Cardinal (!) McCarrick

Comment le prélat de 88 ans, figure de proue de l'Eglise catholique "libérale" aux Etats-Unis, aujourd'hui impliqué ACTIVEMENT dans un répugnant scandale pésophile, a contribué à l'élection de Jorje Mario Bergoglio. Reprise (28/7/2018)

 

L'information vient de tomber (AFP, via Le Point):

Le pape François a accepté la démission du célèbre cardinal américain Theodore McCarrick, 88 ans, déjà interdit d'exercer son ministère après des accusations d'abus sexuels aux Etats-Unis, a annoncé samedi le Saint-Siège dans un communiqué.
"Le Saint père a reçu la lettre dans laquelle le cardinal Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington (USA) présentait sa démission comme membre du collège des cardinaux", indique le communiqué.
...
Le cardinal McCarrick, un prêtre qui fut promu évêque et archevêque dans l'archidiocèse de New York avant de partir pour Washington en 2001, était l'un des cardinaux américains les plus en vue à l'international.
Bien qu'officiellement retraité, il continuait à voyager, notamment pour défendre des questions de droits de l'homme. Il avait été particulièrement en pointe pour exiger des réformes pour sévir contre les prêtres pédophiles aux Etats-Unis.


Des abominations dont le cardinal américain s'est (il paraît qu'il faut dire "se serait", mais il y a un faisceau de preuves qui laissent peu de place au doute) rendu coupable, il est question en français ici (belgicatho.hautetfort.com) et, plus indirectement, là (dieuetmoilenul.blogspot.com), à travers sa relation très étroite avec le cardinal Farrell, préfet du nouveau dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, nommé par François en 2016; et en italien ici (www.riscossacristiana.it).

Précisons que McCarrick a reçu la barrette cardinalice des mains de Jean-Paul II, (c'était en 2001, et le vieux Pape, malade, avait sans doute été tenu dans l'ignorance de ses agissements)
La presse française ne semble pas l'accabler outre mesure, ce qui finalement, compte tenu du profil de l'homme, de la nature des crimes qui lui sont reprochés et de la persistante cote d'amour médiatique de François, ne surprend pas outre mesure.
Que n'aurait-on entendu, du temps de Benoît XVI! Comme me l'écrit une lectrice, «C'est bien plus grave que l'affaire Williamson qui l'a tant fait souffrir!».
Quoi qu'il en soit, cela commence à faire beaucoup de prélats proches de François par leurs idées, ou faisant partie de son entourage immédiat, qui fricotent de plus ou moins près (plutôt plus que moins) avec l'homosexualité. On est au coeur de l'extraordinaire et prophétique roman à clés du P. Malachi Martin, "The windswept house", dont il a été question dans ces pages, cf. benoit-et-moi.fr/2015-II, et dont c'est le moment opportun de recommander à nouveau la lecture!!)

A propos de McCarrick, cet article datant de mars 2017, paru sur le site <Life Site News>, et traduit par moi ici (benoit-et-moi.fr/2017, SOUS LE TITRE QUATRE ANS POUR CHANGER LE MONDE met bien en lumière cette proximité du cardinal (on n'ose à peine l'appeler ainsi!) avec, au minimum, les idées du pape actuel, et le soutien actif q'il a apporté à son élection, bien que n'étant plus électeur en 2013.

EXTRAITS:
-----

(...) Au début de mars 2013, le bruit commença à se répandre rapidement dans le Collège des Cardinaux qu'un puissant mouvement se préparait pour élire Bergoglio.

Dans un discours étonnant donné six mois après l'élection de Bergoglio, le cardinal Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington révéla comment il fut amené à faire partie du plan pour élire le nouveau pape.
«Avant le Conclave, personne ne pensait qu'il y eût une chance pour Bergoglio» dit-il dans une conférence du 1er Octobre 2013 donnée à l'Université Villanova à Philadelphie, en Pennsylvanie (https://youtu.be).

McCarrick, qui, comme Murphy-O'Connor, était trop âgé pour voter au conclave, dit qu'avant l'événement "un monsieur italien très intéressant et très influent" lui a rendu visite à l'American College à Rome où il se trouvait pour lui demander de faire campagne pour Bergoglio. La conversation, telle qu'elle est rapportée par McCarrick, doit être citée en détail pour révéler sa signification.

Nous nous sommes assis. C'est un homme très brillant, un homme très influent à Rome. Nous avons parlé d'un certain nombre de choses. Il avait une faveur à me demander pour [quand je serais] de retour aux États-Unis.

Mais alors [l'italien influent] dit: "Qu'en est-il de Bergoglio?". Et j'ai été surpris de la question.
Je dis: "Qu'en est-il de lui..?"
Il dit: "A-t-il une chance?"
Je dis: "Je ne pense pas, parce que personne n'a mentionné son nom. Il n'est jamais venu à l'idée de personne. Je ne pense pas que ce soit venu à l'idée de qui que ce soit de voter pour lui".
Il dit: "Il pourrait réussir, vous savez".
Je dis: "Que pourrait-il réussir?
Il dit: «[Bergoglio] pourrait réformer l'Église. Si nous lui donnons cinq ans, il pourrait nous remettre en selle.
Je dis: "Mais il a 76 ans".
Il dit: "Oui cinq ans. Si nous avions cinq ans, le Seigneur, travaillant par Bergoglio, en cinq ans pourrait refaire l'Église".
Je dis: "C'est très intéressant".
Il dit: "Je sais que vous êtes son ami".
Je dis: "J'espère l'être".
Il dit: "Parlez-lui en".
Je dis: "Eh bien, nous verrons ce qui se passe. C'est le travail de Dieu. '

C'est la première fois que j'entendais dire qu'il y avait des gens qui pensaient que Bergoglio serait une possibilité dans cette élection.


McCarrick a poursuivi son discours en disant que lorsque son tour est venu de parler à tous les cardinaux avant le vote, il les a exhortés à élire quelqu'un venant d'«Amérique latine» qui pourrait s'identifier avec les pauvres.

Dans son discours, il a ensuite fait l'éloge de François devant les étudiants catholiques américains, comme d'un «pasteur» plus grand que les précédents papes. «Je pense que nous avons peut-être jamais eu un tel "pasteur" depuis longtemps" a-t-il dit.

Il a poursuivi: «[François] a une compréhension de la nature humaine, une compréhension..., bien qu'il dise des choses qui peuvent nous surprendre, mais la chose intéressante est que si vous examinez ce qu'il dit, c'est ce que l'Église a toujours dit. Peut-être pas ce que les canonistes ont toujours dit, ou ce que les différents théologiens ont toujours dit. Mais l'enseignement de toujours de l'Église est l'enseignement de François».

McCarrick prédisait à cette époque que François «s'il dispose de deux ans, aura changé la papauté».

«Plus longtemps il restera, plus je pense qu'il est probable que nous pourrons dire qu'il a changé la papauté», a-t-il déclaré.

(...)

LE PAPE COMME LE "JOUEUR DE FLÛTE DE HAMELIN".
------
Dans son discours d'octobre 2013 adressé aux étudiants catholiques de l'Université Villanova, le cardinal McCarrick a terminé son panégyrique de François en le comparant au "joueur de flûte de Hamelin".

«Il va traverser la scène du monde et les gens vont le suivre. Ils trouveront en lui comme ils ont trouvé dans le joueur de flûte de Hamelin, ils trouveront en lui un certain charisme, qui leur rappelle ce qu'est l'amour de Dieu. Et c'est ce que François est tout entier», a-t-il dit.

McCarrick n'a sûrement pas réalisé à quel point la comparaison était troublante. Selon le conte pour enfants, quand les familles de la ville ont refusé de payer le joueur de flûte pour les avoir débarrassés d'une infestation de rats, il a pris sa revanche en utilisant sa flûte sur leurs enfants. Les charmant avec son charisme et les mélodies de sa flûte, il les a emmenés dans une grotte secrète de la montagne et on ne les a jamais revu.

Si, comme le dit McCarrick, Bergoglio est le Joueur de flûte, peut-être que moins de gens auraient suivi sa musique s'ils avaient su où il allait les conduire.

(...)

Tous droits réservés.
La reproduction, uniquement partielle, des articles de ce site doit mentionner le nom "Benoît et moi" et renvoyer à l'article d'origine par un lien.