Intrigues de vaticanistes

Une indiscrétion de Luigi Accattoli (que mes lecteurs d'avant François doivent bien connaître) révélée par Giuseppe Rusconi et reprise par Marco Tosatti: la réponse du Saint-Siège à Vigano devrait être publiée incessamment (22/9/2018)

 

Tu ne mentiras point

Marco Tosatti consacre son billet d'aujourd'hui à la nouvelle bombe que constitue la couverture du Spiegel. Nous aurons certainement d'autres occasions d'y revenir, à tête reposée.
L'article se conclut par une "brève", particulièrement intéressante - dont la bombe évoquée ci-dessus risque de brouiller l'effet médiatique positif des explications tardives (il aura fallu plus d'un mois!) du Pape.
Mais le plus intéressant, pour moi, c'est moins l'information elle-même que le cursus d'un influent vaticaniste aujourd'hui proche du Pape: il ne doit pas être le seul dans son cas - suivez mon regard -, car quel "heureux" hasard a mené un autre vaticaniste-vedette, pourfendeur impitoyable des ennemis de François, du conservateur "Giornale" (le quotidien de la famille Berlusconi) à La Stampa (réputée véritable nid de francs-maçons), où il dirige depuis 5 ans la section "Vatican Insider" avec la tâche que l'on sait?

 

De Rosso Porpora du collègue Giuseppe Rusconi , nous parviennent des nouvelles intéressantes:
Selon ses informations, la "réponse" attendue du Saint-Siège au mémorandum de Carlo Maria Viganò a été présentée au Pape le lundi 17 septembre par le cardinal Parolin et approuvée le lendemain. Sa publication devrait donc être une question d'heures ou de quelques jours.
Luigi Accattoli, ex-vaticaniste du Corriere della Sera, est l'un des collègues pro-Bergoglio les plus enthousiastes dans un public qui ne manque pas de ce genre de personnages.
Historiquement très lié à la Secrétairerie d'Etat et à l'aile la plus progressiste et la plus à gauche de l'Eglise (son grand ami et collègue, feu Giancarlo Zizola, a attribué son entrée au Corriere au cardinal Achille Silvestrini, alors ministre des Affaires étrangères et futur king-maker de Bergoglio) une indiscrétion comme celle-là vaut certainement d'être prise en considération.
Il sera curieux de voir si et comment sera corrigé ou démenti, ou expliqué, le récit de la conversation entre Viganò et le Pape le 23 juin 2013, quand Viganò a clairement expliqué quel type de criminel McCarrick était, et comment Benoît XVI l'avait sanctionné.

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