La première partie de la méditation de l'Angelus d'aujourd'hui fait écho à celle de l'audience du 13 août (24/8/2008)

Avant la deuxième partie de son homélie, où il traite de ses préoccupatons face à la situation internationale, et qui sera à n'en pas douter celle qui sera commentée, le Saint-Père nous a livré, presque sur le ton de la confidence, une méditation très intime, qui donne à chacun de nous le sentiment d'être personnellement interpellé.
Il nous explique ce que représente pour lui la charge "énorme" de successeur de Pierre, la conception qu'il a de son ministère, en nous demandant nos prières, et on peut presque mesurer à ses paroles la lourdeur du fardeau.

Voir ici: Le Pape prie pour nous
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Texte en italien sur le blog de Raffaella.
Ma traduction

La liturgie de ce dimanche adresse à nous, chrétiens, mais en même temps à chaque homme et à chaque femme, la double question que Jésus posa un jour à ses disciples.
D'abord, il leur demanda: "Que disent les gens à propos du Fils de l'homme?".
Eux lui répondirent que pour certains, Il était Jean-Baptiste réincarné, pour d'autres, Elie, Jérémie, ou quelque autre prohète.
Alors, le Seigneur interpella directement les Douze: "Et vous, qui dites-vous que je suis?" . En leur nom à tous, avec élan et décision, ce fut Pierre qui prit la parole: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".
Profession de foi solennelle que depuis lors l'Eglise continue de répéter.
Nous aussi, aujourd'hui, nous voulons proclamer avec une conviction intime: Oui, Jésus, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!
Nous le faisons en sachant que c'est le Christ qui est le vrai "trésor" pour lequel il vaut la peine de tout sacrifier: Lui est l'ami qui jamais ne nous abandonne, parce qu'il connaît les attentes les plus intimes de notre coeur. Jésus est "le Fils du Dieu vivant", le Messie promis, venu sur la terre pour offrir à l'humanité le salut , et pour satisfaire la soif de vie et d'amour qui habite dans chaque être humain. Quel avantage, pour l'humanité, d'accueillir cette annonce qui porte en elle la joie et la paix!

"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".

A cette profession de foi inspirée de la part de Pierre, Jésus répliqua: "Tu es Pierre, et sur cette pierre, j'édifierai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. A toi, je donnerai les clés du royaume des cieux".

C'est la première fois que Jésus parle de l'Eglise, dont la mission est la réalisation du dessein grandiose de Dieu, de réunir dans le Christ l'humanité toute entière en une seule famille. .
La mission de Pierre, et de ses successeurs est justement celle de servir cette unité de l'unique Eglise de Dieu, formée de juifs et de païens; son ministère indispensable est de faire en sorte qu'elle ne s'identifie jamais avec une seule nation, mais qu'elle soit l'Eglise de tous les peuples, afin de rendre présentes parmi les hommes marqués de divisions et de contrastes innombrables, la paix de Dieu, et la force revivifiante de son amour.

Servir, donc, l'unité intérieure qui provient de la paix de Dieu, l'unité de ceux qui, en Jésus, sont devenus frères et soeurs: telle est la mission singulière du Pape, Evêque de Rome et Successeur de Pierre.

Devant l'énorme responsabilité de ce devoir, je ressens de plus en plus l'engagement et l'importance du service à l'Eglise et au monde que le Seigneur m'a confié.
Pour cette raison, je vous demande à vous, chers frères et soeurs, de me soutenir avec votre prière, afin que, fidèles au Christ, nous puissions, ensemble, en annoncer et témoigner la présence, en cette période.
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