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Rétrospective 2011

Cela fait maintenant deux ans que mon amie Carlota traduit les magnifiques chroniques du journaliste espagnol. Le tome II est paru. Présentation par l'auteur.... traduite par Carlota. (4/1/2012)

Je vais dès que possible (mais cela va me prendre du temps, car il y en a beaucoup, et elles sont dispersées!) rassembler toutes ces traductions dans une rubrique.
Et je profite de l'occasion pour remercier Carlota, qui fait un travail énorme. José-Luis Restan, bien mieux que des vaticanistes "prestigieux" est vraiment l'HISTORIEN DU PONTIFICAT. Et je trouve curieux que ses chroniques ne soient pas davantage reprises en France.



Article Paginas Digital
Traduction de Carlota
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Journal d’un pontificat (2008 - 2011): l’aventure continue
José Luis Restán
04/01/2012

Le premier volume du « Diario de un Pontificado » Journal d’un pontificat, que j’ai signé en mai 2008, se terminait avec le voyage de Benoît XVI aux Etats-Unis. Trois années avaient passé depuis l’élection de Joseph Ratzinger à la succession de Jean-Paul II, suffisantes pour vérifier qu’il n’allait pas s’agir d’un pontificat de transition.
Maintenant que Benoît XVI a déjà largement passé six ans sur le siège de Pierre, nous pouvons mesurer avec une meilleure perspective, la profondeur, la fermeté et la hardiesse avec lesquelles il mène la barque de l’Église.

Le volume que je présente maintenant aux lecteurs reprend l’espace de temps qui va du printemps 2008 à l’automne 2011. Une période passionnante et pleine de moments dramatiques durant laquelle les souffrances n’ont pas été épargnées au Pape, mais où il a également surpris tout le monde par sa liberté, sa capacité de parler à l’homme d’aujourd’hui, son élan réformateur, et la puissance de raisonnement et la beauté que renferme son magistère.

Cette série d’articles, disposée de façon chronologique, reflète mon effort personnel pour suivre et comprendre les pas du pontificat et pour les narrer à un public qui désire accueillir avec simplicité et intelligence la proposition de Benoît XVI ou au moins, qui ne cesse d’être surpris et de s’interroger à son propos. Un public qui fréquemment est maltraité par les grands médias, puisque par ignorance, paresse ou intérêt idéologique, ils montrent une indifférence glacée quand ce n’est pas un profond sectarisme en face de la figure du Pape.

Quelques uns de ces articles sont nés de la douleur (parfois même de la rage, quoique pas seulement), d’autres de l’émotion ou du défi intellectuel. Mais toujours de la gratitude de vivre dans ce foyer qu’est l’Église et dont le Pape prend soin comme un vrai Père. Je me sens privilégié d’avoir pu consacrer du temps et de l’énergie à cette tâche, et j’espère qu'en la présentant dans ce format elle pourra atteindre un plus grand nombre de personnes, avec le souhait que cela augmente ainsi leur certitude, leur joie et leur espérance.

Cette fois j’ai décidé de mettre au point et suivre ce Journal après la visite mémorable de Benoît XVI en Allemagne, et au moment où il vient d’annoncer la convocation d’une Année de la foi, avec la publication de la Lettre Apostolique Porta fidei .
Le voyage en Allemagne a été un fil transcendant, non tant que le Pape ait défait de nouveau les présages des oiseaux de mauvaise augure, qu’il ait fait trébucher les oppositions les retentissantes et ait attiré une accueil bien plus important et un enthousiasme bien plus grand que ce qui était attendu. L’important c’est que ce voyage a montré à un moment sa capacité à défier cordialement la culture du relativisme et sa lucidité pour refaire le tissu ecclésial blessé.
Cour des Gentils et Année de la foi, témoignage à découvrir dans la cité sécularisée et rénovation ecclésiale, nouvelle évangélisation et rénovation dans la continuité de la grande tradition catholique. D’une certaine façon l’Allemagne résume ce qu’ont été ces trois années que reprend ce libre que nous refermons maintenant.

Nous voyons aussi que Benoît XVI a plus de perspicacité et d’intuition pour les grands symboles que ce que nous pensions. Pour octobre 2012, en concert avec le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, il a convoqué une Année de la foi, dans la continuité de l’initiative qu’avait prise en son temps Paul XVI. Mais le Pape ne se contente pas de lancer un symbole, il suggère un itinéraire très concret pour fortifier la foi et pour comprendre et approfondir son contenu, avec l’objectif d’offrir au monde un témoignage cohérent dans les nouvelles conditions historiques.

Porta fidei est une authentique feuille de route pour l’Église en ce moment historique. Saurons-nous en tirer profit ? Nous laisserons-nous étonner, interroger et corriger par elle ? Ou comme tant de fois tenterons-nous de la réduire à nos schémas préalables, la désamorcerons-nous et la transformerons-nous en poudre mouillée ? Ce sont des questions ouvertes qui ne trouveront de réponse qu’avec le temps.

Redécouvrir la foi et donner de la vie à la mission. Se laisser submerger dans la vie du Christ qui agit dans son Église et comprendre les coordonnées culturelles actuelles. Guérir le tissu de la communion ecclésiale et sortir à l’air (frais ou pollué) du monde dans lequel nous vivons, sans d’autre garantie ni protection que la foi vécue dans la compagnie des saints. C’est la double et indissociable tâche que Benoît XVI propose. Nous espérons continuer à le suivre dans les années à venir.

Comme dernier voeu, je souhaite maintenant montrer ma gratitude en ce qui concerne leur témoignage de vie, de compagnie et d’amitié, toux ceux qui ont rendu possible cette œuvre modeste. Ma famille, témoin des bonnes et mauvaises heures, la compagnie la plus fidèle sur le chemin de la vie. Le mouvement « Communion et Libération », le foyer où j’apprends et vis la foi chaque jour. L’équipe des programmes religieux de COPE (ndt http://www.cope.es/la-linterna-de-la-iglesia/noticias ), avec laquelle je partage le travail de raconter tous les jours avec passion la vie de l’Église. Et mes amis de Páginas Digital, le portail sur lequel ont vu le jour les texte que je reprends maintenant dans ce livre, avec lesquels j’ai partagé l’aventure d’offrir une vision ample et profonde de la réalité dans son mystère, comme nous encourage à le faire et le demande chaque jour Benoît XVI.


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Note de Carlota
(très importante, c'est moi qui le dis)
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Très modeste et à mon niveau de bien modeste traductrice « non autorisée » de José Luis Restán, je dirai que, comme lui, j’éprouve de la douleur voire même trop souvent de la rage quand je découvre ce qui est dit de l’Église et du Saint Père. Mais quand je lis ses chroniques courtes mais intenses, j’ai l’impression d’encore mieux aimer l’Église et de rendre grâce pour celui qui occupe de siège de Pierre. Je me sens apaisée et même, toujours un trop court instant, bien sûr, j’ai l’impression d’être devenue meilleure.
Donc mille mercis, Don José Luis, pour vos écrits et vos émissions et je crois vraiment que vous faites ce que demande le Saint Père .

José Luis Restán est né en 1958, il est le père de trois enfants. Il a d’abord fait des études d’ingénieur des Ponts et Chaussées mais il a abandonné rapidement ce métier pour se tourner vers le journalisme après des nouvelles études à l’Université de Navarre. Il a notamment collaboré à l’édition espagnole de la revue 30Giorni, avant d’entrer en 1990 à la chaîne COPE.

Le Journal d’un pontificat, deuxième partie (2008-2011)
http://www.sanpablo.es/libreria/listado/11/iglesia/diario_de_un_pontificado_2008-2011/106322453