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Des camps de concentration en Italie (François)?

Antonio Socci réagit à une des dernières bergoglionades... (3/5/2017)

Le 22 avril dernier, François a cru devoir ajouter un passage a braccio dans l'homélie écrite pour la célébration avec la Communauté St Egidio «en mémoire des nouveaux martyrs du XXe et du XXIe siècle»: il y comparait les camps de réfugiés comme celui de Lesbos, à des camps de concentration! (cf. fr.zenit.org...)
Pour lever toute ambiguïté sur le sens de ses propos, il a d'ailleurs persisté et signé en répondant aux questions des journalistes dans l'avion de retour du Caire, le samedi 29 avril (fr.zenit.org...).
Peut-on imaginer un seul instant le vacarme qui en aurait résulté dans les médias si c'était Benoît XVI qui avait proféré une insanité de ce type?

BERGOGLIO VOIT DES CAMPS DE CONCENTRATION EN ITALIE (OÙ IL N'Y EN A PAS) ET N'EN VOIT PAS EN CHINE ET CUBA (sur la photo, il converse joyeusement et amicalement avec le tyran communiste Fidel Castro)

Antonio Socci
5 avril 2017
Ma traduction

* * *

La papauté a été pendant des siècles l'une des plus hautes autorités morales au monde. Comment est-il possible qu'aujourd'hui un pape puisse dire qu'en Italie il y a des camps de concentration où sont enfermés les réfugiés, sans qu'aucun journal ne trouve à y redire, sans qu'aucun ministre ne réponde, et sans qu'aucune autorité n'assume la responsabilité de confirmer une accusation aussi grave?
L'autorité d'un pape est-elle tombée si bas que ses paroles disparaissent, comme si elles étaient - que sais-je - les énormités lâchées par un sénateur Razzi [ndt: Antonio Razzi homme politique italien célèbre pour ses gaffes]? Ou peut-être est-ce l'Italie qui est tombée si bas qu'on peut s'acharner sur elle avec des accusations horribles sans qu'aucune autorité ne réagisse pour défendre ce pauvre pays ?

INOUÏ
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Voici les faits. Il y a une semaine, Bergoglio a dénoncé la «cruauté» envers les migrants et comparé les «camps de réfugiés» à des «camps de concentration».
A cette énormité, seule une organisation juive a réagi, l’American Jewish Committee qui - sans trouver d'espace dans les journaux - a demandé à Bergoglio de «reconsidérer son choix malheureux de mots».
À bon droit, David Harris, leader de l' AJC, a fait remarquer que «les conditions dans lesquelles les migrants vivent actuellement dans certains pays européens peuvent être difficiles ... mais ce ne sont certainement pas des camps de concentration».
Il est embarrassant de devoir l'expliquer. En effet, dans les (vrais) camps de concentration, les Juifs étaient déportés à la chaîne par les nazis, réduits en esclavage, torturés et exterminés.
Alors que les migrants actuels - qui sont montés à bord volontairement, payant les trafiquants - sont par nous secourus en mer, accueillis, soignés, restaurés et hébergés dans des centres de regroupement.
C'est une honte que cette colossale opération de secours soit assimilée par Bergoglio aux camps de concentration.

Ses nombreux partisans, toujours prêts à l'encenser, ont essayé de poser une pièce, en prétendant que le pape entendait se référer à certains lieux de détention qui existent en Libye.
Mais c'est Bergoglio lui-même qui les a démentis. En effet, dans la conférence de presse qu'il a faite dans l'avion de retour d'Egypte, on lui a posé cette question:

«Il y a quelques jours, vous avez comparé les camps de réfugiés à des camps de concentration. C'était un lapsus? ».
Il a commencé par répondre qu'il fallait «bien lire ce que je dis», puis il s'en est iré avec cette affirmation déconcertante: «Il y a cependant les camps de réfugiés qui sont de véritables camps de concentration. Il y en a peut-être en Italie, ou dans quelque autre endroit, en Allemagne, non».


Notez bien comment il a voulu souligner qu'«en Allemagne, non». Il sait que les Allemands sont très susceptibles, en particulier sur ces sujets, et il a voulu éviter de blesser leurs sentiments, car cela aurait provoqué une dure réaction côté germanique.

PAUVRE ITALIE

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Au contraire, sur l'Italie, on sait qu'on peut cracher tout ce qu'on veut avec des accusations horribles et injustes, parce que l'Italie tolère tous les affronts.
Bergoglio, qui au Vatican est entouré de hauts murs et n'accueille aucun réfugié, se sent en droit de pointer le doigt sur l'Italie avec une accusation objectivement inconcevable.
La «Repubblica» a cru devoir titrer: «Pape François: "Même en Italie, des camps de migrants comme des camps de concentration"».
Une accusation faite d'ailleurs par un pape qui a pris soin de ne pas dénoncer les camps (réels) qui existent en Chine ou à Cuba. Et même, avec la caste communiste de ces pays, Bergoglio est respectueux et aimable et fait tout pour les mettre à l'aise.
A ce point, si l'Italie était un pays normal, le gouvernement aurait déjà dû protester et aurait dû exiger des excuses de Bergoglio qui - entre autre - est un chef d'Etat étranger. Mais pour le moment où il ne semble pas que cela soit arrivé. Et cela n'arrivera probablement pas.

PAUVRES CATHOLIQUES
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C'est le dernier épisode qui mortifie en premier lieu les catholiques, exposés quotidiennement à l'humiliation des déclarations absurdes et parfois risibles du Pape. Comme cette autre - toujours faite en avion, par Bergoglio - selon laquelle «l'Europe a été faite par les migrants, par des siècles et des siècles de migrants» [ndt: avion de retour du Caire, en réponse à une question de Virginie Riva - d'Europe 1 (!!!) - sur la "tentation du vote populiste en France (!!!)].
On sait que l'actuel évêque de Rome n'est pas une lumière et a peu fréquenté les livres, mais s'aventurer dans des affirmations «historiques» comme celle-là, c'est franchement autodestructeur.
Avec les mathématiques aussi, nous sommes mis à mal. Il y a une semaine, il est allé jusqu'à dire que «si l'Italie accueillait deux migrants par commune, il y aurait de la place pour tous». Sauf qu'en Italie il y a 8000 municipalités et les migrants ne sont pas 16000, mais plus de dix fois ce chiffre chaque année (au moins 180 mille) .
Malheureusement Bergoglio semble souvent parler sans réfléchir aux mots. Comme quand, à la suite du massacre fait par des terroristes islamiques dans la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, il a dit: «c'est vrai qu'on ne doit pas réagir violemment, mais si vous dites un gros mot contre ma mère, attendez-vous à recevoir un coup de poing».
Et puis, il y a les énormités théologiques de Bergoglio, désormais une authentique collection: cela va des premières, en 2013 ( «il n'y a pas un Dieu catholique» ), à la plus récente, celle du 4 Avril, quand il a dit que Jésus sur la croix «s'est fait diable» ou celle du 17 Mars, où il a affirmé que «même au sein de la Sainte Trinité, ils se disputent tous derrière des portes closes, alors que dehors, l'image est d'unité».

Nous sommes désormais à la limite du blasphème, ce qui n'était jamais arrivé dans l'histoire de l'Eglise.
(...)