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Journée mondiale des communications sociales

Le thème pour l'anné 2008 vient d'être rendu public. Le Président du Conseil Pontifical explique dans l'Osservatore Romano les intentions du Saint-Père (2/10/2008)


Le bulletin VIS du 30 septembre nous informait:
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"Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue et d'amitié", tel est le thème choisi par Benoît XVI pour la Journée mondiale des communications sociales 2009 (qui est fixée presque partout au dimanche 31 mai prochain). Le message papal sera rendu public le 24 janvier prochain, fête de saint François de Sales, le patron des journalistes. Le Président du Conseil pontifical pour les communications sociales l'a annoncé hier, en la fête des Archanges. ...
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Le thème est passionnant, particulièrement sensible dans ces pages, où nous nous sentons évidemment très concernés.
La voix du Pape est cette grande voix morale qui s'élève au-dessus de la mêlée pour nous guider.

L'Osservatore Romano publie dans son numéro du 1er octobre une longue interviewe de Mgr Celli, président du Conseil Pontifical des communications sociales.
Source: Blog de Raffaella

Ma traduction

Mgr Celli explique le thème de la Journée mondiale des communications sociales
"Tu es connecté? Alors apprends à communiquer"

Mario Ponzi dans l'Osservatore Romano du 1/10/08
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« Papa, tu es là? tu es connecté? ».
C'était le leit motive d'un gag télévisuel datant de quelques années, et devenu une véritable rengaine chez les jeunes.
Une jeune « hypertechnologique » pose la question à un père abasourdi, qui cherche par tous les moyens à entrer en communication avec sa fille. Il ne parvient pas à comprendre le langage sms ou des chat on line, avec lequel elle s'exprime et répète des questions auxquelles elle n'obtiendra jamais de réponse.
Ce gag a fait beaucoup rire; mais en réalité, il a constitué une représentation efficace de la réalité qui nous entoure aujourd'hui: beaucoup se connectent, peu communiquent et se préoccupent de savoir sur quoi ils communiquent, ou de la communication qu'ils reçoivent.
« C'est sur cet aspect que le Pape invite à concentrer notre attention : en un moment où le monde de la communication s'enrichit de nouvelles technologies qui nous impliquent tous, et propose de nouvelles formes de relations, nous devrons être en mesure de promouvoir une culture du respect, du dialogue, de l'amitié ».
Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical des Communications Sociales, commente ainsi le thème proposé par le Pape pour la célébration de la prochaine journée mondiale, rendu public hier, lundi 29 septembre.

« Le Pape - nous a dit le prélat - offre une évaluation positive du monde de la communication, toujours plus multimédial, en constante évolution et toujours à l'affût de nouveautés techniques qui permettent d'élargir les horizons de notre capacité de communiquer. Et en même temps il nous invite à cueillir les grandes opportunités que les nouveaux moyens mettent à notre disposition pour promouvoir toujours davantage une culture du respect, du dialogue et donc de l'amitié ».

Les moyens, effectivement, sont très variés et à la disposition de tous.
« Pensons par exemple au blog - dit à ce sujet le président - qui est un moyen mis à la disposition du simple usager pour devenir de fait un communicateur. Ce n'est donc plus seulement l'appareil de l'information qui fait la communication, mais c'est le citoyen lui-même qui devient protagoniste de la communication. Le problème alors se déplace : il faut rendre positive cette forme de protagonisme, en la transformant en un véritable service. Du reste, c'était déjà l'argument proposé par le message de l'an dernier».

Quoiqu'il en soit - poursuit Mgr Celli - il reste le fait que « ce système nous permet d'entrer dans une réalité relationnelle qui n'a pas de frontières. Et je crois que c'est là que réside l'aspect positif des nouvelles technologies : elles nous permettent de tisser de nouvelles et plus amples relations sociales ».
C'est une donnée de fait, qui toutefois ouvre une problématique tout aussi évidente : que se passe t’il concrètement dans ce monde relationnel ainsi élargi ?

« Effectivement - dit Mgr Celli - il est vrai qu'aujourd'hui, de nouveaux moyens nous permettent de dépasser les traditionnelles frontières géographiques et culturelles, en nous permettant de nous insérer dans des contextes différents de notre quotidien. Mais il est aussi vrai que ces moyens peuvent aussi nous faire perdre, précisément pour cette raison, le sens du territoire dans lequel nous habitons, le sens social du groupe dans lequel nous oeuvrons. En somme, nous finissons par vivre dans un contexte virtuel, presque dans un monde irréel où se créent des modèles qui vont au-delà ou en-deçà de notre existence quotidienne personnelle. On court finalement le risque de nous habituer à une seconde vie, une vie virtuelle ».
Plus encore: la préoccupation dominante, dans un tel contexte, est la capacité de se connecter avec un nombre toujours plus grand d'usagers. « On prête beaucoup d'attention au fait d'être connecté - poursuit le prélat - avec un nombre toujours plus grand de personnes, mais en même temps on prête une attention insuffisante aux contenus de ces connexions. Donc si d'un coté nous avons élargi les frontières, de l'autre on court le risque, et cela nous le percevons déjà, d'être déracinés. Nous appartenons à une réalité qui en réalité ne nous appartient pas ».

Pour cette raison « Benoît XVI a bien exprimé un jugement positif mais en même temps - poursuit Celli - il invite, de manière tout aussi positive à promouvoir une culture du respect, du dialogue et de l'amitié. Le Pape ne parle pas des dangers, parce qu'ils sont évidents. Qui en effet ne perçoit pas dans certaines attitudes le risque de se laisser aller simplement à une fuite dans le silence, à une prise de distance de tout ce qui nous concerne personnellement, à ne donner de signification précise qu'à l'immédiat, perdant ainsi de vue la dimension plus vaste ?
Le risque, en fait, est celui de nous enliser dans le présent en oubliant les racines plus profondes, plus vraies ».
« Le Pape- souligne le prélat - plutôt que de tirer des sonnettes d'alarme et de parler de risques, nous invite à être vigilants: oui aux nouvelles technologies, oui aux nouvelles relations sociales, mais il faut promouvoir une culture du respect et du dialogue qui soit manière d'être, style de vie, façon de se mettre vraiment en relation avec l'autre ».

Toutefois, précisément la facilité d'accès à ces nouvelles technologies crée des mécanismes qui échappent souvent à la possibilité de contrôle responsable de ce qui est diffusé. La chronique quotidienne nous met face à différentes formes d'aberrations en ce sens.

« Le contrôle responsable - dit à ce propos Mgr Celli - est un devoir pour la communauté internationale. Nous savons cependant que malgré les efforts considérables déployés, l'univers du réseau est tellement vaste qu'il rend très limitée la moindre intervention. C'est ici qu'entre en jeu la formation personnelle et responsable de ceux qui oeuvrent dans ce secteur.
Mais pour que la formation ne reste pas un mot vide, l'engagement de tous est nécessaire : de l'école, où on pourrait prévoir des heures de formation consacrées à la communication ; de la famille, au sein de laquelle on pourrait développer un vrai débat éducatif sur la nécessité d'une communication correcte ; de la société, qui devrait enseigner par l'exemple les énormes possibilités de développement commun offertes par des formes correctes de communication ; et, dernière citée, mais pas la moindre, de l'Église, au sein de laquelle les communications sociales devraient assumer un rôle de plus en plus décisif dans l'accompagnement continu du progrès des technologies ».

Dans cette optique le Conseil Pontifical a programmé pour le mois de Mars une rencontre avec les Évêques responsables de la communication dans les diverses Conférences épiscopales, pour discuter de la nécessité de donner un nouvel élan et un engagement spécifique dans ce sens.

« Il s'agira - a souligné le président - d'un séminaire d'études au cours duquel nous tracerons les lignes pour la formulation d'une pastorale précise et moderne des moyens de communication sociale ».
Un engagement nécessaire, vu le rôle décisif que les media exercent dans la société mondiale, envahie par des phénomènes de plus en plus émergents et souvent improprement relancés par les media eux-mêmes avec des conséquences encore plus lourdes dans la vie de tous les jours.
« Il ne nous revient pas - conclut Celli - de montrer du doigt qui fait ou qui ne fait pas telle ou telle chose. Nous avons cependant conscience que les moyens de communication de masse ne vivent pas tous certaines valeurs, ni ne cueillent tous l'énorme possibilité qu'ils ont de favoriser ou d'exaspérer la cohabitation pacifique entre les hommes et entre les peuples ».

(© L'Osservatore Romano - 1er octobre 2008)

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