Benoit-et-moi 2017
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LA photo de trop

Le premier ministre luxembourgeois reçu au Vatican avec son "mari" (30/3/2017)

A la veille des célébrations pour les 60 ans de la signature des traités de Rome, le 24 mars dernier, le Pape a reçu au Vatican les représentants et les chefs d'état de l'Union Européenne (discours ici).
Les médias laïcs (en particulier La Repubblica, dont est tirée la photo ci-dessous) n'ont pas manqué de souligner la présence du Premier Ministre du Luxembourg, Xavier Bettel, accompagné de son "époux" (!!!) Gauthier Destenay, qu'il a du reste présenté comme tel.
Parmi les nombreuses photos mises en ligne par le quotidien italien, il y en a au moins une qui ne passe décidément pas (en réalité, les trois, nn.19-20-21):

J'aurais préféré ne pas voir le sourire cordial de Georg Gänswein, dont je ne parviens VRAIMENT pas à interpréter la "prestation".
Décidément, le protocole a bien changé, au Vatican. On se souvient que lors de la première visite de Nicolas Sarkozy à Benoît XVI, en décembre 2007 (articles ici: benoit-et-moi.fr/2007), la liste des invités de la délégation française avait été retournée avec un nom biffé (par qui? le secrétaire du Pape?): celui de madame Gotti-Tedeschi mère.
Andrea Tornielli (celui d'AVANT) écrivait, sous le titre ironique PAS D'AUDIENCE POUR MAMMA BRUNI (précisons que la relation avec Carla Bruni n'avait pas encore été sanctionnée par le mariage -civil...) :

Au Vatican, on a frôlé l'incident
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Hier, Carla Bruni est restée à Paris, loin de son bien-aimé, mais dans les palais vaticans le président Sarkozy a cherché en vain à faire entrer avec sa suite la mère de sa fiancée pour la présenter au Pape. Et on a frôlé un petit incident diplomatique. Le très pointilleux protocole vatican a tout de suite remarqué qu'un nom avait été ajouté à celui de la délégation : évidemment, les conjoints du chef d'État et les collaborateurs institutionnels sont habilités à en faire partie (Sarko, par exemple, aurait pu se faire accompagner de sa très dynamique maman). Au contraire, le président français a cherché à amener en présence de Benoît XVI pour une photo souvenir Madame Marysa Bruni Tedeschi.
La demande a été aimablement retournée à l'expéditeur et a éveillé une certaine surprise au Vatican. Papa Ratzinger lui-même en aurait été opportunement informé.

Une lectrice me rappelle que le Cardinal Ratzinger avait refusé de se rendre à la cérémonie en l'honneur de Maciel, présidée par Jean-Paul II en novembre 2004 (cf. www.lavie.fr).

Par ailleurs, comme me le fait remarquer une autre lectrice, pourquoi sont-ils venus à deux puisque pour l'anniversaire du traité de Rome les invités étaient les gouvernants de chaque pays qui d'après les photos n'étaient pas accompagnés de leur conjoint - et n'avaient pas de raison de l'être? S'agissait-il de la part du luxembourgeois d'une forme de provocation? Ou d'une volonté de recevoir, même de loin, une forme de "bénédiction" papale?

Pour en revenir à Georg Gänswein, je dirais volontiers, paraphrasant la célèbre réplique de Scapin "Que diable allait-il faire dans cette galère?".
Pourquoi n'a-t-il pas refusé l'entrée du "mari", en faisant jouer la clause de conscience? Sans parler du sourire plus que cordial...
Et surtout, qu'en pense Benoît XVI?

Si Georg Gänswein passe un jour à la postérité, ce sera comme secrétaire de Benoît XVI, et certainement pas comme préfet de la Maison Pontificale de son successeur. Cela lui impose des devoirs.

Mais évidemment, "qui suis-je pour juger?"