Viterbe: le face à face avec Sainte-Rose

Un moment extraordinaire du pélerinage du 6 septembre, raconté par un journaliste témoin, dans le journal local (7/9/2009)
Et de belles images (Album photos ), issues du site de Gloria .
Voir aussi: Le Pape à Viterbe et Bagnoregio
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Lu dans le Corriere di Viterbo:
Magnifique article, impensable au pays de Voltaire et de Descartes.
Ma traduction.

Et le pontife parle avec Sainte Rose.
Source
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Le face à face entre le représentant du Christ et la petite jeune fille qui, depuis des siècles, est l'emblème de Viterbe. Après l'adoration il se lève et caresse presque l'urne.

Le Pontife entre prière et caresse. Quelques instants de la visite à Sainte Rose.

L'impression a été nette.
Le Pape, debout auprès d'elle, a parlé avec Rose. Le langage, pas un langage terrestre, a été inaudible aux présents. Et pourtant, éloquent. Entre le Pape qui, après l'avoir adorée, s'est approché de l'urne, l'effleurant presque d'une main, et la Sainte qui, huit siècles plus tôt, s'était faite humble servante du Christ, il s'est passé quelque chose. Le Pape, immobile, légèrement penché, a contemplé la Sainte. La Sainte, dans sa couche, s'est laissée regarder. Mais c'était comme si, au-delà du verre, il y avait quelque chose de vigilant. Oui: ce fut un face à face dans lequel, entre les deux, quelque chose est passé. Mots indicibles en langage humain: mais qui, dans un autre ordre, étaient un long discours. Un discours très doux, étouffé, immobile.

Le Pape était entré dans le Sanctuaire peu avant.
Pour l'accueillir, les Clarisses, avec la mère abbesse, et les jeunes filles qui voudraient devenir novices. Auprès du Pape, légèrement en retrait, l'Évêque, Lorenzo Chiarinelli. Le Pape, dans un Sanctuaire absorbé, vide, silencieux, s'est agenouillé. Et il a prié. Ensuite, il a rencontré la Sainte. De Rose, le Pape, avec les explications toujours promptes et mesurées de l'Évêque, a regardé aussi le coeur. Il était à droite de l'urne. Sur la gauche, une table. Dessus, une Bible, une calotte (qui, réalisée par les Clarisses et coiffée par le Pape, a été ensuite conservée comme souvenir), une supplique (des soeurs, qui imploraient la bénédiction du Pape, et que le Pape a signée) et un document impressionant : le parchemin, long d'un demi-mètre mètre et large de quelques centimètres, sur lesquels, à l'époque de Rose ou tout de suite après, un chroniqueur resté anonyme écrivit ce qui, aujourd'hui, est connu comme "La vita I": la première histoire de Sainte Rose. L'histoire, si l'on peut dire ainsi, originale. Parce que, dans "La vita II, se sont ajoutés d'autres miracles : mais ce sont ceux attribués par la tradition fransiscaine. Sur ce papier, la première image de Sainte Rose : un dessin, très stylisé, avec un ovale qui est,en même temps, doux et absorbé, le menton légèrement prohéminent, les yeux baissés vers la terre. Et, dans la main, un gros rameau d'olivier. C'était émouvant, cette "Vita I", si jalousement gardée dans les archives et qui, dans ses lignes, semble encore dégager l'effluve spirituel de la Sainte.
Et puis, à la sortie du Sanctuaire, la rencontre avec une délégation de "miifacchini" (photo) : le Pape, à peine dégagé du protocole, a montré sa grande humanité avec les petits. Il a parlé en père et, aussi, comme l'un d'eux

Nicola Moncada

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