Benoit-et-moi 2017
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Un livre "sur" François

Ceux (trop rares) qui en entendront parler penseront sans doute "un livre "contre" François. C'est en réalité un recueil à la fois minutieux et synthétique de tous les faits éparpillés ici péniblement depuis plus de 4 ans (28/11/2017).

On nous dit souvent que les "ennemis de François" (qualificatif que du reste beaucoup de ceux qui sont ainsi désignés - par l'ensemble des médias et les irréductibles papolâtres - réfutent, car il est trop réducteur, à la fois par l'hétérogénéité des motivations et la diversité des hommes) sont peu nombreux, mais très bruyants.

Peu nombreux, je ne sais pas (et quand bien même cela serait, ce ne serait pas la preuve qu'ils se trompent), mais très bruyants, il est permis d'en douter. Ce sont plutôt les papolâtres qui font beaucoup de bruit. Il ne se passe pas de mois, peut-être de semaine, sans que paraisse un essai à la gloire de François, ou un biographie hagiographique (ses méditations, ses succès politiques, sa "formation intellectuelle", etc.), souvent traduits, avec une hâte surprenante, et ayant reçu le Nihil obstat de Qui-de-droit. Mais les médias font tout ce qu'ils peuvent pour réduire au silence les autres (y en a-t-il, au fait?).
Pour une fois que paraît un essai critique d'un journaliste italien sérieux, Marcantonio Colonna, sur le pape "venu du bout du monde", il n'a même pas droit à une édition papier (donc très certainement, encore moins à aucune traduction) mais doit se contenter d'une édition en format électronique, à diffusion forcément plus limitée (Kindle, sur Amazon).

C'est le site <Cronache di Papa Francesco> (CFP) qui a attiré mon attention sur l'ouvrage. Une lecture nécessaire, malheureusement limitée par la barrière de la langue pour le public français.
J'ai acheté le livre, d'une lecture très agréable et très facile, pour la modique somme de 8€, tout en rendant hommage à un auteur qui a eu le courage de choisir son camp ("que votre oui soit oui..."). Et j'ai traduit la brève introduction (très éclairante), la table des matières, et la recension de CPF.

En exergue, l'auteur a placé cette citation d'Abraham Lincoln, idéalement appropriée:

Vous pouvez tromper tout le monde pendant quelque temps, ou quelques uns pour toujours, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde pour toujours.

Présentation de l'éditeur


Il Papa dittatore
Marcantonio Colonna
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Jorge Bergoglio a été élu pape en 2013, comme un libéral et un réformateur.
En fait, il était déjà connu depuis longtemps dans son Argentine natale comme un politicien manipulateur et un promoteur habile de lui-même.
Derrière le masque de l'homme du peuple affable, le pape François a consolidé sa position de dictateur qui gouverne avec la peur et a fait des alliances avec les éléments les plus corrompus du Vatican pour conjurer et retourner les réformes attendues de lui.

Table des matières

  • 1. La Mafia de Saint Gall
  • 2. Le Cardinal venu d'Argentine
  • 3. Réforme? Quelles réformes
  • 4. Ouvrir une nouvelle voie (ambiguë)
  • 5. Miséricorde! Miséricorde!
  • 6. Kremlin Sainte Marthe

Intoduction de l'auteur (ma traduction)


Si vous parlez avec les catholiques de Buenos Aires, ils vous parleront de la transformation miraculeuse qui s'est produite en Jorge Mario Bergoglio.

« Leur sombre et sérieux archevêque s'est transformé en une nuit en un souriant et joyeux Pape François, l'idole du peuple, avec lequel il s'est complètement identifié. Si vous parlez avec ceux qui travaillent au Vatican, ils vous raconteront ce miracle en sens inverse. Quand les caméras de la télévision ne l'encadrent pas, le Pape François se transforme en une autre personne: arrogante, cassante avec les personnes, vulgaire dans son parler et célèbre pour les violents accès de colère qui sont bien connus de tous, des cardinaux aux chauffeurs ».

Comme le Pape François lui-même l'a dit le soir de son élection, il semble que les cardinaux, au conclave de mars 2013, aient décidé d'aller "aux confins de la terre" pour choisir leur Pape, mais aujourd'hui, l'impression grandit qu'ils ne se sont pas donnés beaucoup de mal pour contrôler la marchandise. Au début, il semblait être un souffle d'air frais, son refus des conventions étant le signe d'un homme qui devait réaliser une réforme audacieuse et radicale dans l'Eglise. Dans la cinquième année de son pontificat, il semble de plus en plus clair que la réforme ne sera pas faite. En revanche, ce à quoi nous sommes confrontés, c'est une révolution dans le style personnel, mais une révolution qui n'est pas positive pour ce que les catoliques voient comme le devoir le plus sacré sur la Terre. Les catholiques conservateurs sont préoccupés par les changements dans la doctrine morale, que François semble en train d'introduire, tandis que les libéraux ne sont pas satisfaits, parce que ces changements sont formulés de manière vague, et ne sont pas si radicaux que cela. Mais au-dessus de ces craintes, il y a des erreurs qui devraient mobiliser tous les catholiques soucieux de l'intégrité de l'Eglise et du ministère papale.

Après presque cinq ans de pontificat, François montre qu'il n'est pas l'homme de gouvernement démocrate et libéral que les cardinaux pensaient avoir élu en 2013, mais un pape dictateur comme on n'en a pas vu depuis des siècles.

Cela peut sembler une accusation choquante, mais elle est corroborée par des preuves irréfutables.

Ce livre mène l'enquête sur les réformes manquées qui ont déçu les espoirs placés en François, et décrit dans les détails le règne de la terreur que le Pape venu d'Argentine a introduit au Vatican.

MarcAntonio Colonna

L'article des "Cronache di Papa Francesco"

Ce côté sombre de Bergoglio qui envoûte et trompe et qui finit par tout détruire

.... LA SAINTE ÉGLISE DU CHRIST, PREMIÈRE VRAIE VICTIME DE TOUT CE QUI SE PASSE...

23 novembre 2017
cronicasdepapafrancisco.com
ma traduction

* * *

Ce que nous sommes sur le point de partager déplaira à beaucoup, et surtout ne sera pas accepté, sans même lire pour vérifier, par les fans de l'archipel Bergoglio. Nous nous excusons auprès de ces âmes sensibles, mais si nous n'avions pas eu, dans le passé, des auteurs courageux capables de décrire les situations ou les personnalités des Papes qui ont marqué de nombreux moments de l'histoire, pour le bien comme pour le mal, aujourd'hui nous n'aurions aucun élément qui nous permette de comprendre qui étaient les Papes du passé, comment ils ont oeuvré et pourquoi souvent, le même peuple romain fidèle à son Evêque de Rome, se sentait impliqué au point de tourner le pouce "en l'air, ou vers le bas" pour approuver ou désapprouver l'oeuvre de "son pape"

Ceux qui aiment réellement la vraie histoire savent parfaitement comment, très souvent, le même peuple romain n'était pas là pour discuter de la légitimité d'une élection, mais plutôt pour évaluer le travail de l'évêque de Rome, agir et réagir aussi bien avec les "hosannahs" que d'authentiques révoltes dans une tentative de se débarrasser des Pontifes d'un comportement douteux. Les Saints, cependant, ont enseigné au peuple la voie de la prudence, du calme, surtout la prière pour le Pape et pour ne citer que quelques exemples, il suffit d'étudier l'histoire de saint Philippe Neri, sainte Catherine de Sienne ou saint Jean Bosco. Ils ne défendaient pas les bizareries ou les défauts d'un Pape mais son rôle, son exercice et son Primat.

Une scène éclairante est celle où Don Bosco, entendant les acclamations «Vive Pie IX», répondait: «Ne criez pas: "Vive Pie IX", mais plutôt "Vive le Pape"» pour enseigner l'attachement vrai et concret au Pape, dont le rôle et la primauté étaient mis en péril par les vrais ennemis de l'Église: protestants, francs-maçons et libéraux. Malheureusement, il faut noter que c'est depuis le Pontificat de Paul VI, peut-être justement quand il a fait le geste d'enlever la tiare qui protégeait l'image de ce rôle, que nous sommes arrivés aux pontificats AD PERSONAM, c'est-à-dire nominaux, et de ce "nominal", à dire «l'église de...», le passage a été bref:

o l'église de Montini: les montiniens;
o l'église de Wojtyla: les wojtyliens;
o l'église de Ratzinger: les ratzingeriens;
o l'église de Bergoglio: les bergogliens... ou bergoglieux

Eh oui, saint Jean Bosco avait raison et aujourd'hui l'Eglise n'est plus "de Jésus-Christ" - comme il se doit - mais elle est "du pape en exercice", elle est nominale et se transforme selon sa propre image.

Mais il y a une différence avec les Pontificats précédents: alors que Jean-Paul II a eu à maintes reprises l'occasion de dénoncer le déchaînement par les médias des fans vers l'image du Pontife, et que Benoît XVI lui-même a souvent tenté de s'éclipser des caméras [ndt mais sous Benoît XVI, les médias n'ont jamais "déchainé les supporters vers l'image du pontife". Il s'est même passé exactement le contraire, même si Benoît s'efforçait toujours de s'effacer pour laisser voir le Christ!!], c'est aujourd'hui le Pape François qui a fait des Médias son "chargé" d'image et son porte-parole le plus direct et immédiat. L'amitié avec Scalfari, qui dans ses médias transmet fièrement l'essence d'un Pape hérétique, ne dément pas, mais plutôt renforce la nouvelle foi d'une église faite à l'image et à la ressemblance de ce pontife.

Venons-en au livre "Le Pape dictateur"
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Ces prémisses sont nécessaires et fondamentales pour entreprendre une lecture saine et honnête du livre qui, en vérité, ne contient pas grand chose d'inédit, mais ce qui était connu, est traité ici d'une manière professionnelle, impartiale et objective, enrichie de nombreuses sources. L'auteur entre dans le vécu des faits, certains sont archiconnus, d'autres moins, ce sont ceux dont émerge le caractère et la psychologie de la personne Bergoglio. La légitimité de son élection n'est pas remise en cause, mais la question est posée de savoir comment il est possible que les cardinaux en conclave aient été à ce point dans l'ignorance, aient été trompés au point de remettre l'"Église de Jésus-Christ" entre les mains d'un homme sans scrupules, avec des problèmes de comportement archiconnus par ceux qui avaient affaire à lui et, surtout de remettre la direction de l'Église entre les mains d'un homme prêt à tous les compromis à condition d'assouvir sa propre soif de pouvoir, en même temps que son grand rêve personnel d'une église faite à son image et à sa ressemblance.

L'auteur analyse les faits de la vie personnelle de Bergoglio de façon honnête et impartiale, rapporte les faits et retrace un parcours clair. Il apparaît en outre que la plupart des cardinaux en conclave étaient dans l'ignorance non pas parce qu'ils ne savaient pas, mais à cause de l'habileté de Bergoglio à masquer non seulement ses véritables intentions, mais aussi tous ses actes. D'ailleurs, des faits rapportés, émerge son vrai charisme qui est celui du "mystificateur" de sa personne: nul ne sait qui est vraiment Bergoglio et ce qu'il pense.

Toutefois, ce charisme attire les FAIBLES, il attire les personnes peu sûres [d'elles] qui souvent, une fois entrées dans le spectre d'intérêt de Bergoglio, ne se rendent pas compte qu'elles sont manipulées à son profit; quand elles le remarquent,il est souvent trop tard et dans le meilleur des cas quand Bergoglio se rend compte qu'il a été découvert, il éloigne brusquement les sujets qui ne sont plus utiles [ndt: ex. Müller] tandis que dans le pire des cas, ceux-ci sont transformés en objet de pression psychologique par le même Bergoglio, lequel continue à les utiliser pour déchaîner les divisions, l'insécurité, les soupçons au sein de son entourage [ex. Burke].

Tout est noir sur blanc, tout est prouvé mais exposé sur un ton calme, respectueux et de grande souffrance. L'auteur essaie de rester impartial, sans cacher quelle souffrance cela coûte de dire la vérité, d'exposer des faits qui sont la clé pour comprendre la complexité psychique de Jorge M. Bergoglio, le jésuite moderniste devenu Pape parce que, tandis que les cardinaux pensaient faire une vraie réforme de l'Église là où il y en avait un besoin urgent, ils se en fait retrouvés avec un dictateur révolutionnaire, incontrôlable, avec qui il est impossible de communiquer, ni humble ni charitable.

On n'est pas arrivés là en partant de rien! Le livre évoque également la responsabilité de nombreux cardinaux et évêques corrompus, carriéristes, sans scrupules - pas seulement de la mafia de Saint-Gall - mais aussi protecteurs du grand lobby-gay qui s'est installé au Vatican au moins depuis les années 1970. En ce qui concerne ce très grave fléau au sein de l'Église, ainsi que le scandale de la pédophilie, l'auteur retrace ici une brève histoire de faits concrets visant à prouver que - pour le Pape François - ce lobby n'est nullement inquiétant et que, contrairement à Benoît XVI qui a usé d'une main de fer au moins dans ses initiatives (800 prêtres et de nombreux évêques suspendus et relevés), Bergoglio le renforce, avec des nominations prestigieuses, des charges, des promotions.

Il ne s'agit pas de faire des ragots, ou d'être anti-pape-François, aucune accusation de pape hérétique ou illégitime, aucune polémique sur l'obéissance à un pape dans l'exercice de son mandat, mais de prendre note des faits qui expliquent ce qui se passe à l'intérieur de l'Église; loin d'attaquer la papauté ou le rôle pétrinien lui-même, ils ont plutôt l'intention de le défendre des pièges et de toute forme d'adversité.

S'il est bien lu, les conclusions auxquelles ce livre nous conduira ne seront pas un procès et un jugement, mais le recours assidu à la Prière pour le Pontife, pour la sainte Église du Christ, première véritable victime de tout ce qui se passe... la prière pour avoir de saints évêques et de saints prêtres, des cardinaux inspirés par les saints et certainement pas par le carrièrisme, la prière pour nous-mêmes, laïcs engagés dans l'Église, entourés par la confusion et les ténèbres, avec le devoir non pas de juger un pape, mais - en comprenant ce que veut vraiment Bergoglio - de savoir faire le discernement entre ce que nous pouvons concéder au pape François, et ce que nous ne pouvons pas... Comme dans le cas de la Liturgie et du vrai culte à Dieu.