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Saint-Marin attend le Pape


Une démarche exemplaire: comment, sur place, se prépare la visite qu'accomplira le Saint-Père dimanche 19 juin. Article sur la Bussola (14/6/2011)

-> Page spéciale du Vatican
ici.

Saint-Marin en attente du Pape
Gabriele Mangiarotti, La Bussola
14-06-2011
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Le 19 Juin,le Pape se rendra en visite dans le diocèse de San Marino-Montefeltro.
Voici un témoignage qui nous explique comment on se prépare pour faire en sorte qu'un événement d'une telle importance dépasse l'émotion du moment afin de construire un communauté chrétienne plus solide, et rendre l'événement chrétien accessible à chacun.

Dès la première annonce, l'évènement de la visite du Pape à une réalité aussi petite, mais avec une aussi grande tradition que Saint-Marin (et tout le diocèse de Montefeltro), a suscité un climat d'attente à la fois reconnaissante et étonnée.

La rencontre avec le Pape est pour chaque croyant, un fait avec lequel il faut compter: «Seigneur, augmente notre foi» est devenu le cri avec lequel cette rencontre est attendue. Qui par ailleurs, comme l'indique Mgr Luigi Negri, évêque de Saint-Marin - Montefeltro, a une perspective qui vise à impliquer toutes les personnes, croyantes ou non. Voilà bien la grande caractéristique de la foi, qui n'est pas un détail pour une minorité, un «intérêt» de quelques-uns, mais un événement qui, comme l'ensemble de la réalité, est devant tout le monde. Après, leur liberté fera le reste ...

Pour comprendre cet événement, je me réfère à une expérience récente dans un lycée de Saint-Marin. A Sassocorvaro, 250 élèves se sont réunis, à l'initiative de leur professeur de religion, Don Fabio Bricca, et d'un brave professeur, Loretta Bravi, qui ont apporté un souffle de vie dans les classes de cette école. Les jeunes se sont préparés à la rencontre, prélude de celle avec le Pape à Pennabilli [en Italie: siège du diocèse] (ce sera l'occasion de retrouver tous les autres jeunes) avec une série de questions qui ont donné le ton. Signe qu'il y a une faim et une soif de paroles qui répondent à la soif de vie et de beauté et de sens. Une rencontre qui a duré plus de deux heures, dans un silence inhabituel et sans les allées et venues qui caractérisent souvent les assemblées scolaires durant les heures de cours . Rencontre ainsi résumée par Loretta: « Les jeunes avaient déjà rassemblé leurs questions:" Pourquoi, après la confirmation, s'échappe-t-on de l'Eglise? ... Pourquoi Jésus a-t-il voulu près de lui, que Pierre, un pécheur, ou un Madeleine ... pourquoi l'homme d'aujourd'hui ne sent-il plus le sens religieux qui le structure et considère-t-il qu'il est indifférent à croire en Dieu ou pas ... pourquoi la pédophilie ... quelle est la position de l'Eglise sur les questions de bioéthique .... "

Les jeunes demandent ce que l'apostasie généralisée, d'eux-mêmes avant d'être apostasie de Dieu, n'ose pas ou n'ose plus demander! Aidés par la lecture de quelques passages de "La boutique de l'orfèvre" de Wojtyla, par la Lettre aux évêques de l'Irlande et le discours de Ratisbonne de Benoît XVI, par les images de la place Tiananmen; du "mi corriggerete" de Jean-Paul II (ndt: phrase qu'il a prononcée le jour de son élection, en apparaissant à la Loge des Bénédictions "si je me trompe, vous me corrigerez") à l'appel à la "vérité" de Benoît, la parole et l'image ont guidé les jeunes sur un chemin de connaissance et de mémoire, les ouvrant à une "expérience culturelle" (Don Fabio), à une découverte de "l'actualité la plus profonde qui est le cœur et non les nouvelles tragiques qui remplissent notre univers quotidien" (Don Gabriel), à attendre le pape avec curiosité "ressentant le caractère historique de cette visite à notre diocèse» (Don Rousbell ). De la rencontre ont émergé de façon naturelle, de grands thèmes: les liens d'amitié entre les deux papes, la valeur d'un "pontificat" n'est pas le "défi de la succession", les deux personnalités différentes, unies dans le caractère raisonnable de la foi, les urgences historiques changées, le thème du mal qui n'apparaît pas seulement comme dictature ou idéologie, mais qui se cache dans l'homme comme limites, fautes, blessures. Don Gabriel a maintenu constamment vivantes deux provocations: à quoi sert pour l'homme de "gagner sa vie" s'il se perd lui-même et "la solitude juvénile" d'une génération trompée et abandonnée aux modèles dramatiques du "jouir", et non de l'"être".

Mgr Negri

L'autre élément pour comprendre l'importance de l'événement, est contenu dans les paroles de la prière que l'évêque a voulu que nous récitons dans chaque église du diocèse pour préparer la visite:
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"O notre Seigneur Jésus-Christ,
donne-nous, à nous, tes fidèles de l'Église de San Marino-Montefeltro
de comprendre et d'accueillir dans la foi le don inestimable de la visite que le pape Benoît XVI fera dans notre Eglise particulière.
Augmente en nous, ô Seigneur, à travers cette visite,
notre foi en Toi,
notre témoignage de disciples qui T'aimons, Toi, et nos frères,
notre sentiment d'appartenance à la Sainte Eglise catholique,
et fais que nous trouvions en elle ton plan d'amour de Père qui guide nos vies.
Bénis, ô Seigneur, le ministère du Successeur de Pierre,
à qui nous nous unissons avec toute notre affection et notre docilité d'enfants
qui dans l'Église sont unis à leur Père et Pasteur.
Tout ce qu'Il te demande aujourd'hui, nous nous le demandons avec lui;
qu'il pleure ou qu'il se réjouisse,
qu'il espère ou qu'il s'offre en victime de la charité pour son peuple,
nous voulons être avec Lui,
nous voulons que la voix de notre âme se cofonde avec la sienne,
pour que la rencontre avec Pierre, par l'intercession de Marie, mère des Grâces,
des saints patrons Léon et Marin,
soit le gage d'une rencontre avec Toi, ô Seigneur, dans le temps et l'éternité.
Amen.

Que l'attente nous trouve frères, et qu'elle soit aussi l'occasion de découvrir, avec Benoît XVI, que les racines chrétiennes d'une nation peuvent, si elles sont vivifiées et retrouvées, redonner la dignité à un peuple et l'espérance à beaucoup de gens.

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