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JMJ: LE TÉMOIGNAGE DE CARMEN
 

L'une des plus jeunes participantes (15 ans) répond aux questions d'un blogueur du portail espagnol Religion en libertad. Une interviewe pleine de fraîcheur d'une fille de la "génération Benoît XVI". Traduction de Carlota (26/8/2011)




 

Carmen, qui va fêter ses 15 ans, d’une paroisse proche de Madrid (1), fait un bref bilan de ses JMJ en répondant aux questions du blogueur Luis Javier Moxó Soto hébergé ici.

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Je me retrouve de nouveau avec Carmen, la jeune fille que j’avais déjà eu le plaisir d’interroger le 6 juillet dernier pour deux raisons principales: il s’agissait de sa première rencontre avec le Pape (les premiers JMJ auxquels elle assistait) et qu’elle était juste à la limite nécessaire pour participer pleinement à l’évènement: 14 ans.

- Avant tout, Carmen, tu as pu te reposer un petit peu après une telle activité, comme celle supposée des JMJ?
-
Merci de me le demander, j’ai encore à récupérer un peu de sommeil. Ce qui nous a le plus fatigués ce sont les changements de température. Je crois que Dieu nous a mis à l’épreuve avec la chaleur du matin et le froid et la pluie de la nuit pour que malgré tout nous continuions « fermes dans la foi » comme le dit bien la devise de ces journées. Parce que sans Lui il n’aurait pas été possible de tant supporter.

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Si tu devais résumer en une phrase ton expérience ou témoignage autour des JMJ, quelle serait-elle?
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Moi personnellement j’ai gagné plus de confiance en Dieu et je me suis rendu compte que jamais rien ne va me manquer.

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Parmi tout ce que tu as eu à vivre, dis-moi ce qui a été pour toi la plus forte:
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1) Beau: Le chemin de croix fut quelque chose magnifique, même le Pape a été ému.
2) Impressionnant: Me rendre compte de la qualité des gens qu'il y a non seulement en Espagne mais dans le monde entier, qui partagent mes mêmes croyances. C'est-à-dire que je ne suis pas seule.
3) Étonnant: Avant l’adoration, à la veillée des Quatre Vents, il a commencé à pleuvoir, puis quand est sorti l’ostensoir et pendant l’oraison, cela s’est arrêté, et quand ce fut adoration, il s’est remis à pleuvoir. Tous nous sommes restés muets, en plus d’être une chose étonnante, cela a été une chose extraordinaire.
4) Charmant: Quand le Saint Père en voyant les enfants avec leur déguisement de la Garde Suisse, leur a dit: Mais vous avez rapetissé!

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En ce qui concerne ton impression par rapport au Saint Père : comment s’est passée ta première rencontre avec lui et au moment de la célébration aux Quatre Vents ?
- Sincèrement je voyais ce pape plus ennuyeux que l’ancien (2), et à part le fait que puisque Jean Paul II est bienheureux, il me semblait difficile de dépasser ou égaler la situation. Mais rien de cela, je me suis rendu compte qu’il est aussi extraordinaire. Parce que quand il parle, il ne parle pas aux jeunes en général, il te parle à toi, comme à une personne avec un futur devant soi. Nous avons pu observer son attitude au moment de l’homélie des Quatre Vents. Il me semble que le Saint Père a fait le maximum d’effort et a profité au maximum, avec l’âge qu’il a: une messe à un endroit, un discours à autre. La vérité est qu’il se comporte comme un jeune de plus, parce qu’il aurait pu suspendre la veillée à cause de la plus et du vent, mais il est à continuer là-bas avec nous et avec le Christ, jusqu’à la fin. Après cela, je me suis sentie très fière de vivre avec un tel Pape.

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Qu’est ce que tu dirais aux différents types de jeunes en retrouvant ta vie de tous les jours,

- 1) À un ou une qui aurait assisté avec toi aux JMJ:
- Je partagerais avec il ou elle nos expériences et j’échangerais des opinions et des points de vue.

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2) À une ou un ami qui n’aurait pas pu venir bien qu’il l’aurait voulu:
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Que c’est bien dommage qu’il n’ait pas pu venir et je lui raconterais tout le bien et tout le moins bien de l’expérience.

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3) Á quelqu’un qui n’aurait pas voulu venu et qui se serait passé bien de cette affaire:
- Qu’il ne sait pas ce qu’il dit ni ce qu’il a perdu. Parce que la majorité des gens pensent que l’Église est ennuyeuse. Je lui montrerais des photos du bon temps que nous avons passé dans les concerts, en priant et avec l’eau en nous rafraîchissant.

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Pour terminer, quelles sont les paroles du Pape qui se sont le plus ancrées en toi et comment crois-tu que tu vas les porter jusqu’au bout dans ta vie de tous les jours comme la mission qui penses-tu te correspond compte tenu de ton âge et de tes possibilités ?
- Quand il a répété plusieurs fois: “L’Église est vivante”. Parce qu’il a bien raison, même si l’Église jeune paraît morte parce que l’on ne rencontre pas beaucoup de jeunes à la messe (3), cela ne si signifie pas qu’elle est morte.
- Je crois que nous tous nous pouvons réaliser cette mission, en donnant l’exemple en tant que jeunes dans nos villes et villages, communauté, collège, classe et même dans notre propre groupe d’amis. En donnant à connaître que nous ne sommes pas morts mais vivants, que nous sommes heureux de croire en Dieu, et que grâce à cela nous sommes heureux et que nous vivons avec l’allégresse et la VIE.

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Notes de traduction

1.- Selon le comité d’organisation des JMJ 2011 (tous pays confondus), l’âge des participants oscillaient entre 15 et 30 ans, avec une moyenne d’âge de 23.9 ans. 43% de femmes et 57% d’hommes. À noter que ce n’est pas les mêmes proportions hommes-femmes qu’en France.

2.- La remarque de la jeune fille était bien évidemment « téléguidée » par les anciens car elle avait une dizaine d’années lors de l’élection de Benoît XVI. Et à sa naissance, Jean-Paul II était déjà un très vieux monsieur déjà bien affaibli par la maladie et différent de celui qui avait galvanisé les foules dans les années 80. En discutant, avant l’arrivée du Pape, avec des Espagnols de la rue, d’un certain âge (qui ne lisent pas www.benoitetmoi.fr !), certains m’ont raconté leurs « émotions » à la rencontre de « leur » Pape vingt ans plus tôt. Mais ils n’avaient pas encore vu Benoît XVI malgré ses déjà trois visites en Espagne !

3.- Là aussi cela dépend des paroisses, et il faut tenir compte également du taux de natalité suicidaire espagnol (mais pas qu’en Espagne), presque dix fois moins important que celui des années 60 (hors population de l’immigration de ces 15 dernières années). (wikipedia)




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