Bon anniversaire, cher Saint-Père
16 avril 2019
Ce matin du 16 avril, j'ai bien sûr pensé à un autre 16 avril, celui de 1927, et à l'anniversaire de Benoît XVI, que je lui souhaite heureux, entouré de l'affection des siens, de son frère et de la petite famille de Mater Ecclesiae. Et des innombrables prières qui, du monde entier, montent vers le ciel pour former un arc d'amour et de protection autour de lui.
Que le fardeau des ans lui soit le plus léger possible, et que les hurlements des loups glissent sur lui sans laisser de traces. Ils ne sont que l'expression de la rage impuissante de ceux qui savent déjà que leur combat est perdu.
Les sites "officiels" ont mis en ligne la traditionnelle photo du Pape régnant rendant visite à l'émérite le jour de son anniversaire. Je la publie moi aussi, juste pour vérifier qu'il est là, et qu'il va bien.
Bon anniversaire, cher Benoît XVI. Je fais miens ces beaux souhaits qui vous sont adressés par La Vigna del Signore:
«Je donnerai ma vie pour toi!» (Jn 13,37)
L'Evangile d'aujourd'hui éclaire tes 92 années rayonnantes, bien-aimé Benoît XVI. L'Evangile pour lequel et à l'ombre duquel tu as vécu et continues à vivre. Le premier Pierre veut suivre Jésus à tout prix, bien que ne sachant pas le Calvaire si imminent. Ainsi le Seigneur lui rappelle qu'il n'est qu'un homme fragile: «Tu me suivras plus tard».
Pour toi, cher Benoît, le «plus tard» est arrivé beaucoup de fois au cours de ton existence lumineuse. Quand tu as dû quitter tes études et tes étudiants pour la Chaire de Saint Corbinienn. Quand tu as dû quitter tes fidèles pour Rome et une tâche impliquant de nombreux fardeaux (oneri) et peu d'honneurs (onori). Et enfin, quand à l'âge de quatre-vingts ans, sûr du repos bien mérité, tu t'es vu confier la gigantesque barque conduite par ce premier Pierre.
Le «plus tard» est encore revenu ces jours-ci, après le énième acte d'amour pour une Église, celle des hommes, qui n'a peut-être jamais voulu te comprendre pleinement, et donc te rendre la pareille.
Mais nous le savons, le mystère pascal de la Croix a toujours été indissolublement lié à ta personne. La naissance le Samedi Saint 1927, aujourd'hui l'anniversaire, au début de la Semaine Pascale. Toi-même, tu nous l'a appris. Avec les mots: «Si nous osons nous perdre pour le Seigneur, nous expérimentons combien sa parole est vraie... Le véritable amour n'est pas bon marché, il peut même être très exigeant. Il oppose au mal la résistance, pour apporter à l'homme le vrai bien». Et surtout avec le témoignage de la vie.
«Je donnerai ma vie pour toi» est ton Magistère, un Magistère qui dure depuis 92 ans.
Puisse notre affection sans bornes et notre amour filial parvenir jusquà toi. Continue à rester unis à nous dans la prière, pour le monde entier que tu portes toujours dans ton cœur de père, et pour l'Église qui nous semble souvent autoréférentielle, et miséricordieuse seulement en paroles.
Ad multos annos, bien-aimé Pape !
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