Chambre de Pape

Le "match" Benedetto/Francesco. Un détail insignifiant qui en dit long sur la mauvaise fois des "vaticanistes" (20/3/2013)

Capture d'écran

La course aux comparaisons entre les deux papes implique les journalistes qui suivent le plus près l'actualité du Vatican, et depuis le plus longtemps, et qui ne peuvent donc ignorer que les détails insignifiants qu'ils mettent en avant ne sont que pure instrumentalisation.
Sur le site Vatcan Insider, je vois un article titré:

"Et le Pape refusa la suite pontificale".
En sous-titre: "tout était prévu pour le changement de pièce, mais Bergoglio a préféré retourner dans la chambre (n°207) attribuée par tirage au sort entre les cardinaux".
Le Pape François a déjà démontré avec divers gestes pas seulement symboliques sa simplicité et son essentialité, dès les premières heures de sa nomination...

La suite à lire ici en italien. On y trouve les lieux communs censés valoriser un Pontife contre l'autre, que nous lisons désormais depuis une semaine et dont nous commençons à être las... sans compter qu'ils posent des questions pas vraiment plaisantes sur les motivations de leurs auteurs.

Je sais gré à Salvatore Izzo, l'un des rares vaticanistes à ne s'être pas hâté d'"archiver Benoît" (1) , de faire une salutaire mise au point, publiée par Raffaella. Il cite sa source, et précise:

Après l'élection du 19 Avril 2005, le Pape Benoît XVI-Ratzinger avait renoncé à l'usage de la suite 201 (la chambre réservée au nouvel élu), restant dans la 411.

Quel est donc l'intérêt de publier comme une nouveauté une information aussi parfaitement banale, sur une pratique que Benoît avait spontanément adoptée, mais qui était pourtant passée sous silence en 2005?

* * *

(1) Il a raconté en termes très émouvants comment, le 13 mars il a assisté à l'annonce du nouveau Pape, avec ses deux fils, qu'il avait emmenés avec lui à la salle de presse, le petit de 5 ans, et l'aîné qui fait sa thèse sur Benoît XVI;
Et il a avoué qu'à chaque fois qu'il écrit ou prononce le mot "Pape", c'est Benoît, ou Ratzinger, qui lui vient spontanément.