Il n'y a pas de fautes de "communication" (14/9/2010)

Nous avons parlé ici du livre d'Aldo Maria Valli, La verità del papa.
Le site italien catholique Vino Nuovo (dont on lira le manifeste ici, signé entre autre par Luigi Accatoli, Andrea Tornielli et Aldo Maria Valli, justement) a eu la bonne idée de donner la parole à Tornielli pour "critiquer" le livre de Valli, et vice-versa.

Voici ce que dit Aldo Maria Valli dans la partie la plus intéressante de l'article, l'autre passant en revue les attaques contre le Pape déjà détaillées à plusieurs endroits de ce site.

Je suis entièrement d'accord avec lui. Et j'en viens à me demander (même si y penser me fait horreur) si les attaques se limitent à la personne de notre bien-aimé Benoît XVI. Les "pouvoirs forts" n'enverraient-ils pas de cette façon un message à peine subliminal au collège cardinalice, en vue du prochain conclave (hâtons-nous de dire, pour conjurer le mauvais sort: le plus tard possible!!)

Article en italien ici: http://www.vinonuovo.it/index.php?l=it&art=124 (cité par Raffaella)

" Le stéréotype du réactionnaire est aussi dangereux qu'Agcà "
Aldo Maria Valli Aldo | 02 Septembre 2010

Je suis d'accord avec Tornielli et Rodari : on cherche à saper la crédibilité du pape, mais je ne parlerais pas d'erreurs de communication
(..)

Selon Rodari et Tornielli, on ne peut pas dire qu'un complot est en place , en ce sens que les différents ennemis fonctionnent chacun selon leur logique , sans un projet établi par accord mutuel . Mais certainement les attaques vont dans le même sens et visent à obtenir le même résultat .

C'est une thèse que je partage et qui est vérifiable dans les faits . Il y a cependant un détail dans l'analyse des auteurs avec lequel je suis en désaccord, c'est quand ils soutiennentt que de la part du Vatican il y a un défaut de communication . Dans le cas de la révocation de l' excommunication des évêques lefebvristes, il y avait certes un retard dans la réalisation de la gravité des allégations de l'évêque Richard Williamson et on n'a pas été en mesure d'expliquer suffisamment les raisons et l'étendue de la décision du Pape , le fait est admis par le Pape lui-même.
Mais dans les autres cas "incriminés", honnêtement, je ne vois pas de faute du point de vue de la communication . Ce que Benoît XVI a affirmé dans le discours de Ratisbonne , par exemple, est ce qu'il a réellement voulu dire , et la citation qui a déclenché le chaos , la violence utilisée par Mohamet , était fonctionnelle à son discours . Ce sont les médias , qui ont mis dans la bouche du pape les mots qui en fait étaient ceux de l'empereur Manuel Paléologue , qui a vécu près de sept cents ans auparavant . Et quand le pape , en voyage vers l'Afrique , a dit que ce n'est pas avec un préservatif qu'on peut résoudre le problème du SIDA , aurait-il dit quelque chose de déraisonnable? Ou n'est-ce pas ce que disent aussi les scientifiques les plus honnête et les moins idéologisés?

Dans le même temps où Rodari et Tornielli ont écrit Attacco a Ratzinger, j'ai écrit "La vérité du pape". Et à bien des égards les deux livres se ressemblent , au point que le titre initialement prévu pour mon livre était Attaque à l'Eglise. Ce n'est pas seulement une coïncidence . Si trois vaticanistes , sans se consulter , ont ressenti la même exigence, cela veut dire que nous assistons à un phénomène dont l'importance va au-delà de l'ordinaire. Si, il y a plusieurs années, Jean-Paul II a été physiquement placé dans la ligne de mire d'un assassin , Joseph Ratzinger est maintenant une cible , grâce à Dieu , d'une autre manière , mais l'attaque d'aujourd'hui est plus dévastatrice . La partie se joue entre la vérité et le relativisme . Et ceux qui veulent que l'humanité tombe totalement en proie au relativisme ont parfaitement compris que le premier obstacle à écarter, c'est Benoît XVI .