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Présence de l'Eglise sur la Toile

Grâce au site italien Cantuale Antonianum, voici la transcription dun exposé, lors dun Symposium ces jours-ci à Boston sur les « nouveaux médias », par Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales (22/10/2013)

Le 12 décembre 2012, soit pratiquement 2 mois jour pour jour avant l’annonce de sa renonciation, Benoît XVI débarquait sur Twitter. Ceux qui me lisent savent que cette initiative (qui, à l’évidence, ne le concernait pas directement) m’avait inspiré à l’époque plus que des réserves (voir pages spéciales ici : benoit-et-moi.fr/2012(III)/pontifex).
L’un des artisans de cette « révolution numérique » en explique ici les motivations, et les modalités de sa mise en œuvre. Je ne partage pas forcément son enthousiasme, mais force m’est d’admettre que la démarche s’adresse à une autre génération que la mienne …

J’ai traduit cette longue transcription, et rajouté des sous-titres, pour faciliter la lecture.. Le passage le plus intéressant (pour moi) est évidemment celui sur le compte twitter @pontifex, son utilisation par le Pape Benoît, et comment, par le biais d’insultes, on a essayé de le décourager. N’était-ce pas Benoît lui-même, que l’on voulait décourager ?

     

Samedi 19 octobre avait lieu à Boston un symposium sur le thème des nouveaux médias. Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales en était le rapporteur. Depuis sa nomination par le pape Benoît XVI en 2007, il a été impliqué dans toutes les grandes initiatives vaticanes autour des nouveaux médias et de leur rapport avec la nouvelle évangélisation.

La relation du prélat irlandais a été résumée en italien par le site Cantuale Antonianum (ici).

     

Le Pape sur Twitter


Le premier thème abordé par Mgr Tigghe est celui-ci: comment on a commencé à faire utiliser Twitter par le pape, à l'époque le pape Benoît. Bien sûr, en 140 caractères, on ne peut pas faire entrer des enseignements théologiques complexes, mais Jésus, dans de nombreuses phrases évangéliques, dit de grandes choses en quelques caractères.
Pourtant, ce qui est encore plus important que les messages, c'est la présence du pape dans cet environnement, dans l'environnement de Twitter.

L'utilisation de Twitter par le pape est, en effet, surtout symbolique. Cela signifie être présent dans cet espace virtuel, dans le domaine des réseaux sociaux. En outre, cette présence encourage également d'autres à voir le positif des nouveaux médias, en particulier les évêques ("cet internet n'est pas un gadget, il y a aussi le pape et il l'utilise ..."), et c'est un exemple pour être présent dans ce milieu, un encouragement pour ceux qui tardent un peu à s'en servir ... Ceux qui sont inscrits dans les différentes langues dans lesquelles @pontifex twitte, atteignent maintenant 10 millions. Une quantité considérable, même pour ceux qui disent que les chiffres ne sont pas l'essentiel ...

Le canal Twitter en latin est un autre cas très intéressant. Le département Vatican qui s'occupe de la langue latine est bien content de pouvoir offrir des traductions concises et pertinentes, comme seul le latin - si adapté à la synthèse - sait en offrir, trouvant également les vocables justes pour rendre des concepts modernes. Actuellement, le compte en latin a plus de 170.000 followers, dans des centaines de nations différentes. La plupart des followers ne sont pas catholiques ou même pas croyants, mais ce sont des étudiants, ou des professeurs de latin: ils entrent en contact avec la pensée et les messages du pape (avec qui ils n'auraient aucune raison de maintenir la relation) à partir de leur intérêt pour la langue latine!

Mgr Tighe parle ensuite de l'indéniable et énorme réponse négative initiale aux tweets du pape. L'attaque massive de ceux qui voulaient forcer à fermer le compte twitter, en le bombardant d'insultes, était prévisible. Mais ceux qui ne veulent pas la voix du pape dans les médias sociaux, ne veulent pas non plus la voix du pape dans d'autres contextes, c'est pourquoi il faut être conscient de la «place du marché» où l'on se trouve, et ne pas avoir peur. Pourtant, même à partir des nombreuses réactions négatives, on pouvait comprendre et apprendre quelque chose. Par exemple: quoi et qui a été irrité par la présence du Pape, pourquoi certains étaient frustrés ou touchés négativement ou rendus sourds au message de l'Eglise ... On ne peut pas non plus omettre le côté positif, les nombreux commentateurs, catholiques ou non, qui ont exprimé leur appréciation pour l'initiative tout juste lancée, pour la faire prospérer malgré les attaques. Et tous ceux-là doivent être remerciés, parce qu'ils aident à garder positif le cadre d'ensemble, qui sinon serait seulement intoxiqué par les réponses négatives.

De toute évidence l'une des faiblesses de @pontifex est le manque d'interactivité. Le Pape ne suit personne d'autre que lui-même et ne répond pas. Bien sûr, cela est un problème, mais il y a l'opportunité pour les followers de construire un réseau capillaire d'interactivité « d'en bas », à partir de la plate-forme @pontifex, à travers leur contribution, en particulier avec le re-twitting. Le niveau de re-tweets du compte pontifical est vraiment parmi les plus élevés en termes de rapport au nombre d'utilisateurs. Donc, ceux qui reçoivent des « retweets » sont beaucoup plus nombreux que les followers du Pape. C'est comme « re-disséminer » la bonne semence, la faisant arriver à ceux qui ne la reçoivent pas directement, mais plutôt grâce à des amis qui suivent le pape.

On sait que les hashtags sont importants. Dans l'expérience du Twitter papal, ils se sont avérés très utiles non seulement et pas tant pour les Journées Mondiales de la Jeunesse à Rio (chose peut-être évidente compte tenu de l'âge des participants et de leur attitude envers la technologie), mais encore plus pour l'évènement de mobilisation pour la prière pour la paix en Syrie. Le Pape François était très désireux de faire connaître cette initiative de prière, il n'y avait pas assez de temps pour faire connaître à tout le monde à travers les bulletins paroissiaux ou autres médias traditionnels, la nouvelle et les moments de prière. Avec Twitter et les médias sociaux, la chose a été possible, la faisant circuler avec les hashtags de manière rapide et efficace.

Un autre aspect du problème avec les réponses négatives sur Twitter a été la réaction de ceux qui, n'utilisant pas les médias sociaux, ont lu dans les journaux ou entendu à la télévision des insultes ou des messages négatifs contre le pape. Ne sachant pas comment Twitter fonctionne, et peut-être n'en ayant jamais entendu parler, ils se sont évidemment inquiétés, aussi parce qu'ils étaient exposés aux récits des médias laïcs (qui se sont de fait vautrés dans le démarrage difficile apparent du compte Twitter du pape ....) [ndt: il n'y avait pas besoin des médias laïcs pour consulter le compte @pontifex, et lire les insultes]. C'est aussi pour cela qu'a été créé la synergie informative du Vatican, pour apporter sur une page unique, en cinq langues, les nouvelles des différentes sources Vatican directement à l'utilisateur, sans obliger ce dernier à les chercher sur différents sites: sur celui de Radio Vatican , sur le site officiel vatican.va, sur l'Osservatore Romano, et ainsi de suite, mais en les rendant accessible tous ensemble, regroupés en un même lieu, et rendant simples le contact et le partage avec tous les médias sociaux, à partir de ce nouveau site informatif unique. Il s'agit de news.va.

D’autres plateformes


Des choses naissent d'autres choses, et de news.va naît aussi la "Pope-app", une application pour les tablettes et Smartphones qui permet de lire les informations mais aussi de voir les films, et même de suivre en direct video les évènements et les liturgies présidées par le Pape.
L'expérience de news.va dans Facebook paraît avoir donné des résultats, même imprévus: sur Facebook, l'intérêt pour les nouvelles partagées est faible, mais en revanche, l'intérêt pour tout ce qui concerne la spiritualité est énorme (Mgr Tighes fait ici allusion aux homélies matinales du Pape)
Une autre découverte enthousiasmante sur Facebook: le premier video-message prononcé l'autre jour par le Pape en anglais (pour la première fois) à l'occasion de la Conférence aux Philippines a été posté également sur FB: résultat, 250 000 "share" pendant les trois premières heures et demi (note du blogueur: ici, on voit qu'il est essentiel aujourd'hui pour un Pape de parler dans d'autres langues, surtout en anglais, s'il veut être écouté. Les gens n'aiment pas l'interprète, ils veulent que le Pape s'adresse directement, dans une langue comprise. Ceci est en réalité un des effets collatéraux de l'exposition médiatique du Pontife, et on peut s'empêcher de le noter: le Pape ne peut se limiter à parler seulement en italien, sous peine d'une considérable perte d'influence pour la grande partie des catholiques qui parle, ou au moins comprend, l'anglais) [ndt: on me permettra d'émettre quelques réserves à ce sujet].

Une autre façon de communiquer


Mgr Tighes, parlant en termes de transformation (plutôt que de révolution) dans le domaine de la communication et des new media fait alors remarquer comment cette transformation se réalise davantage au niveau culturel qu'à celui de la technologie: les jeunes et les très jeunes se forment, étudient, cherchent des informations, d'une manière différente par rapport aux générations précédentes, créent des relations autrement. Personne ne sait où cela conduira. Aussi parce que ce développement et sa direction est guidé par la façon dont les utilisateurs ont décidé de se comporter, il est impossible de faire des pronostics, ou de prévoir tout. Aujourd'hui, il y a FB, demain, qui sait, et pour Twitter, c'est la même chose (et combien de plateformes sont venues, puis parties). La réalité des social network est en continuelle évolution, et évolue constamment: non seulement elle se change elle-même, mais elle nous change aussi, notre façon d'être une communauté, de construire des relations, d'être Eglise en termes de manifestation de l'Eglise au monde.
Pour cela, il faut, comme le disait Benoît XVI, également une réflexion théologique dans tout cela. Il faut réfléchir sur comment être présent, et être présent de manière efficace, sur le continent numérique: comme pour les missions d'autrefois, dans des continents inconnus, tout commence, aujourd'hui aussi par l'apprentissage de la langue et de la culture du lieu vers lequel porter l'Evangile. Ceci vaut donc aussi pour la culture et les langages du nouveau continent numérique à évangéliser, et dans lequel inculturer le message évangélique. Nous devons nous demander ce qu'il faut apprendre, ce qui, de cette culture, non seulement est compatible avec le christianisme mais ce qui lui est déjà bien adapté, et ce qui au contraire doit être modifié. Comme le dit le pape François, il faut être "citoyens" dans cette arène, ne pas se retirer aux marges, mais l'habiter et contribuer avec la foi à façonner l'environnement. Beaucoup de gens passent une partie considérable de temps sur les réseaux sociaux, et y investissent leur propre vie: si l'Eglise n'y était pas aussi présente là, elle manquerait à rencontrer ces personnes.
Les personnes des générations plus âgées s'étonnent, font "wow!!" quand elles entendent que le pape est sur internet et sur Twitter. Les plus jeunes réagissent différemment; ils demandent "et que dit-il?", pour eux, la présence semble normale, ils ne sont pas étonnés que le pape soit là, mais ils se demandent ce qu'il y fait.

Un nouveau langage à apprendre


L'arène numérique, rappelle Mgr Tighes, ne nous permet pas de faire ce que nous avons toujours fait: prendre le journal "de papier", et le mettre en ligne sur un site web: cela ne fonctionne pas ainsi, ce n'est pas suffisant. Je dois repenser ce que je fais, utiliser le dialecte, le jargon du réseau. Il faut apprendre le nouveau langage: cela ne veut pas dire apprendre de nouveaux mots, mais comment développer la communication et le dialogue. Les générations les plus vieilles sont habituées à la communication unidirectionnelle (surtout les prêtres: ce sont eux qui ont les micros dans l'Eglise. Le prêtre parle, les gens écoutent). C'est aussi le moyen de communiquer de la télé. Les nouveaux media sont différents: tu peux interagir, commenter, ne pas être d'accord... Se réalise une communication participative, qui requiert de prendre au sérieux les questions, les commentaires qui arrivent à la suite des propositions. C'est une conversation qui se développe, habituellement en public. Même les questions de foi ne sont pas débattues en privé, comme autrefois, mais sous les yeux des autres qui lisent les commentaires (ceux qui fréquentent les blogs le savent bien). Trois mots sont essentiels: écouter, converser, encourager. C'est pour ces trois motivations que nous sommes dans l'arène des nouveaux media comme Eglise. Comme Eglise, nous avons toujours été forts avec le texte écrit. Nous sommes encore très forts avec les textes, et comme théologiens, nous sommes capables, et bien équipés pour étudier les textes écrits. A présent, en revanche, il y a les mots, les images, les sons: nous sommes revenus, en quelque sorte, au "pré-littéraire".
...

Analphabétisme religieux


Une autre question de langage soulevée par Mgr Tighe est celle du vocabulaire: la grâce, le salut, l'évangélisation, la réconciliation, etc. Tous mots traditionnels, porteurs d'une grande signification, mais qui ne peuvent plus être pris pour acquis, dont on ne peut plus présumer qu'ils sont compris uniquement en étant traduits dans la langue parlée par les auditeurs. Ce ne sont pas des mots ne sont pas «entry level» et, en réalité, ils ne sont plus liés à des significations comprises. Même, parler de «Vatican II» pour les jeunes n'a pas beaucoup de sens, ils ne comprennent pas l'acronyme, ils peuvent penser que c'est quelque chose comme la plaque d'immatriculation de la seconde voiture du Pape! Mais nous ne devons pas pour autant perdre le langage de la théologie et de la liturgie, même si nous comprenons que ce n'est pas un langage «de base» pour tout le monde, et nous nous rendons compte que, pour la première approche, un autre langage est nécessaire.

Sur le chemin des nouveaux médias nous, chrétiens, sommes pèlerins avec le reste des gens. Le Pape François suggérait de ne pas courir trop loin devant, ni de rester trop loin en arrière, mais de marcher ensemble, au milieu, dans la compagnie. Nous accompagnons les autres à rencontrer le Christ, avec patience, avec attention, avec une sincérité qui peut être perçue et acceptée par tous les interlocuteurs, en prenant la responsabilité de la relation, en entrant dans la culture de l'interlocuteur et dans son langage, en parlant de la foi avec sincérité et vérité.

Quand la célébrité remplace l’autorité


D'
une boutade, Mgr Tighe rappelle à l'auditoire que déjà parler de «nouveaux médias» révèle l'âge de la personne qui parle. Pour la majorité des gens qui les utilisent, et ils sont jeunes, ce sont tout simplement les «médias», les moyens de communication. Le panorama des médias sociaux aujourd'hui est fondamentalement basé sur les concepts de peer-to-peer (échange égal), la gratuité, l’ouverture. Dans ce panorama, alors, il semble qu'il n'y ait pas d’autorité, à la place, la célébrité a remplacé l'autorité ou la célébrité est une forme d'autorité. Le Pape François en est un exemple: il est une célébrité ainsi qu'une autorité. C'est pourquoi il y en a qui l'écoutent en tant que célébrité, parce qu'il capte l'imagination du public, et pas parce qu'il est l'évêque de Rome. Dans ce contexte et cette culture façonnée par les médias, l'autorité (dans le sens de «faire autorité») est à gagner, pas à réclamer ou à prétendre par sa position.
Dans le flux de discours d'Internet, la tâche de communicateurs chrétiens est d'essayer de donner une âme au réseau, au sens de provoquer les participants à la conversation, à s'interroger, à approfondir, à chercher la vraie sagesse dans le sens d'une humanité intégrale. Nous ne sommes pas l'«âme d'internet», mais nous pouvons contribuer à ouvrir un espace de spiritualité dans ce milieu, parce que chaque être humain est porteur de profondes questions, à nous la tâche de fournir le lieu, le cadre pour y répondre d'une manière sensée, en montrant ce qui se passe dans nos églises, et pas seulement en racontant une histoire sur elles. La vision de l'Eglise dans l'esprit de beaucoup de gens est négative, à cause de ce qu'ils ont entendu ou leur a été rapporté, pas par expérience personnelle: il est donc essentiel de montrer la vie de l'Eglise, en particulier la vie de l'Église au niveau local, où on prend soin des personnes, on soutient et renforce les personnes avec générosité. Alors, on pourra dire: rejoignez-nous, aidez-nous, construisez avec nous la communauté.

Le fait qu'en plus de rechercher des relations et des informations pour soi-même, dans les médias sociaux on rencontre un tel désir de partager, des gens qui donnent ce qu'ils font ou écrivent, nous dit que la nature humaine n'a pas changé, et cela en est un signe particulier.
D'autre part, le fait de suivre (ou d'être suivi) sur Twitter est habituellement un exercice de renforcement de ce que je pense déjà et de ce que je crois: tout le monde aime un beau bain dans ses propres idées et préjugés! C'est certainement une limite: quand nous parlons d'ami, de véritable ami, nous parlons de quelqu'un qui parfois n'est pas d'accord avec moi et me le dit.
Le désir de partager la rencontre avec le Christ, l'enrichissement que cette rencontre nous a donné, doit nous motiver pour l'usage des médias, pas pour faire un prosélyte plus, ou chercher le succès dans les nombres ... Donner raison de l'espérance qui est en moi, et conduire les autres à une rencontre personnelle avec le Christ: un mystère qui arrive, pas quelque chose que l'on peut construire avec des idées d'ingénieur.
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Convergence, plutôt que concurrence


Dans le message pour les 30 ans du CTV (centre télévisé du Vatican), le Pape François a souligné qu'il faut de la «convergence» plutôt que «la concurrence» comme stratégie pour les initiatives de l'Eglise dans les médias («Converger plutôt que concourir, c'est la stratégie d'initiatives médiatiques dans le monde catholique»). Cela signifie que nous ne devons pas parler de «mon» site, «mon» spectacle, «mes» followers, mais converger, porter ensemble et travailler ensemble comme Eglise.
Bien sûr, il y a là aussi un risque, mais le risque doit être couru: celui de faire confiance surtout aux jeunes, sans trop craindre les erreurs. Comme chacun le sait, quand on apprend une langue étrangère, on fait au début erreurs énormes, mais si on ne fait pas d'erreurs, on n'apprend jamais! Il n'existe pas de stratégie unique, définitive et parfaite, centralisée, qui attend seulement d'être mise en œuvre. Tout comme l'Église, sa communication elle aussi n'est pas aussi centralisée que certains le croient. Nous devons essayer et expérimenter avec les différentes plates-formes de médias sociaux, voir ce qu'ils peuvent donner et comment ils peuvent s'adapter: les essayer tous, mais n'en épouser aucun, rester flexibles, prêts au changement. Il faut éviter «l'impératif technologique» et toujours garder à l'esprit que c'est la communication humaine, cœur à cœur, avant tout, non pas principalement de technologie.

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Texte original: "Padre, mi benedice il tatuaggio della croce qui sul braccio?" Nuova cultura e linguaggi per l'evangelizzazione nei nuovi media http://www.cantualeantonianum.com/2013/10/padre-mi-benedice-il-tatuaggio-della.html#ixzz2iNAa2wEb