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Le Pape vert, énième épisode

Une mise au point bienvenue de l'Observateur permanent du Saint-Sège à l'ONU, Mgr Migliore, présent à Copenhague. (13/12/2009)

Ceux qui me font l'amitié de me lire savent que "le Pape Vert" me tient à coeur - ou plutôt à contre-coeur.
(Nombreux article ici)

Bien sûr, que le saint-Père est soucieux de l'ennvironnement, mais dans un sens bien plus ample que le navrant réductionisme des médias, qui se sont focalisés sur une couleur - à la mode, on sait bien pourquoi, cette couleur est aussi celle d'un parti politique qui défend en France et ailleurs des positions à l'opposé de l'Eglise. L'écologisme du Saint-Père n'est pas vert, mais, comme le disait mon amie Teresa, intégral.
Le débat sur les changements climatiques est une affaire de scientifiques. L'infaillibilité doctrinale n'est pas en cause. Le pape est là pour donner une orientation, conforme à la Sainte Ecriture. Ceux qui se servent de sa voix pour accréditer une idéologie politique se livrent à une manoeuvre douteuse.
Carlota a attiré mon attention sur une interviewe à Radio Vatican de Mgr Migliore, l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à Copenhague..
http://www.radiovaticana.org/...

8/12/09
Interview exclusive de Mgr Celestino Migliorre

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- Monseigneur Migliore, vous conduisez la délégation du Saint-Siège au sommet de Copenhague pour apporter quel message ?
Un message tout d’abord positif et constructif. Le changement climatique s’insère dans le contexte plus ample de la sauvegarde de la Création. L’environnement est un don de Dieu qui a sa valeur propre, nous devons le cultiver comme le dit la Bible. La dégradation de l’environnement et l’impact du changement climatique sont sous nos yeux, nous n’avons pas de temps à perdre pour réagir. Il faut adopter un rapport sciences – politique, vérité – politique, extrêmement clair, ferme et inclusif. Il faut conjuguer la protection de l’environnement avec le développement. Notre attitude vis-à-vis des changements climatiques révèle l’œuvre de la justice. Il faut qu’on incite une responsabilité commune et différenciée qui puisse canaliser la juste direction des intérêts nationaux et corporatifs.

- Comment l’Église peut-elle et va-t-elle peser dans les négociations ?
Se mettre d’accord ou préparer le terrain d’un accord contraignant n’implique pas seulement la définition d’objectifs, d’indicateurs, de chiffres ou d’une planification. Cela exige une motivation très ferme, des perspectives et des priorités qui sont centrées sur la personne humaine, les populations des pays pauvres et vulnérables. C’est justement à ce niveau que le Saint-Siège apporte sa contribution la plus importante.
Et puis naturellement, il y a un travail continu de persuasion et de soutien aux délégations qui participent à la conférence. Heureusement, tout ne se fait pas dans la salle des négociations. Par le biais des Églises locales, sa présence dans tous les pays du monde, le Saint-Siège est en mesure de composer un tableau assez complexe de la responsabilité commune et différenciée, et de mener une œuvre de persuasion auprès des gouvernements pour qu’ils tiennent compte du tableau général et pas seulement des intérêts nationaux.

- Benoît XVI est très sensible au thème de l’environnement : Les références au climat se sont multipliées ces derniers temps dans son magistère. Est-ce qu’il est bien ce Pape « vert » comme l’ont baptisé certains journalistes ?
En effet, on trouve de plus en plus dans les journaux des références à Benoît XVI comme le Pape « vert ». C’est une définition bienveillante et sympathique, mais qui manque d’ampleur. La véritable contribution du Pape et de l’Église au débat et à la concertation politique, c’est plutôt d’offrir des motivations profondes afin que des mesures législatives et techniques s’inspirent d’une solide culture du respect et de la promotion de l’environnement.

- Le respect de l’environnement a toujours fait partie des messages traditionnels de l’Église. En quoi aujourd’hui ce message a évolué et est différent ?
Je ne sais pas si on peut vraiment parler d’évolution. Mais de toute manière, il convient de tenir compte de l’accent spécifique dicté par les circonstances qui, elles, changent. La protection de l’environnement aujourd’hui reste toujours un devoir moral : sauvegarder la création de Dieu. Mais en même temps, elle devient aussi un devoir de justice envers les plus vulnérables aux calamités naturelles, même si les calamités provoquées par l’homme sont limitées. Puis il y a une responsabilité commune et différenciée, un devoir de solidarité au sein d’une même génération et entre les générations.

- Ces dernières semaines, il y a eu une polémique au sujet d’un lien entre le réchauffement climatique et la hausse de la démographie. Certains ont présenté une limitation des naissances comme une des solutions pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Qu’en pensez-vous ?
Tout le monde sait que le réchauffement de la Terre est dû au niveau de construction et de consommation. Donc, ce n’est pas tellement le nombre de personnes sur Terre qui est en jeu, c’est plutôt le niveau de consommation. Il faut par conséquent chercher les causes là où elles se trouvent. Sinon, on risque de créer une espèce de distorsion des faits et des solutions.

Le sapin de Noël de la Place Saint-Pierre Béatifications, compétence exclusive de Rome