Les exploiteurs de la détresse humaine
Le triste épisode de la fillette brésilienne.Suite. Pourquoi en parle t'on plus en France? Et l'avis honnête de Gérard leclerc. (15/3/2009)
Gérard Leclerc est vraiment un honnête homme, et son attitude depuis le début de la "crise" est exemplaire de loyauté au Pape. Qu'il en soit remercié.
http://francecatholique.info/Gare-aux-nouveaux-Thenardier.html
Gare aux nouveaux Thénardier....
Une première crise n’est pas encore éteinte… qu’une autre se déclenche avec autant de virulence. Il est vrai que l’événement qui en est le point de départ est atroce, à tel point qu’il faudrait le génie d’un Dostoïevski et d’un Bernanos pour lui restituer son tragique et révéler sa dimension qui ne relève que de la douce pitié de Dieu. Une petite fille de neuf ans, violée par son beau-père, enceinte de deux vies qui la mettaient en danger de mort, avortée du fait de la décision de la mère par une équipe médicale composée de chrétiens. Fallait-il qu’un « fait divers » pareil soit exploité médiatiquement? ? C’est peut-être, hélas, la règle de notre monde qui peine à distinguer ce qui relève du voyeurisme.
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Que dire de cette excommunication? ? Sans vouloir juger l’évêque qui en a décidé en conscience, il est permis d’en contester le bien-fondé, en revenant à l’évangile. Si Jésus se tait, plutôt que de répondre à l’objurgation de ceux qui le pressent de condamner la femme adultère, c’est qu’il se réclame d’une économie de la grâce et du pardon, supérieure à toute prescription juridique. Il n’approuve pas le mal pour autant, il est venu pour nous en délivrer. Je le dis, avec ma conviction personnelle. La situation de cette petite Brésilienne et de ses proches réclame d’abord la compassion, et la prière et je regrette qu’on ait pu donner le sentiment d’une institution raide et froide, loin de la douceur évangélique. Les défenseurs de la vie humaine ne sont nullement délégitimés dans leur bon combat pour venir au secours de l’enfant à naître. Bien au contraire, c’est la compassion qui guérit, rassure et sauve.
Mais, avouons-le aussi avec gravité. L’occasion est vraiment trop belle pour que les Thénardier de toutes appartenances se déchaînent contre l’Église et le Pape avec la complicité de la bien-pensance. Les exploiteurs de la détresse humaine croient avoir l’arme absolue contre l’objet de leur ressentiment. Ils n’en sont pas moins dans le mensonge à l’égard d’une Église dépeinte comme une marâtre et qui demeure la plus grande dispensatrice de l’amour auprès des humbles, des déshérités de la vie. L’Église de la bienheureuse Teresa est infiniment au-dessus des accusations de ceux qui voudraient ériger Cosette ou Mouchette en témoins de leur haine contre le Pape et l’Église qui président à la charité.
J'ajoute ce dernier commentaire personnel: il ne semble pas que cette malheureuse affaire suscite la même passion en Italie.
Pourquoi?
Qui a "lancé" cette affaire chez nous, afin d'impliquer le Pape dans un "nouveau" scandale?
J'ai ma petite idée, mais je n'en suis pas sûre, je la garde donc pour moi....
Certains français continueraient-ils de régler leurs comptes, après "le cas Williamson"? Tout cela me paraît "cousu de fil blanc", mais peut-être ai-je mauvais esprit.
On se demande à quel titre des athées militants se choquent d'une prétendue proclamation d'excommunication, alors qu'ils se moquent éperdument (au sens de dérision) de la communion dans l'Eglise.
Que cherchent-ils à faire croire aux gens? Qu'on est revenu au temps de l'inquisition, et que le prélat vengeur armé d'une fourche attend ces malheureuses devant l'hôpital pour les conduire au bûcher?
Arrêtons de délirer.
D'autant plus que si la petite chérie est effectivement infiniment digne de notre pitié, et je vous assure que j'aimerais lui témoigner personnellement ma compassion (qui oserait dire le contraire?), il m'étonnerait beaucoup que sa mère, sans doute victime de la misère, surtout morale, mais quand même... ait beaucoup hanté les bancs des églises: elle vivait "dans le péché" (que ceux qui n'y croient pas s'abstiennent de ricaner) puisqu'en concubinage avec un garçon de 24 ans qui violait ses deux filles, issues d'un autre père! Ce n'est pas "politiquement correct" de l'accuser, et je n'en sais pas plus, mais avouez que ça fait beaucoup, et j'ai du mal à croire qu'elle avait encore le droit de s'approcher de la Sainte Table.
Je ne vois donc pas quelle peine supplémentaire l'"excommunication" lui a infligée.
A moins que les bonnes âmes ne considèrent qu'elle faisait partie d'une "sous humanité", à laquelle on peut tout pardonner... pour des raisons peu avouables. Et à ceux qui se réclament de l'amour évangélique pour critiquer l'Eglise et dédouaner la mère de la fillette de toute responsabilité, on peut répondre: Jésus n'a pas condamné la pécheresse, certes, mais il lui a dit "va, et ne péche plus"...(jean 8 v 7 à 11)
