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L'UNICEF parraine le "bourreau" des nouveaux-nés


Riccardo Cascioli, pour la Bussola, s'étonne que l'Agence de l'ONU pour la protection de l'enfance sponsorise une conférence de Peter Singer à l'Université libre de Milan. Et avec la bénédiction - encore plus incroyable! - de la revue "Famiglia Cristiana". Il faut le lire pour le croire! (26/6/2011)

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Article ici: http://www.labussolaquotidiana.it/...
Ma traduction.

Quand l'UNICEF parraine le "bourreau" des nouveaux-nés
Riccardo Cascioli
24/06/2011
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UNICEF et Peter Singer: rien de plus incompatible, dirait-on à première vue. L'UNICEF est en effet l'agence de l'ONU qui s'occupe (ou du moins devrait s'occuper) de la protection des enfants. Peter Singer est au contraire, le philosophe animaliste théoricien de l'infanticide. Que peuvent-ils bien avoir en commun?
Pourtant la réalité est que Peter Singer et l'UNICEF vivent en amour et en accord, au point que l'UNICEF-Italie a parrainé le 20 juin dernier une conférence de Singer à la LUISS, l'Université Libre de Rome, avec le soutien également d'Unindustria, l'union des industriels du Lazio. Plus, l'intervention de Singer, inaugurait une série de conférences de l'UNICEF dédiées à la philantropie. Donc, il ne s'agissait pas d'une rencontre fortuite.
Pour mieux apprécier le choix de l'UNICEF, il est bon d'expliquer qui est l'invité d'honneur.

Australien, professeur de philosophie, Peter Singer (1) est l'auteur de plusieurs livres sur les questions de bioéthique et de droits des animaux, même si, et il tient à le souligner, "il n'aime pas les animaux" et n'a jamais eu chez lui ni chiens ni chats.
Et pourtant, Singer est le principal théoricien de l'Animalisme. Son livre "libération animale" (1975) a été traduit en six langues et est considéré comme le manifeste du mouvement animaliste mondial.

Partant du présupposé qu'il existe des êtres humains qui ne souffrent pas encore, ne peuvent pas souffrir ou ne sont plus capables de souffrir, le philosophe animaliste a pris clairement position en faveur de l'utilisation d'embryons humains comme cobayes à la place d'animaux, pour tester l'éventuelle toxicité des médicaments. Pour se justifier, Singer a soutenu que l'embryon dans les premières semaines de vie ne sent pas la douleur. Le philosophe australien ne se limite pas seulement à soutenir l'expérimentation sur les embryons et les comateux (qui eux non plus ne souffrent plus), mais il justifie moralement la suppression des nouveaux-nés avec des malformations congénitales si graves qu'on peut considérer que leurs vies sont dépourvues de tout valeur. Le philosophe australien a écrit: "Quand la vie d'un enfant sera si pénible qu'elle ne vaudra pas d'être vécue [..] s'il n'y a pas de raisons extrinsèques de garder le bébé en vie - comme les sentiments des parents - il est préférable de le tuer". Et encore: "Quand la mort d'un nouveau-né malformé conduit à la naissance d'un autre enfant avec de meilleures perspectives d'une vie heureuse, la quantité totale de bonheur sera plus grande si l'enfant malformé est tué. La perte d'une vie heureuse pour le premier enfant est surpassé par le gain d'une vie heureuse pour le deuxième, ainsi, si le fait de tuer un enfant hémophile n'a pas d'effets désagréables sur des tiers, il serait juste de le tuer, du point de vue de l'utilitarisme total. Tuer un bébé avec des malformations congénitales n'est pas équivalent à tuer une personne. Et le plus souvent, ce n'est pas du tout une faute".

Dans "Ethique pratique", Singer écrit: "Le fait qu'un être soit un être humain ...n'est pas important dans l'immoralité de le tuer: ce sont plutôt des caractéristiques telles que la rationalité, l'autonomie et la conscience de soi qui font la différence. Les enfants atteints de malformations congénitales n'ont pas ces caractéristiques. Ainsi les tuer ne peut pas être mis sur le même niveau que tuer des êtres humains normaux, ou tout autre être auto-conscient".

Nous pouvons également citer quelque autre perle d'une interview du même Singer, publiée par Il Foglio (11 Mars 2008):
"Même si l'enfant peut avoir une vie sans trop souffrir, comme dans le cas du syndrome de Down, mais si les parents pensent que c'est un fardeau trop lourd pour eux et s'ils veulent en avoir un autre, cela peut être une raison pour le tuer".
"C'est un droit raisonnable, que de laisser mourir les patients neurovégétatifs, car ils sont semblables aux nourrissons ayant un handicap, ils ne sont pas des êtres conscients, rationnels, autonomes, leur vie n'a pas de valeur intrinsèque, leur voyage est arrivé à sa fin".
"Le fœtus, les nouveau-nés et les handicapés sont des non-personnes, moins conscients et rationnels que certains animaux non-humains. Il est légitime de les tuer".

Et au New York Times, il déclarait notamment: "L'idée d'attribuer à chacun un droit égal à la vie, est une épée à double tranchant. Si la vie de tétraplégique (avec paralysie) est aussi bonne que la vie sans paralysie, il n'y a aucun bénéfice de santé à la soigner".

A la base de cette pensée «éclairée», on trouve la distinction entre être humain et personne, que développe Singer. Selon le philosophe animaliste, en effet, notre civilisation utilise à tort les deux termes de manière analogue. Pour Singer, au contraire, l'être humain est un concept qui se réfère à l'espèce, alors que la personne est un concept qui se réfère à l'être humain avec certaines qualités caractéristiques. Caractéristiques qui par ailleurs, ne sont pas spécifiques au seul être humain, Singer parle en effet d'"animaux personnels". Ces caractéristiques se résument en: rationalité, auto-conscience et aussi - mais dans une moindre mesure - capacité à éprouver du plaisir et de la douleur et à interagir dans l'environnement.

A ce point, on en vient à se poser la question: mais que fait l'UNICEF avec un tel personnage qu'on pourrait facilement appeler "le bourreau des nouveaux-nés", un sujet qui semble être un survivant du nazisme? (ndt: la bio de Singer en est d'autant plus hallucinante!! voir (1))

Il se trouve simplement que l'UNICEF, depuis une vingtaine d'années, n'est plus cette organisation méritante qui a contribué à sauver de nombreux enfants de la faim et la maladie. Non pas que tout ce que fait l'UNICEF soit mauvais, entendons-nous: dans de nombreux pays elle continue à parrainer des programmes appreéciables de soutien; mais c'est la direction générale de l'organisation qui est mise en cause, et la participation à plusieurs projets qui visent à contrôler les naissances dans la logique d'eugénisme qui inspire Singer. Tant et si bien que le Saint-Siège, après des années de mises en garde, ne paie plus depuis 1996 sa contribution à l'UNICEF, à cause du soutien à la diffusion de la contraception et de l'avortement dans les pays pauvres. Une des raisons est le refus de l'organisation de déclarer de manière transparente la destination précise des fonds reçus.

Ce n'est pas seulement un problème «moral» soulevées par l'Église catholique, au point qu'en 2004, c'est la revue britannique The Lancet qui na affirmé - chiffres en main - que l'UNICEF est devenu un obstacle majeur à la survie des enfants dans les pays en développement. Pour The Lancet, le virage de l'UNICEF a eu lieu en 1995 avec la nomination (voulue par l'administration Clinton) à la direction de l'agence de Carol Bellamy, qui a pris des mesures pour détourner vers des projets pour "les droits des femmes" les fonds qui devaient servir pour la survie des enfants.
Les données rapportées dans le Lancet ont montré que 600 000 enfants meurent chaque année de causes tout à fait prévisibles, malgré la disponibilité d'interventions efficaces à faible coût. Même la mortalité dans certains pays pauvres a augmenté, tandis que l'UNICEF se préoccupe de promouvoir la "santé reproductive".
Et on ne peut pas dire que le changement de direction de l'UNICEF, qui a eu lieu il ya six ans, a changé beaucoup la situation. La direction est toujours celle eugéniste, et ce qui s'est passé cette semaine à Rome le prouve: la vie des enfants ne vaut pas en soi, mais sous certaines conditions. Et maintenant, on ne se gêne même plus pour le cacher, la culture est tellement changée qu'un organisme international créé pour protéger les enfants n'a même plus honte de présenter en grandes pompes le "nouveau Mengele".
Et le plus beau, c'est que "Famiglia Cristiana" ait aussi fait la publicité de cette rencontre: le journal a une relation "commerciale" avec l'UNICEF, et qualifie Peter Singer de philanthrope!

Félicitations à l'hebdomadaire catholique!

L'UNICEF à la recherche de philanthropes

L'article de Famiglia Cristiana (un exemple de cette presse qui utilise la bannière catholique pour servir ses intérêts, mais qui trahit le Magistère du Pape, et trompe ses lecteurs, à l'image de tant d'autres - et de la Caritas, récemment "recadrée" par le Saint-Siège.

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(1) Fiche Wikipedia de Peter Singer ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Singer

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