Normalisation politiquement correcte à Medjugorje

Lors de la messe du 1er janvier, en guise d'homélie, le Nonce Pezotti i a déroulé pendant 20 mn, devant une assistance médusée un manifeste politique dans le plus pur style bergoglien en faveur de l'accueil des migrants et de la sauvegarde de l'environnement (12/1/2019)

L'article, publié initialement sur le blog <Campari & de Maistre> le 4 janvier, est aujourd'hui repris par Marco Tosatti sur son blog, où je l'ai trouvé .
L'auteur y cite la lettre d'un ami, qui a passé le Nouvel an à Medjugorje.
Ce qu'il relate ne surprend pas vraiment, et il est très significatif, indépendamment de la façon dont on perçoit les apparitions de la Sainte Vierge à Medjugorje.

A Medjugorge aussi, Non !!


Campari & de Maistre
4 janvier 2019
Ma traduction

* * *

Ce qui a été écrit et commenté ces derniers mois par des blogs et par des quotidiens comme La Verità sur les priorités de cette Eglise à tendance démagogico-environnementalo-migrationniste est également confirmé dans un lieu saint tel que Medjugorje.

Nous n'y aurions pas cru si nous n'y avions pas assisté. La première messe solennelle de l'année, célébrée le 1er janvier à minuit par le Nonce apostolique Pezzotti avec Mgr Oser (Visiteur apostolique, chargé par le Pape d'examiner et de vérifier la véracité des apparitions mariales) et le Supérieur Général des frères mineurs franciscains, don Milienko, devant plusieurs milliers de pèlerins et fidèles présents, a vu dans le premier rôle le Nonce lui-même, avec une homélie qui a suscité inquiétude et opposition parmi de nombreux fidèles, dont quelques-uns ont quitté prématurément la célébration, avec colére et dissenssion.

Une homélie qui était un manifeste politique signé Bergoglio. Sous prétexte de reprendre le discours du Pape prononcé lors de la journée mondiale de la paix du 8 décembre dernier, Pezzotti a décortiqué vingt minutes de pensée bergoglienne en se focalisant sur deux points, avec un taux très élevé de démagogie et de généricité: la bonne politique, comme outil pour impliquer les jeunes qui ont perdu confiance ( !?) le tout assaisonné d'appels à la conscience (peut-être la conscience luthérienne?) et d'une abondante rhétorique sur le bien commun, la solidarité et l'environnement.
Mais difficile d'échapper aux reproches adressés aux politiciens et aux partis qui veulent «éliminer le migrant».
Enfin, Pezzotti a souligné l'importance de la confrontation, du dialogue et de l'accueil de ces personnes qui fuient la guerre, la faim, ... Évidemment, le monsignore ne sait pas que seulement 5% fuient les zones de guerre. Qu'il lise l'excellente Anna Bono [ndt: lire une interview d'elle traduite en français ICI], avant de consulter Jeffrey Sachs.

Ce qui laisse atterré, c'est que l'homélie propagandiste a eu lieu dans une terre sainte comme Medjugorie, déchirée par la guerre jusqu'il y a vingt ans et opprimée par le communisme. Des gens qui ont vraiment souffert de la guerre, des martyrs qui ne se sont pas enfuis, mais qui ont d'abord souffert et ensuite reconstruit.

Commencer 2019 avec une telle homélie sonne comme une provocation et un paradoxe. Sur l'esplanade, par une température en-dessous de zéro, des milliers de fidèles ont écouté un monsignore bonasse faire campagne pour Jorge Bergoglio de l'intérieur de l'Eglise.

Le sentiment recueilli le lendemain parmi les personnes attentives qui se trouvaient sur place, c'est que Medjugorie aussi commence à se "normaliser" (selon les canons néo-ecclésiaux) avant d'être reconnue, considérant, d'ailleurs, que dans les deux dernières années la participation des fidèles a diminué de façon drastique, grâce aussi à la faible sympathie de Bergoglio pour ce lieu (La Madonna postina...) ["la Vierge chef de bureau télégraphique", propos tenus par François dans l'avion de retour de Fatima, cf. benoit-et-moi.fr/2017).

Le parallèle avec la Chine des deux Églises - la clandestine, opprimée et persécutée, et l'officielle, alliée du Vatican et pro-gouvernement - ne semble pas irréaliste.

Qui sait si ces messieurs ont réfléchi qu'avant tout choix stratégique, il leur faudra composer avec la maîtresse des lieux, la Sainte-Vierge....

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