François: Quelle fraternité?

La Chrétienne, ou la maçonnique? C'est la question que se pose "Super Ex", l'invité récurrent de Marco Tosatti sur son blog <Stilum Curiae> (8/6/2019)

 

Super Ex s'interroge: la fraternité indiquée par Bergoglio, est-ce la fraternité chrétienne, ou la maçonnique?


www.marcotosatti.com
6 juin 2019
Ma traduction

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La fraternité indiquée par Bergoglio, est-ce la chrétienne, ou la maçonnique? La question surgit spontanément, au moins à cause du bruit et de l'origine des applaudissements qui accompagnent les discours du prélat argentin sur l'immigration, l'Europe, etc.

Un jour, quelqu'un a parlé au monde de fraternité, et Il a été crucifié. Pierre, le chef des apôtres, n'a pas non plus été bien accueilli par le monde.
Les gros journaux et les pouvoirs qui crucifièrent Benoît XVI, acclament aujourd'hui son successeur.
Pourquoi? Tous les papes n'ont-ils pas toujours parlé de fraternité, d'amour et de miséricorde? N'ont-ils pas toujours encouragé des projets d'unité politique dans la diversité, baptisant d'abord le Saint Empire romain, multinational et multiethnique, de Charlemagne, puis celui des Habsbourg, et enfin, avec Pie XII, l'Europe unie et chrétienne des pères fondateurs?

Alors, qu'est-ce qui a changé? C'est très simple: la fraternité chrétienne est basée sur un concept très clair: nous sommes frères en tant que fils du même Père; en tant que reconnaissantle même Père !

Depuis ses origines, le christianisme est universel, c'est-à-dire catholique: peu importe que l'on soit blanc ou noir, libre ou esclave, riche ou pauvre... Tous les fidèles sont frères, car ils ont le même Père et la même mère, l'Église catholique. Cela leur permet d'avoir une peau différente, de manger, de s'habiller, de parler différemment et de se sentir comme des frères. Quand, à l'occasion d'une rencontre internationale, je me retrouve avec des chrétiens égyptiens, ukrainiens, américains, africains, chinois, je constate immédiatement que l'essentiel nous unit: nous avons le même Dieu, la même vision de l'homme et du monde, et tout le reste devient secondaire.
Cela ne veut pas dire que je renie la pizza ou les spaghettis, ou la belle langue du "oui", pour les plats et les idiomes des autres peuples. Cela signifie simplement que des aliments, des vêtements, des langues et des couleurs différents sont une richesse qui caractérise les mêmes frères et qui n'annule en rien l'unité de fond.
Telle est la fraternité chrétienne.

Et puis, il y a les fraternités païennes: au cours des siècles passés, nous avons essayé de fonder la fraternité uniquement sur la couleur de la peau (d'où les racismes, créations typiques de la modernité), ou sur la langue commune, sur l'histoire et la volonté de puissance (d'où les nationalismes). Nous savons tous comment cela s'est terminé.
Ou encore on a voulu fonder la fraternité sur l'appartenance à la même classe sociale: d'où le «prolétaires du monde entier, unissez-vous» de Karl Marx. Qu'est-ce qui fait de nous des frères, disaient les communistes? Pas Dieu, mais l'appartenance à la classe du prolétariat, ayant un ennemi commun, la bourgeoisie. Cette fausse idée de fraternité, elle aussi, n'a produit que la mort.

Et la fraternité bergoglienne? Elle ressemble à la maçonnique; au cosmopolitisme athée des Lumières; c'est un autre type de fraternité païenne.
On disait autrefois que ce qui fait de nous des frères, pour un croyant, c'est d'avoir le même Père et la même Mère.
Bergoglio, au contraire, exalte la division!
Il exalte la division religieuse, promeut la bonté de l'Islam et d'autres religions, confond le Christ avec Mahomet, etc.
Il exalte la division ecclésiastique: il suffit de se souvenir de sa célébration de Luther, l'homme qui sépara de la Mère Église catholique des peuples d'antique tradition chrétienne.
Mais si nous n'avons ni le même Père ni la même Mère, je le répète, nous ne pouvons nous sentir frères!
D'autant plus que s'ajoutent à notre division les différences de mœurs, langues, traditions, etc..

Sur quoi se fonde donc la fraternité bergoglienne?
Sur le relativisme absolu: Bergoglio nie que tout ce qui est décisif pour un catholique ait vraiment de l'importance. À Lesbos, il y a quelques années, il a embarqué 12 migrants dans l'avion, tous rigidement, intentionnellement, uniquement musulmans. Et chaque fois qu'il parle d'accueil, il ne rappelle jamais qu'à côté du pain, nous devons donner à ceux qui viennent à nous ce que nous avons reçu de mieux: la foi chrétienne !

Ayant mis de côté les valeurs fondatrices, la Foi, l'Eglise, le pays... Bergoglio, propose une fraternité de type communiste, maçonnique, qui n'est rien d'autre que le royaume du chaos et de la division: une Babel de religions, églises, langues, coutumes, non pas différentes, mais conflictuelles !
Lutter pour l'identité chrétienne ne signifie alors pas diviser, mais se rappeler qu'il n'y a pas de véritable unité en dehors de la Vérité.
Que tous les autres rêvent d'un monde de frères (de "citoyens" sur le modèle de la Révolution française; de "frères maçons" ; de "camarades", de "compagnons") est seulement une falsification de la fraternité que le Christ nous a indiquée. L'homme selon Bergoglio, plutôt que de n'avoir rien qui le divise et le sépare des autres, n'a plus rien qui puisse vraiment l'unir.

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