L’exemple catalan d’une politique idéologique suicidaire, qui a conduit à favoriser l'immigration musulmane. Traduction par Carlota d'un texte du portail Religion en Libertad (29/8/2011)

(Carte de l'Espagne ci-contre trouvée sur ce site précieux: http://www.cartegeo.com/)

L’article de Vatican Insider (cf. En France, l'islam est conquérant ) sur la première religion pratiquée en France, semble faire du bruit, tout au moins dans la cathosphère. Il a également été traduit en castillan (http://www.religionenlibertad.com/... ).
Un sondage des lecteurs du Portail Libertad en religion (http://www.religionenlibertad.com/encuesta.asp ) qui posait la question "Y a-t-il en Espagne un risque que l'islam dépasse le catholicisme, comme en France?" a donné les résultats suivants:
Oui à 58% car processus de déchristianisation accéléré en cours;
Oui, pour plus du tiers pour des raisons plus démographiques que religieuses - donc environ 90% répondent oui à la question;
Et enfin moins de 8% ne sont dits pas inquiets (la sécularisation des musulmans se fera comme celle des chrétiens…).

Évidemment l’Espagne n’a rien à envier à la France dans ce domaine (nous en avons déjà parlé!).
J’ai résumé ci-dessous un article (original www.religionenlibertad.com/) qui montre l’exemple catalan d’une politique idéologique suicidaire. Cette politique était sensée sauvegarder la langue catalane risquant d’être ensevelie sous la pression de la langue castillane (espagnole). Mais n’aurait-il pas mieux valu favoriser d’abord la naissance de fils et filles de Catalans dont les ancêtres étaient à l’origine de la Catalogne, au sein du Royaume d’Aragon à l’époque de la reconquête puis de l’Empire espagnol à partir de Charles Quint, petits-fils des Rois Catholiques?

La politique nationaliste (1) pro-magrébine, en opposition à ce qui est hispanique, explose: désormais, ils ne veulent plus de mosquées.
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La politique élaborée par Jordi Pujol (2) et sa coalition électorale « Convergence et Union » (ndt: le CiU) des années quatre-vingts en relation avec le type d’immigration qui devait entrer en Catalogne, est sur le point de sauter.

L’obsession nationaliste en vue de freiner par « tous les moyens » l’immigration de type hispanique, qui a la même culture, langue et religion, mais qui parle le castillan (ndt: et donc pas le catalan), sans le besoin impérieux d’apprendre le catalan à court terme (3) mais qui « pouvait rendre difficile l’expansion du catalan » selon les idéologues du nationalisme catalan, a fait que les gouvernements successifs du CiU, avec Jordi Pujol à leur tête, ont freiné avec ardeur l’immigration hispanique par rapport à la magrébine.

« Des ambassades catalanes au Magreb »
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Beaucoup d’argent a été investi pour ouvrir des « ambassades » et des délégations de Catalogne dans les pays du Maghreb, en invitant ces pays à envoyer leurs travailleurs en Catalogne. La relation est si étroite que la Généralité de Catalogne a au Maroc une délégation permanente à la tête de laquelle se trouve jusqu’à ce jour Ángel Colom, fondateur du Parti pour l’Indépendance de la Catalogne dont l’un de ses objectifs est de favoriser le flux d’immigrés en provenance de cette zone de l’Afrique.

Trente ans plus tard les résultats sont flagrants. Actuellement il y a à peu près 1.200.000 personnes étrangères recensées en Catalogne (4). Parmi les étrangers recensés, près de 20% sont des Marocains, suivis par les Roumains (8%), les Équatoriens (6,3%), les Boliviens (4,7%) et les Italiens (4,1%).

Actuellement ont été comptabilisées officiellement (ndt il y en a donc plus) près de 1000 mosquées ou lieux de culte de l’Islam dans toute l’Espagne. La Catalogne occupe la première place pour le nombre de mosquées (214), suivie par l’Andalousie (138) et Madrid (98).

Marta Ferrusola, épouse de l’ex-président de la Généralité de Catalogne, Jordi Pujol, parle depuis des années du danger de l’immigration magrébine: « Désormais vient toute une avalanche d’immigration mais avec un petit handicap. Les gens qui venaient il y a 50 ans étaient des gens avec le même type de culture et avec le même type de religion, à l’inverse de ceux qui viennent maintenant. Ce sont des personnes avec une culture très différente et surtout une religion très différente, avec des exigences très différentes. Ils veulent qu’ici on prenne en compte en premier lieu leur religion qui comporte une forme de manger différente […]. C’est une immigration très difficile »
«Nous comme des personnes qui devons être ouverts. Mais, bien sûr, cette affaire d’exigences est une chose très importante car d’ici 10 ans peut-être les églises romaines ne serviront plus, elles serviront comme mosquées ».

À Salt (5) on ne veut plus de mosquées supplémentaires. Le Maire, Jaume Torramadé, du parti de l’Union Démocratique de Catalogne (UDC), assure que tant qu’il sera à ce poste, « il n’y aura pas d’appel à la prière », ce qui se fait dans le monde musulman pour inciter les fidèles à suivre cette tradition. Torramadé considère que la Catalogne « est très accueillante, mais que parfois, c’est dépassé d’être accueillant ». […]. Il a rappelé qu’à Salt (ndt environ 30.000 hab) il y 7 centres de culte pour les religions minoritaires, auxquels il faut ajouter les trois de la tradition catholique. À ce chiffre il faute ajouter le nouveau "oratoire" islamique et la nouvelle église pentecôtiste qui sont en projet et qui ont été pour l’instant paralysés.

Lérida (6) a été pionnière en Catalogne en prenant des décisions drastiques pour freiner le nombre de mosquées (sic!). Le maire de Lérida, le socialiste Ángel Ros a décidé le 21 juillet dernier de fermer par prudence l’une des deux mosquées de la ville, celle de la rue du Nord, après avoir vérifié qu’elle accueillait d’une façon continue un nombre supérieur aux capacités prévues par rapport aux normes de sécurité. L’édifice était prévu pour 240 personnes maximum et en avait reçu jusqu’à 1200. Le maire de Lérida a dit : « Ecoutez, moi je prie à la maison quand je veux. Ce n’est pas une obligation pour une mairie de fournir des lieux de culte » […]. L’imam s’il veut la réouverture de son lieu de culte devra veiller à ce que seul le nombre de personnes autorisées y entre. Il sera fait des contrôles. […]

(1) dans le sens d’une Catalogne indépendante en opposition à l’entité Royaume d’Espagne comprenant la Catalogne.

(2) né en 1930, président de la Généralité de Catalogne pendant 23 ans, plutôt de démocratie qu’on pourrait dire chrétienne, médecin à l’origine et père de 7 enfants. Artur Mas, du même parti, lui a succédé en 2003.

(3) puisque ces Espagnols des autres parties de l’Espagne ou Sud-Américains pouvaient se débrouiller uniquement avec l’espagnol parlé aussi, sauf rarissimes exceptions et refus idéologiques, par tous les Catalans « de pure sang catalan » ou les Catalans « métissés » avec d’autres habitants de l’Espagne depuis des siècles.

(4) soit 14% de la population. Non compris a priori les clandestins et sans parler, peut-on supposer, des naturalisations par mariage ou naissance sur le sol espagnol, et des binationaux. Actuellement près de 30% des bébés qui naissent en Catalogne ont une mère non espagnole.

(5) province de Gérone en Catalogne, au Nord-est de Barcelone.

(6) capitale de la province catalane du même nom, au sud de la Généralité