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Consistoire

Mexique et Cuba

Rétrospective 2011

Elle revient sur quelques évènements de la fin de 2011... et sur CP! (6/1/2012)

* * *

Chère Béatrice,

Un grand merci pour vos vœux; à mon tour de vous souhaiter tout ce qu'il y a de meilleur pour cette nouvelle année.

J'ajoute à ce rituel mes remerciements et ma gratitude pour le travail que vous accomplissez. En dehors des informations disons courantes, vous apportez toujours une touche d'actualité, des photos, tous documents qui donnent vie à votre site. Grâce à vous Benoît XVI reste au premier plan en respectant sa personnalité, sans l'isoler de ce monde qu'il visite, physiquement par les voyages, par la radio, la télévision, les responsables religieux et laïcs qu'il reçoit, les petites gens qu'il rencontre avec une grande bonté. Il aime le calme, le silence, pas pour se transformer en une forteresse imprenable mais pour pouvoir réfléchir, prier, méditer et ainsi offrir à Dieu ce monde qui lui est confié et qu'il remet entre ses mains.

Amoureux de la belle liturgie il préside avec un égal bonheur une messe très classique et une célébration que j'ai beaucoup appréciée : la messe pour les 200 ans d'indépendance de l'Amérique latine (ndlr: homélie, video complète et galeris photo ici) et annonce lui-même son voyage au Mexique et à Cuba. Les hautes voûtes de la basilique, ce temple du grégorien, ne sont pas habituées à cette musique, cette Misa Criola, plus légère, avec des voix chaudes, des sonorités inhabituelles venant d'instruments "ordinaires" et un rythme typiquement argentin. Cette célébration était pour une date chère au cœur des fidèles présents et leur participation importante pour les chants et les prières dénotait combien cette intention du pape à leur égard était appréciée, c'est Benoît XVI qui en avait parlé le 7 octobre je crois.

Notre Pape continue son chemin avec la même opiniâtreté, conscient de tout ce qui va mal et qu'il ne cache pas; mais cet optimiste à l'espérance chevillée au corps et au cœur est guidé par l'amour. Cet homme âgé, qui s'use pour continuer à répondre oui au Seigneur est le type même d'une vie donnée à Dieu dans le silence, la simplicité, l'humilité, loin de la démesure, ce qui n'est pas incompatible avec des succès éclatants : JMJ de Madrid, voyage en Allemagne dont il devait revenir laminé, voyage au Bénin, la très grande foule pour l'hommage à l'Immaculée le 8 décembre, la magnifique visite d'un père à la prison de Rebibbia loin de tout protocole, les Angelus avec une place Saint-Pierre pleine de monde et la clameur d'allégresse qui monte vers la fenêtre qui vient de s'ouvrir, la joie et l'enthousiasme des audiences, la basilique pleine à chacune des célébrations qu'il préside, les vêpres du 15 décembre avec les étudiants qui étaient plus de 10000 et non 100 comme annoncé dans le VIS, avec des ornements magnifiques, une croix pectorale assortie aux pierres de la mitre et des parementures ( je l'ai vu ainsi d'après le direct), les vœux à la Curie, la bénédiction Urbi et Orbi en plein air, avec des milliers de pèlerins et non à l'abri dans une bulle, la messe de la Nuit de Noël avec des fidèles sur la place, la prière du Pape devant la crèche le 31 décembre (ndlr: voir ici), non retransmise par KTO et c'est regrettable, un moment de grâce, presque un passant ordinaire faisant une halte pour souffler et prier. Il serait bien, mais j'ignore les impératifs budgétaires, qu'on nous laisse voir ces moments où l'on retrouve notre Saint-Père dans toute son humanité, le père qui retrouve ses enfants, avec simplicité. Lorsque maintenant il traverse la basilique on remarque beaucoup mieux qu'avant les visages radieux, les mains familières qui s'agitent car ils émergent de la foule pour se lever vers lui. Le passage est lent, la traversée n'est pas bâclée, fatigué ou pas notre Saint-Père salue,bénit, sourit et de tout cela il ressort une grande impression de sérénité. A la fin de la messe de la nuit, pour aller se recueillir devant la crèche de la basilique en finissant le trajet à pied, j'ai remarqué les visages radieux, les signes d'affection des fidèles qui restaient mais surtout ses paupières qui clignaient bien souvent : signe de fatigue bien naturelle je pense.

Grâce à vous et à votre site j'ai pris connaissance de la chronique hebdomadaire, à une heure matinale fort heureusement, de C.P sur Europe 1. Du délire!! Ce morceau de bravoure m'a tellement suffoquée que je l'ai écouté 3 fois pensant avoir mal compris; que nenni, ce n'est pas moi qui perd le sens de la mesure et de la réalité.

Confondre bénédiction Urbi et Orbi et Angélus me paraît un comble pour une spécialiste des religions ayant été élevée de surcroît chez les Dominicaines. Ignore-t-elle que la bénédiction est prononcée depuis la loggia centrale, là où a été proclamée l'élection du nouveau pape? Il est peut-être utile de préciser qu'il n'y en a que deux par an et que chaque dimanche c'est l'Angelus qui est prié par Benoît XVI depuis la célèbre fenêtre de ses appartements. Pour cette prière, transformer un pupitre en verre destiné à poser le texte qu'il va lire en une bulle étanche, isolante , voilà qui me paraît très fort. Elle n'a jamais vu les rares fois où les deux secrétaires installent juste avant l'arrivée du Saint-Père les armoiries, en luttant contre le vent le cas échéant, la tablette et le micro, les rideaux qui bougent, agités par l'air qui rentre à travers la croisée ouverte. Notre Pape en arrivant à la fenêtre, ouvre les bras et se penche pour embrasser du regard et du geste la foule qui noircit la place Saint-Pierre. Aurait-il le don de traverser la vitre bien propre et hermétique dont il est question? Que vient faire cette protection dont elle parle ce jour-là et qui découle de l'attentat de 1981?

Raté pour les consignes révélées par Alberto Gasbarri : le voyage du Mexique-Cuba dépasse la durée prescrite de quatre jours, en réalité il sera de six jours; pour un scoop malveillant c'est loupé.

Mgr Georg Ratzinger est présenté comme la personne qui partage habituellement le repas du Pape, il aurait fallu préciser que cela n'a lieu que pendant ses visites à son frère; par la même occasion tous les autres ont disparu: c'est n'importe quoi !!!

Je me demande ce qui l' anime :
. la rancœur de ne plus être une intime du pape
. la haine du nouveau pontife et c'est un puissant moteur pour vouloir nuire
. une imagination débridée
. le dépit et la blessure infligée par Benoît XVI qui, sans paroles désobligeantes, la prend pour ce qu'elle est : une journaliste et bien loin de ce que l'on serait en droit d'attendre d'une personne faisant son travail avec intégrité.

La radio a l'avantage de retransmettre le son de la voix, sa tranquille assurance pour présenter des détails erronés et donc dangereux car ils racontent une histoire totalement hors sujet et ayant, selon elle, valeur de paroles d'Evangile.

Que faire contre cette méchanceté qui la pousse à ne diffuser que sa vérité à elle, c'est à dire la négation totale de la réalité de Benoît XVI?

Continuez à nous ravir avec des anecdotes comme celle du petit chat noir, dans les jours de grisaille elles apportent un rayon de soleil. Encore merci pour tout du fond du cœur.
...
Jeannine

P.S je crois que je vais écrire mon indignation à Europe 1