Benoit-et-moi 2017
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Il Papocchio (III)

Petit récapitulatif des formules-choc du Pape "communicant": troisème volet de la série d'articles de "Il Tempo" du 2 juillet consacré à "la fin de l'état de grâce" (7/7/2017)

>>> Présentation:
François: la fin de l'état de grâce?
>>> Il Papocchio (I)
>>> Il Papocchio (II)

Isabelle (qui a déniché les articles!) a bien voulu se charger de la traduction.

Homosexuels islam, avortement et corruption.
Les phrases-surprises du pontife

Les paroles qui choquent et les propos peu orthodoxes de “l’homme venu du bout du monde”.

Luca Rocca

D’abord, il y a sa prise de position laborieuse sur l’affaire du petit Charlie Gard, ce bébé atteint d’une maladie incurable que médecins et juges ont décidé de laisser mourir contre la volonté de ses parents; puis, l’enquête pour pédophilie à l’encontre du cardinal George Pell, que lui-même avait nommé préfet des affaires économiques du Vatican et, pour finir, le non renouvellement du mandat du cardinal “conservateur” Gerhard Ludwig Müller à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Et tout cela alors qu’apparaît, de manière de plus en plus évidente, l’effritement du consensus sur son pontificat.

Depuis que le pape François est monté sur le trône pontifical, le 13 mars 2013, il a, plus d’une fois, donné à la communauté des fidèles des motifs de désarroi. Ceux que nous venons d’énumérer ne sont que les derniers en date.

Mais il est impossible d’oublier, par exemple, “la faculté”, concédée par le pape, “d’absoudre tous ceux qui ont commis le péché d’avortement” ou son choix – sans précédent pour un pape - de commémorer le réformateur Martin Luther. Le Saint Père a aussi reçu au Vatican le gourou indien de l’écologie, Vandana Shiva, persuadée que les OGM ont conduit des paysans au suicide ; et c’est lui-même qui a “confessé” : “Qui suis-je pour juger un homosexuel?”.

Après la tuerie de Charlie Hebdo, qui devait punir les caricaturistes pour leurs dessins contre Mahomet, il a, en quelque sorte, justifié l’action des islamistes: “Si quelqu’un insulte ma mère, je lui envoie un coup de poing”. Et c’est toujours le pape argentin qui a dit qu’ “être de bons catholiques” ne signifie pas avoir des enfants “comme les lapins”, et qui a modifié de fond en comble la procédure canonique d’annulation de mariage. Lui, encore, qui a demandé à l’Eglise de ne pas adorer “le sacro-saint profit” et qui a affirmé que l’on avait porté une attention exagérée au “devoir de procréation”.

Aux divorcés remariés, il a assuré qu’ils “font partie de l’Eglise” et a ouvert aux femmes la perspective d’une possible accession au diaconat. Parlant, à une autre occasion, des homosexuels, le pape a soutenu que “l’Eglise ne doit pas seulement demander pardon aux homosexuels, mais aussi aux pauvres, aux femmes violées et aux enfants qu’on exploite en les faisant travailler”.

Sur l’islam, le pape François a dit sa conviction qu’il “n’est pas juste de parler d’une violence de l’islam ni de terrorisme islamique” car, dans ce cas, il faudrait parler “aussi de catholiques violents”. On a vu aussi le même pape Bergoglio faire l’éloge de la militante pro-avortement Emma Bonino.

Plus récemment, il a affirmé qu’ “aucune religion ne déclare la guerre pour des motifs religieux, mais que c’est le fait de déformations des religions : toutes les religions, par exemple, ont des groupes fondamentalistes, toutes, et nous aussi”. Au sujet des migrants, le pape a expliqué que : “dans l’expérience douloureuse de ces frères et sœurs, nous retrouvons celle de l’Enfant Jésus”.

Le pape a souligné que “le peuple de Dieu peut pardonner à un prêtre une incartade amoureuse, de boire de temps en temps un petit coup, mais jamais de s’attacher à l’argent”. Il a répété : “Aucune religion n’est terroriste; le terrorisme chrétien n’existe pas, pas plus que le terrorisme juif ou le terrorisme musulman”.

En février dernier, le pape a recommencé à fulminer à propos de l’environnement, affirmant : “L’eau est une chose magnifique, elle nous donne la vie, elle nous aide pour tout mais, pour exploiter les minerais, on contamine l’eau et on souille la création”.

Voici quelques semaines, il s’est penché sur les chants dans l’Eglise, soutenant qu’il doivent être adaptés aux “langages artistiques et musicaux actuels”. Peu après, on l’a entendu dire que “confesser est une priorité” et donc que “ces petits cartons où on indique ‘confessions tel jour, de telle à telle heure’ ” ne doivent pas exister.

Enfin, il s’est prononcé sur Medjugorje : ”Je crois en la sainte Vierge, comme en notre bonne mère, mais pas à la sainte Vierge, chef du bureau télégraphique, qui envoie un message chaque jour”.

L’effritement du consensus et le désarroi des fidèles semblent inévitables.