Une réflexion passionnante de Sandro Magister, faisant suite aux "Homélies secrètes du succeseur de Pierre" (voir ici, sur mon site ). Quiconque a la chance de pouvoir suivre en direct les Angelus (sur KTO, malgré la pénible traduction, ou sur la RAI) ne peut être que frappé, en effet, par le décalage entre ce qui est dit, et ce qui est rapporté par les medias -précisons: italiens, pour les français, Benoît XVI n'existe simplement pas. D'une certaine façon, il s'agit bel et bien de sabotage.
S'ensuivent alors très souvent des commentaires en forme de lieu commun sur "le pape écolo" ou "le pape social", qui sont autant de déformations de sa pensée et de panneaux grossiers dans lesquels ils m'est, je l'avoue, trop souvent arrivée de tomber... par paresse.

A lire d'urgence ici: http://chiesa.espresso.repubblica.it
Le conseil aux prêtres pour préparer leurs homélies est particulièrement savoureux.

Sandro Magister a eu l'excellente idée de rassembler dans la même page les 7 petites homélies que constituent les sept derniers Angelus.

Presque toujours, cependant, les médias ne reprennent que [les paroles] qui ont un rapport avec des situations ou des événements de l’actualité, surtout politiques.
Le dimanche 30 septembre, par exemple, c’était la Birmanie, les deux Corée et l’Afrique subsaharienne. Le dimanche précédent, ses réflexions sur le capitalisme et "la logique du profit". Une semaine auparavant encore, le protocole de Montréal sur le trou dans la couche d’ozone...
En écoutant et lisant les médias, le public aura l’impression que le pape a consacré l’intégralité de son message au sujet abordé.
Or ce n’est pas le cas. Presque toujours, Benoît XVI ne consacre aux questions d’actualité que quelques mots rapides – montés ensuite en épingle par les médias – lorsqu’il salue les fidèles en plusieurs langues, après la prière de l’Angélus.
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Le véritable message a lieu avant la prière. Il s’agit – à de rares exceptions près – d’une brève homélie sur l’Evangile et sur les autres lectures de la messe du jour.
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Ce sont des textes que seul le pape Joseph Ratzinger peut avoir pensés et écrits. Dans certains cas, on relève facilement des similitudes avec son livre "Jésus de Nazareth", dans les pages qui parlent du même extrait de l’Evangile.
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Pour élever à un niveau acceptable la qualité moyenne des millions d’homélies prononcées dans le monde entier chaque dimanche, les prêtres catholiques n’auraient qu’à suivre l’école des Angélus de Benoît XVI.