"Tous contre Ratzinger"

Le théologien Peter Hünnermann

Je reprends de Raffaella ce titre, complété par: "Les théologiens se réveillent"... Au moins ceux qui adhèrent à la Société européenne de théologie catholique (26/3/2018).

 

C'est une information issue du site www.eurotheo.eu hébergé par l'université catholique de Louvain - prestigieuse université, non moins prestigieuse faculté de théologie... et bastion du catholicisme progressiste - reprise, évidemment, par La Croix, que me transmet mon amie MC:

Les théologiens européeens prennent la défense de Peter Hünnermann
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La Société européenne de théologie catholique (ESCT) a tenu à réagir à la lettre du pape Benoît XVI dans lequel celui-ci critiquait l’auteur d’un livret sur la théologie du pape François.
Dans une déclaration publiée sur le site de l’Université catholique de Louvain (KUL) et signée de sa présidente, la théologienne française Marie-Jo Thiel, l’ESCT note «avec regrets» ces critiques contre Peter Hünermann, désormais président honoraire de la société.
«Nous considérons la fidélité ecclésiale du professeur Hünermann comme exempte de tout reproche. C’est son zèle pour une authentique fidélité ecclésiale, qui en même temps reconnaît et facilite une pluralité d’approches théologiques catholiques valables, qui a conduit à la création de la Société européenne de théologie catholique (ESCT) en 1989»

L'information est également relayée (tiens donc! quelle surprise!) par la Reppublica, qui titre de son côté carrément (les caractères gras sont de moi): "Les théologiens européens répondent aux attaques (sic!) de Ratzinger".
Evidemment, les théologiens qui adhèrent à l'ESCT ne sont pas TOUS les théologiens, comme semble pourtant le suggèrer la presse bien-pensante (selon les critères actuels, s'entend). Il suffit de parcourir le site www.eurotheo.eu pour s'en convaincre. Par exemple le sommaire du prochain numéro de leur revue. Ou la "liste de référence" fournie aux éventuels contributeurs, où je relève les noms de Rahner, Hünermann, Habermas et... François . Ou encore la page "liens" où l'on trouve un site intitulé "Centre for Liberation Theologies". Liste non exhaustive.

Décidément, il faut être aveugle pour ne pas voir que, presque systématiquement, être POUR Bergoglio, c'est être CONTRE Ratzinger. N'en déplaise aux naïfs qui persistent à croire à la fable de la continuité entre les deux papes (à moins qu'il ne s'agisse de celle intérieure évoquée de façon assez mystérieuse par Benoît XVI - pour le reste, cf. Sandro Magister, c'est plutôt un goufre)
Et comme l'écrit Andrea Gagliarducci: "La lettre de Benoît XVI a suscité une réaction non seulement de ceux qui pensaient que le nom du Pape émérite avait été sali, mais aussi de ceux qui ne veulent plus entendre parler de Benoît XVI. La question de la «mort institutionnelle» du Pape émérite est revenue".

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