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Le cardinal Biffi: une voix différente

Un article dans Zenit en italien, à propos de son dernier livre "Pecore e Pastori": vraiment pas politiquement correct (25/2/2009).

Le cardinal Biffi est pour moi ce que le cardinal Martini ou Hans Kung sont pour le Monde et La Vie: une autre voix.
Dans ce cas, un antidote contre la pensée unique.
J'aime cet homme simple, direct, vrai, et surtout très courageux car il se moque du qu'en dira t'on.

J'avais déjà évoqué son dernier livre, paru fin 2008: "Pecore e pastori" (*), et je lui avais consacré un dossier à propos d'un article de Sandro Magister.
Il y avait aussi un article paru dans Il Foglio sous le titre très descriptif "un rugissement rouge pourpre".

Voici un article d'Antonio Gaspari dans Zenit en italien, encore à propos du livre: http://www.zenit.org/rssitalian-17313
Ce qu'il dit, sur les catholiques adultes, les loups déguisés en moutons, les attaques contre l'Eglise (rappelons que le livre a été écrit l'année dernière) est totalement prémonitoire de la crise qui secoue ces jours-ci l'Eglise, et il prend clairement position.
A noter, aussi, la très réjouissante allusion à la "mystérieuse bande de maniaques qui imposent à tous leur dégénérescence mentale".
Bravo, Eminence, il faut oser!

Ma traduction:

Brebis et Pasteurs: un livre contre les lieux communs
Le Cardinal Biffi se demande pourquoi l'orthodoxie fait davantage parler que l'héresie

Antonio Gaspari

ROME, mardi, 24 février 2009 (ZENIT.org).
- Qu'est-ce qu'un catholique adulte ? Quel est le devoir des pasteurs? Qui sont et quel est le rôle joué par les différentes composantes du troupeau ? Pourquoi n'y a t'il pas de femmes prêtres ? Pourquoi l'Église a t'elle un seul chef ? Et pourquoi lui doit-on obéissance ?

C'est à ces questions et à d'autres que répond le Cardinal Giacomo Biffi avec le livre « Pecore e pastori. Riflessioni sul gregge di Cristo. Brebis et Pasteurs. Réflexions sur le troupeau du Christ », publié par Cantagalli.

Le livre, que son titre semblerait destiner seulement au clergé, est aussi une réflexion franche et brillante sur les fondements et sur les devoirs de l'Église, sur ce peuple de Dieu que le "porporato" (cardinal) désigne comme « le troupeau du Christ ».

L'Archevêque émérite de Bologne écrit : « Une des choses qui m'impressionnent le plus, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus l'hérésie, mais c'est l'orthodoxie qui fait parler »
Dans ce livre le Cardinal Biffi parle clair, dégonfle les lieux communs, réduit à néant les sophismes et les conditionnements du « politically correct ».

Concernant la complaisance avec laquelle certains se plient aux conditionnements du « politically correct » le Cardinal Biffi soutient : « Parfois dans certains secteur du monde catholique on arrive même à penser que c'est à la divine Révélation de s'adapter à la mentalité courante pour se rendre 'crédible', plutôt que de 'convertir' la mentalité courante à la lumière qui nous est donnée d'en haut. Pourtant on devrait réfléchir sur le fait que c'est 'conversion ' et non ‘adaptation' qui est le mot de l'évangile».

Du reste, continue le porporato, « la première phrase que Jésus prononce en inaugurant son apostolat n'est pas : ‘Le monde va bien comme il va ; adaptez vous au monde et soyez crédibles aux oreilles de ceux qui ne croient pas’, mais plutôt : `Le règne de Dieu est proche ; convertissez-vous et croyez en l'Évangile ».

Sur le rôle du Pasteur, l'Archevêque émérite de Bologne remarque que « parmi les graves problèmes de la chrétienté, il n'y a pas seulement la pénurie de pasteurs, il y a aussi la difficulté des chrétiens à se reconnaître évangéliquement comme des brebis » et il ajoute « le pasteur partage la vie du troupeau », mais en il est surtout « le chef et le condottiero », parce que les prêtres « ne doivent pas suivre les brebis dans leurs embardées, mais les guider d'une main ferme ». Et tant pis si cette autorité « sera vue évidemment comme une autorité qui se fonde sur elle même, et sera classée comme antidémocratique ».

À propos de ceux qui s'auto-définissent « catholiques adultes » le porporato écrit : « Si quelqu'un manifeste à haute voix vouloir être considéré 'adulte' dans l'Église, l'intention nous semble légitime et même louable, pourvu qu'il reste convaincu que, selon l'Évangile, celui qui au fond de lui, ne devient pas comme un enfant n'entrera pas dans le Royaume des cieux ».

Dans un chapitre intitulé « Ladri e Lupi » (voleurs et loups) le Cardinal Biffi écrit : « Jésus nous met en garde contre la vision trop idyllique, d'une conception archaïquement sereine de la vie pastorale, et il nous rappelle que les forces du mal existent, et sont toujours actives».

« Ses brebis - poursuit l'Archevêque émérite de Bologne - ne doivent pas oublier qu'il existe des voleurs et qu'il y a des loups. Au contraire, il dit sans user de demis termes que son troupeau vit au milieu des loups, lesquels tentent toujours d'enlever et de disperser les agneaux de Dieu ».

« Ces loups ne sont pas seulement extérieurs au troupeau - précise le porporato -. Ils peuvent se trouver aussi parmi nous en se faisant passer pour des moutons. À ce propos, Saint Paul n'hésite pas à parler en termes explicites des faux apôtres, des travailleurs frauduleux qui se déguisent en apôtres de Christ » et il ajoute : « Il n'y a pas lieu de s'en étonner, parce que Satan lui-même se déguise en ange de lumière ».

Sur ceux qui disent du mal de l'Église, Biffi affirme : « Il est psychologiquement impossible de continuer à aimer une femme, lorsqu'on en en voit et on en souligne uniquement la laideur, le caractère mesquin, la nature malfaisante. Un prêtre qui s'acharne à dire du mal de l'Église - nous ne disons pas à dire du mal des 'hommes d'Eglise', ce qui parfois est justifié - aura beaucoup de mal à lui rester fidèle ».

Le Cardinal qui prêcha les Exercices Spirituels du Carême à la Curie romaine et au Pape Benoît XVI en Mars de 2007 soutient qu' « on assiste aujourd'hui à une agression violente et systématique contre l'Église, qui s'exprime et se redéfinit quotidiennement par quelque nouvel acte d'hostilité ; et il est stupéfiant que la chrétienté - au moins la loquacior (celle qui parle le plus et qui fait le plus parler d'elle) - ne s'en rende pas suffisamment compte ».

La critique du cardinal Biffi envers l'invasion sexuelle est également forte: « Notre époque - écrit le porporato - est dominée et affligée d'une espèce de pansexualisme. Le sexe est continuellement mis en avant : non seulement dans les textes sociaux et psychologiques, non seulement dans les multiples expressions de l'art et de la culture, non seulement dans les spectacles et dans les divertissements ; même dans les messages publicitaires, on ne peut éviter de l'évoquer et d'y faire allusion ».

« Nous avons parfois l'impression d'être conditionnés par une mystérieuse bande de maniaques qui imposent à tous leur dégénérescence mentale - continue t'il -. Ce sont les mêmes qui ne manquent jamais de traiter de bigots (le cardinal utilise deux mots, dont l'un qui me semble du registre familier: bigotti e bacchettoni) ceux qui ne se laissent pas convaincre par leurs grands arguments ».

« Il nous faut choisir - conclut le Cardinal Biffi: ou bien nous sommes avec le 'monde' qui nous intime d'être 'politiquement corrects', ou bien, sans nous préoccuper d'être 'politiquement corrects', nous sommes avec notre Maître et Sauveur ».

© Copyright Zenit


(*) http://www.edizionicantagalli.com/
Non e' sempre facile seguire l'invito di Gesu' alla mitezza e all'umilta' di cuore; non e' sempre facile vivere secondo la docilita' propria di un gregge. Soprattutto se quel gregge e' ''piccolo'' e pieno di limiti.
Eppure e' proprio in virtu' di questa piccolezza che il ''Buon Pastore'' guarda ai ''suoi'' con grande tenerezza. Partendo da qui, dal privilegio di chi in quel piccolo gregge si riconosce, l'Autore offre una riflessione sul legame indissolubile tra le pecore e Cristo, e chiarisce senza censure quali siano i compiti, i carismi e i doveri di ciascuno.
Non mancano nel volume spunti chiarificatori su temi di attualita' come il sacerdozio delle donne, l'omosessualita', la castita', la pretesa dei cristiani di affermare verita' assolute, il dialogo interreligioso.

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Benoît XVI, un reflet actuel du bon pasteur Une interview de Hans Küng