelle, tandis que les Saintes Écritures n'étaient citées que pour leur contexte ou leur fondement. Dans la lutte du Concile pour une nouvelle compréhension de la Révélation, l'option de la loi naturelle a été largement abandonnée, et une théologie morale entièrement basée sur la Bible était réclamée.

Je me souviens encore comment la faculté jésuite de Francfort a formé un jeune Père très brillant (Bruno Schüller) dans le but de développer une morale basée entièrement sur les Écritures. La belle thèse du père Schüller montre un premier pas vers la construction d'une morale basée sur l'Ecriture. Le père Schüller fut alors envoyé en Amérique pour d'autres études et revint avec la prise de conscience que, d'après la Bible seule, la morale ne pouvait s'exprimer systématiquement. Il tenta alors une théologie morale plus pragmatique, sans pouvoir apporter de réponse à la crise de la morale.

En fin de compte, c'est surtout l'hypothèse selon laquelle la moralité devait être déterminée exclusivement par les buts de l'action humaine qui prévalut. Alors que la vieille phrase "la fin justifie les moyens" n'était pas confirmée sous cette forme crue, sa façon de penser était devenue définitive. Par conséquent, il ne pouvait plus y avoir quoi que ce soit qui constituât un bien absolu, et rien non plus qui soit fondamentalement mauvais; [il ne pouvait y avoir] que des jugements de valeur relative. Il n'y avait plus le bien [absolu], mais seulement le relativement meilleur, en fonction du moment et des circonstances.

La crise de la justification et de la présentation de la morale catholique a atteint des proportions dramatiques à la fin des années 80 et 90. Le 5 janvier 1989, la "Déclaration de Cologne", signée par 15 professeurs de théologie catholiques, a été publiée. Elle se concentrait sur divers points de crise dans la relation entre le magistère épiscopal et la tâche de la théologie. [Les réactions à] ce texte, qui au début n'ont pas dépassé le niveau habituel des protestations, se sont rapidement transformées en un tollé contre le Magistère de l'Église et ont rassemblé, de manière audible et visible, le potentiel de protestation mondia contre les textes doctrinaux de Jean-Paul II (cf. D. Mieth, Kölner Erklärung, LThK, VI3, p. 196) [LTHK est le Lexikon für Theologie und Kirche, dont Karl Rahner et le cardinal Walter Kasper étaient les éditeurs].

Le Pape Jean-Paul II, qui connaissait très bien la situation de la théologie morale et la suivait de près, commanda un travail sur une encyclique qui allait remettre ces choses en ordre. Elle a été publiée sous le titre "Veritatis splendor" le 6 août 1993 et a provoqué des réactions véhémentes de la part des théologiens moraux. Auparavant, le "Catéchisme de l'Eglise catholique" avait déjà présenté de manière convaincante, et systématique, la morale telle que proclamée par l'Eglise.

Je n'oublierai jamais comment Franz Böckle, théologien moral allemand de l'époque, qui, de retour dans sa Suisse natale après sa retraite, annonça, au vu des décisions possibles de l'encyclique "Veritatis splendor", que si l'encyclique devait déterminer que certaines actions étaient toujours et en toutes circonstances à considérer comme mauvaises, il les contesterait avec tous les moyens à sa disposition.

C'est le Dieu Miséricordieux, qui l'a épargné d'avoir à mettre sa résolution en pratique; Böckle est mort le 8 juillet 1991. L'encyclique a été publiée le 6 août 1993 et incluait effectivement l'affirmation qu'il y avait des actions qui ne peuvent jamais devenir bonnes.

Le pape était pleinement conscient de l'importance de cette décision à ce moment, et pour cette partie de son texte, il avait une fois de plus consulté d'éminents spécialistes qui n'avaient pas participé à l'édition de l'encyclique. Il savait qu'il ne devait laisser aucun doute sur le fait que le calcul moral impliqué dans l'équilibrage du bien doit respecter une limite finale. Il y a des biens qui ne font jamais l'objet de compromis.

Il y a des valeurs qui ne doivent jamais être abandonnées pour une plus grande valeur et même dépasser la préservation de la vie physique. Il y a le martyre. Dieu est plus qu'une simple survie physique. Une vie qui serait achetée par le déni de Dieu, une vie qui est basée sur un mensonge final, est une non-vie.

Le martyre est une catégorie fondamentale de l'existence chrétienne. Le fait que le martyre n'est plus moralement nécessaire dans la théorie préconisée par Böckle et beaucoup d'autres montre que c'est l'essence même du christianisme qui est en jeu ici.

Dans la théologie morale, cependant, une autre question est devenue entre-temps pressante: L'hypothèse selon laquelle le Magistère de l'Église ne devrait avoir la compétence finale ("infaillibilité") qu'en matière de foi elle-même a été largement acceptée; (de ce point de vue) les questions de moralité ne devraient pas entrer dans le champ des décisions infaillibles du Magistère de l'Église. Il y a probablement quelque chose de juste dans cette hypothèse qui justifie une discussion plus approfondie. Mais il existe une morale minimale indissolublement liée au principe fondateur de la foi et qui doit être défendue si l'on veut que la foi ne soit pas réduite à une théorie mais plutôt reconnue dans sa revendication à la vie concrète.

Tout cela montre à quel point fondamentalement l'autorité de l'Église en matière de moralité est remise en question. Ceux qui refusent à l'Église une compétence d'enseignement ultime dans ce domaine l'obligent à se taire précisément là où la frontière entre vérité et mensonge est en jeu.

Indépendamment de cette question, dans de nombreux cercles de théologie morale, l'hypothèse a été exposée que l'Église n'a pas et ne peut pas avoir sa propre moralité. L'argument étant que toutes les hypothèses morales connaîtraient aussi des parallèles dans d'autres religions et qu'une propriété chrétienne de la moralité ne pourrait donc pas exister. Mais la question de la nature unique d'une morale biblique ne trouve pas de réponse dans le fait que pour chaque phrase, quelque part, on peut aussi trouver un parallèle dans d'autres religions. Il s'agit plutôt de l'ensemble de la morale biblique, qui en tant que telle est nouvelle et différente de ses parties.

La doctrine morale de l'Écriture Sainte trouve son unicité dans la proximité de l'image de Dieu, dans la foi en l'unique Dieu qui s'est manifesté en Jésus Christ et qui a vécu comme un être humain. Le Décalogue est une application à la vie humaine de la foi biblique en Dieu. L'image de Dieu et la morale vont de pair et entraînent donc un changement particulier de l'attitude chrétienne envers le monde et la vie humaine. De plus, le christianisme a été décrit dès le début par le mot hodós [mot grec pour "route", dans le Nouveau Testament souvent utilisé dans le sens d'un chemin de progrès].

La foi est un voyage et un mode de vie. Dans l'ancienne Église, le catéchuménat fut créé comme un habitat contre une culture de plus en plus amorale, dans lequel les aspects distinctifs et nouveaux du mode de vie chrétien étaient pratiqués et en même temps protégés du mode de vie commun. Je pense qu'aujourd'hui encore quelque chose comme des communautés catéchuménales sont nécessaires pour que la vie chrétienne puisse s'affirmer à sa manière.

II.

Réactions ecclésiales initiales

(1) Le processus de dissolution de la conception chrétienne de la morale, longuement préparé, et encore en cours, a été, comme j'ai essayé de le montrer, marqué par un radicalisme sans précédent dans les années 1960. Cette dissolution de l'autorité morale enseignante de l'Église devait nécessairement avoir un effet sur les divers domaines de l'Église. Dans le contexte de la rencontre des présidents des conférences épiscopales du monde entier avec le Pape François, la question de la vie sacerdotale, ainsi que celle des séminaires, est particulièrement intéressante. En ce qui concerne le problème de la préparation au ministère sacerdotal dans les séminaires, il y a en fait une rupture profonde avec la forme précédente de cette préparation.

Dans plusieurs séminaires, des clans homosexuels se sont constitués, qui ont agi plus ou moins ouvertement et ont changé de manière significative le climat dans les séminaires. Dans un séminaire du sud de l'Allemagne, des candidats au sacerdoce et des candidats au ministère laïc de "spécialiste pastoral" [Pastoralreferent] vivaient ensemble. Aux repas communs, les séminaristes et les spécialistes de la pastorale mangeaient ensemble, les mariés parmi les laïcs, parfois accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants, et parfois de leurs petites amies. Le climat de ce séminaire ne pouvait pas soutenir la préparation à la vocation sacerdotale. Le Saint-Siège était au courant de ces problèmes, sans en être informé avec précision. Dans un premier temps, une visite apostolique a été organisée dans des séminaires aux Etats-Unis.

Les critères de sélection et de nomination des évêques ayant également été modifiés après le Concile Vatican II, les relations des évêques avec leurs séminaires étaient également très différentes. Par-dessus tout, un critère pour la nomination de nouveaux évêques était maintenant leur "conciliarité", ce qui, bien sûr, pouvait être compris comme signifiant des choses assez différentes.

En effet, dans de nombreuses parties de l'Église, les attitudes conciliaires étaient comprises comme une attitude critique ou négative à l'égard de la tradition existante, qui devait maintenant être remplacée par une nouvelle relation, radicalement ouverte, avec le monde. Un évêque, qui avait été auparavant recteur de séminaire, avait organisé la projection de films pornographiques aux séminaristes, prétendument dans le but de les rendre ainsi résistants à des comportements contraires à la foi.

Il y a eu - pas seulement aux Etats-Unis d'Amérique - des évêques qui ont rejeté la tradition catholique dans son ensemble et qui ont cherché à faire naître une sorte de "catholicité" nouvelle et moderne dans leurs diocèses. Peut-être vaut-il la peine de mentionner que dans plusieurs séminaires, les étudiants surpris en train de lire mes livres étaient considérés comme inaptes au sacerdoce. Mes livres étaient cachés, comme de la mauvaise littérature, et ne se lisaient que sous la table.

La Visite [apostolique] qui prit place alors n'apporta pas de nouvelles perspectives, apparemment parce que différents pouvoirs s'étaient unis pour cacher la vraie situation. Une deuxième visite fut ordonnée et apporta beaucoup plus d'informations, mais dans l'ensemble, elle ne donna aucun résultat. Néanmoins, depuis les années 1970, la situation dans les séminaires s'est en général améliorée. Et pourtant, seuls des cas isolés d'un nouveau renforcement des vocations sacerdotales sont apparus, la situation générale ayant pris une tournure différente.

(2) La question de la pédophilie, si je me souviens bien, ne s'est posée que dans la seconde moitié des années 1980.
Dans l'intervalle, elle était déjà devenue une question d'intérêt public aux Etats-Unis, si bien que les évêques de Rome demandèrent de l'aide, car le droit canonique, tel qu'il est écrit dans le nouveau Code (1983), ne semblait pas suffisant pour prendre les mesures nécessaires.

Rome et les canonistes romains eurent d'emblée des difficultés avec ces préoccupations ; à leur avis, la suspension temporaire de la charge sacerdotale devait être suffisante pour apporter purification et clarification. Cela ne pouvait pas être accepté par les évêques américains, parce que les prêtres restaient ainsi au service de l'évêque, et pouvaient donc être considérés comme étant [encore] directement associés à lui. Ce n'est que lentement qu'un renouvellement et un approfondissement du droit pénal délibérément peu structuré du nouveau Code ont commencé à prendre forme.

En outre, cependant, il y avait un problème fondamental dans la perception du droit pénal. Seul ce qu'on nomme garantisme [une sorte de protectionnisme procédural] était encore considéré comme "conciliaire". Cela signifie qu'il fallait avant tout garantir les droits de l'accusé, dans une mesure qui excluait en fait toute condamnation. Comme contrepoids aux options de la défense souvent inadéquates dont disposent les théologiens accusés, leur droit à la défense par voie de garantie a été étendu à un point tel que des condamnations étaient difficilement possibles.

Permettez-moi de faire à ce stade une brève digression. À la lumière de l'ampleur de l'inconduite pédophile, une parole de Jésus a de nouveau attiré l'attention : "Quiconque fait pécher un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui accroche une grande meule autour du cou et qu'on le jette à la mer" (Marc 9:42).

L'expression "les petits" dans le langage de Jésus signifie les simples croyants qui peuvent être désorientés dans leur foi par l'arrogance intellectuelle de ceux qui se croient intelligents. Jésus protège donc ici le dépôt de la foi par une menace catégorique de punition pour ceux qui lui font du mal.

L'utilisation moderne de la phrase n'est pas fausse en soi, mais elle ne doit pas occulter le sens originel. En ce sens, il devient clair, contrairement à toute garantie, que ce n'est pas seulement le droit de l'accusé qui est important et exige une garantie. Les grands biens tels que la Foi sont tout aussi importants.

Un droit canonique équilibré qui correspond à l'ensemble du message de Jésus ne doit donc pas seulement procurer une garantie à l'accusé, dont le respect est un bien légal. Elle doit aussi protéger la Foi, qui est aussi un atout juridique important. Un droit canonique correctement formé doit donc contenir une double garantie - protection juridique de l'accusé, protection juridique du bien en jeu. Si aujourd'hui on met en avant cette conception intrinsèquement claire, on tombe généralement dans l'oreille d'un sourd lorsqu'il s'agit de la question de la protection de la Foi comme bien juridique. Dans la conscience générale de la loi, la Foi ne semble plus avoir le rang d'un bien à protéger. Ceci est une situation alarmante qui doit être considérée et prise au sérieux par les pasteurs de l'Église.

à suivre...

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