Vous êtes ici: Articles  

LA RÉVOLTE D'ALLEMAGNE CONTRE "RATZINGER"
 

... selon la Repubblica. Je me suis amusée à traduire un article involontairement comique paru sur le quotidien gauchiste italien! Une véritable synthèse, une caricature, dont il faudra se souvenir après la visite. (30/8/2011)

On est à peine sortis des JMJ et des indignados madrilènes!
Le grossier scénario annoncé ci-dessous est un copié-collé de celui de Madrid, presque à la virgule près!
Les commentaires sont donc superflus.
Je note quand même l'hypocrite prudence de La Repubblica, qui s'abrite derrière des conditionnels et des "si" répétés: il se pourrait bien que tout cela soit de l'affabulation pure et simple, ce qui dénote une faible conscience déontologique.
L'autre chose qui me vient à l'esprit, à propos du carnaval annoncé - évoquant plus la gaypride que la manifestation "civile" dont parle l'archevêque de Fribourg - c'est: ces prétendus "opposants", que font-ils encore dans l'Eglise de Rome?
Les faits évoqués reprennent ce qui a été dit ici: Benoît XVI: dans un mois en Allemagne
Voir aussi les pages spéciales ici: http://benoit-et-moi.fr/2011-I/




 

Femmes prêtres et prêtres gays: la révolte contre Ratzinger
Andrea Tarquini
La Repubblica, 29 août
(Texte en italien: http://www.finesettimana.org/... )
-------------------

Des cortèges pour la réforme de l'Eglise, sont annoncés partout où Benoît XVI ira, et une messe sera célébrée à Berlin par deux prêtres homosexuels mariés civilement, et suspendus a divinis. Dans l'Autriche voisine, un manifeste retentissant est signé par plus de trois cents religieux pour le sacerdoce des femmes et un profond renouveau du catholicisme. Ainsi, dans un climat croissant de révolte et de protestation, l'Allemagne et le monde germanique se préparent à la visite pastorale du Pape. Et si ce que Spiegel Online écrivait hier est vrai, les autorités plaident pour une réponse dure: à Berlin, une manifestation à la Porte de Brandebourg a été interdite, et à Fribourg et Erfurt, les manifestations n'ont pas encore été autorisées: en somme, aucune protestation visible contre le visiteur de Rome, en bref: toujours si ces rapports sont confirmés, cela semble un choix assez "chinois" (ndt: dans le sens dictature et manifestations interdites) contre le mécontentement des fidèles.

Le pape se rendra dans son pays natal du 22 au 25 Septembre, et en plus de la capitale, il visitera Fribourg dans le sud-ouest, Erfurt, la capitale de la Thuringe, et Eichsfeld, petite cité thuringienne. Le mouvement critique a maintenant l'adhésion de 54 organisations (ndt: combien de membres dans chacune?), et organise les protestations. Le 22 Septembre, quand Benoît XVI prendra la parole devant le Bundestag, le Parlement fédéral, elles veulent défiler dans le centre de Berlin, derrière une fausse «papamobile» portant un "antipape" et une "antipapesse".
"Nous avons des inquiétudes pour la sécurité et l'ordre public", auraient dit les autorités selon Spiegel onligne. Ce qui n'est pas clair, c'est à quel niveau la décision a été prise. Le gouverneur-maire de Berlin Klaus Wowereit (social-démocrate, ouvertement gay et marié [avec un homme, ndt]) a exprimé "la pleine compréhension des citoyens déterminés à saisir l'occasion de la visite pour rappeler que l'Église catholique défend des thèses liées au dernier millénaire, et non pas à celui-là" . L'archevêque de Fribourg, Robert Zoellitsch, a observé que "nous vivons dans une société pluraliste",et donc, l'Église doit accepter les manifestations si elles sont pacifiques et civiles.

La visite papale devient ainsi une nouvelle occasion d'évaluer et de mobiliser le fort mouvement critiques des fidèles en Allemagne. Des deux prêtres mariés, Norbert Reicherts et Christoph Schmidt, vient un défi clair: à la veille de l'arrivée de Benoît XVI, ils veulent dire la messe et donner le sacrement de la communion à tout le monde, dans l'Eglise protestante de Saint-Thomas à Kreuzberg, le quartier multi-ethnique de Berlin (ndt: là où Thilo Klein a été si bien accueilli!). Pas moins intense est le mouvement en Autriche. La Priesterinitiative (Initiative des prêtres), demande des réformes de fond de l'Eglise catholique dans son manifeste. Niant clairement l'obéissance au Pape, les signataires - dont le père Helmut Schueller, ancien vicaire général de l'archidiocèse de Vienne et directeur de Caritas - veulent l'ordination des femmes prêtres, la possibilité pour les croyants laïcs de prêcher et dire la messe, la réadmission à l'Eucharistie pour les divorcés remariés, le retour dans l'Eglise des prêtres chassés parce qu'ils ont un compagnon ou une épouse et des enfants avec elle. L'archevêque de Vienne, le cardinal Schönborn, les a menacés d'exclusion.
Mais c'est justement des Allemands et des Autrichiens que le pape Ratzinger aborde la rébellion la plus profonde à son enseignement et à son pontificat.




Vierge et martyre | Italie: tir radical-maçonnique contre l'Eglise