Macron chez le Pape

Une visite excessivement cordiale qui est un camouflet au nouveau gouvernement italien (26/6/2018)


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Evidemment, en lisant ce compte-rendu, on comprend immédiatement que la cordialité du Pape n'est pas justifiée par la catholicité du président français (voir ICI ) mais bien plutôt par ses prises de position (et même ses insultes) répétées envers le nouveau gouvernement italien, et que François envoyait ainsi un message sans équivoque à Matteo Salvini et à son parti "raciste et xénophobe".
Il s'agit d'une ingérence lourdissime dans la politique intérieure de l'Italie (que ne fait-il la même chose pour toutes les questions touchant à la vie? mais c'est vrai que dans ce domaine, il a en quelque sorte "sous-traité", laissant prudemment la responsabilité aux évêques italiens), dont on peut dire, au minimum, que selon les règles de la diplomatie "cela ne se fait pas".

Ce que confirme un observateur aussi attentif (et aussi concerné) qu'Antonio Socci:



Axe Paris-Vatican pour endiguer les populismes.
Archivées, les dissensions de l'ère Hollande, une nouvelle entente basée sur des intérêts diplomatiques communs et sur l'écologie.


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Le Vatican du Pape Bergoglio a interféré dans la politique italienne. Si - comme il semble - il se laisse instrumentaliser par quelqu'un (Macron) qui chaque jour attaque l'Italie (avec des mots très lourds), si le pape descend directement dans la politique ("les populistes créent des psychoses"), il exposera le Saint-Siège à des attaques politiques, risquant une rupture pesante avec le gouvernement italien. Cher cardinal Parolin, est-ce cela l'intérêt de l'Eglise? N'est-il pas conseillable de s'abstenir des questions de politique interne italienne.

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