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Le Vendredi Saint sera férié, au moins cette année. C'est un début. Article d'Asianews (2/4/2012)

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Vendredi Saint férié à Cuba, la "petite" victoire Benoît XVI
Agence Asianews
(Source)

La demande du Pape, accueillie par le gouvernement, de faciliter la participation aux célébrations religieuses est commentée de façon positive par le Saint-Siège.
La recherche de plus d'espace de liberté pour l'Eglise catholique.
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A première vue plutôt marginale, la décision du gouvernement cubain de déclarer «journée non travaillée» le prochain Vendredi Saint, a été immédiatement qualifiée par le Vatican de «très positive». Le directeur de la Salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, a déclaré à cet égard que «le fait que les autorités cubaines aient rapidement accueilli la requête du Saint-Père au président Raul Castro, déclarant le prochain Vendredi Saint jour non ouvrable, est certainement un signe très positif».

«Sa Sainteté» - écrit le journal officiel de Cuba, Granma - a exprimé le souhait qu'il n'y ait pas d'activités de travail non-essentiels le vendredi de la Semaine Sainte, en raison des célébrations religieuses».
Selon le journal, Raul Castro a accepté de reconnaître le prochain Vendredi Saint comme jour férié «en considération de Sa Sainteté et de la réussite heureuse de son extraordinaire visite à notre pays».
La décision a été adoptée le 30 Mars par le conseil des ministres, mais le président cubain l'avait déjà annoncée au Pape, quelques minutes avant son départ de La Havane, le 29Mars. Il reviendra ensuite au gouvernement de décider de rendre le jour férié définitif.
Une mesure similaire avait été prise en Décembre 1997, lorsque le président Fidel Castro, à titre exceptionnel, décida que le 25 Décembre de cette année serait jour férié, en vue de la visite que Jean-Paul II allait accomplir dans l'île en Janvier 1998. Le gouvernement avait par la suite rendu permanente la «nouveauté».

Revenant à la déclaration du Père Lombardi, elle se poursuit avec l'affirmation selon laquelle «Le Saint-Siège espère que cela favorisera la participation aux célébrations religieuses et aux heureuses festivités pascales, et que par la suite aussi, la visite du Saint-Père continuera à porter les fruits escomptés pour le bien de l'Eglise et de tous les Cubains».
Là réside en fait la véritable dimension de la question: au cours de sa visite à Cuba, à plusieurs reprises Benoît XVI a parlé de «progrès» dans la situation de l'île, rappelant aussi, et pas qu'une fois, les détenus et les exilés. Beaucoup y ont vu un soutien au lent et très prudent programme de réformes que Raul Castro poursuit ou, peut-être plus justement, dit qu'il veut poursuivre.

Dans ces espoirs d'ouverture, le Pape veut plus d'espace pour l'Église catholique. Avant tout, en lui permettant de vivre et d'oeuvrer dans le domaine qui est le sien, celui de l'annonce et la liturgie, en plus de l'éducation. Aujourd'hui encore, l'omniprésente police secrète contrôle - et souvent photographie dans un dessein évident - ceux qui vont à la messe.

Derrière la «petite» victoire de Benoît XVI, alors, on voit l'engagement à obtenir une plus grande liberté d'action pour l'Église, qu'elle puisse faire de l'évangélisation, et même de la promotion humaine.